mercredi 1 décembre 2010

Des héros à cheval, de Bolivar à pied et d'un célèbre rêveur

Voici un petit billet-photo sur quelques monuments que j’ai aperçu/visité à La Havane.
S’il y a une chose qui surprend un peu, c’est la variété des monuments que l’on peut voir un peu partout en ville… et même de l’autre côté de la baie. J’ai déjà parlé des hommages à d’Iberville, et je me réserve Che Guevara pour un billet à part. Vous retrouverez donc ici un amalgame des personnages et structures qui ont attirés mon attention.
Je commencerai par l’évidence; nous sommes en Amérique latine, alors ce que l’on retrouve le plus est la sculpture du héros à cheval (dont j’avais déjà parlé lors de mon passage en Amérique du sud en 2007 d’ailleurs). La Havane ne fait donc pas exception avec son lot de héros à cheval. Toutefois, le héros le plus célébré de la ville – Jose Marti, héros de l’indépendance cubaine – apparaît plutôt sur un piédestal, au Parque Central. Autre surprise; mon vieil ami Simon Bolivar, El Libertador, qui est lui aussi à pied sur son socle, une rareté en ce qui concerne les hommages à Bolivar.


Sur ce montage de photos, dans le sens horaire à partir du coin supérieur gauche, on a: Calixto Garcia à cheval face à la Mer des Caraïbes (la présence d'Esteban sur la photo donne une idée de l'échelle), Jose Marti, puis Simon Bolivar, tous deux à pied, puis Antonio Maceo et Maximo Gomez, à cheval. Je me suis pris à imaginer les sculptures de René Lévesque, Pierre Trudeau ou Jacques Parizeau, à cheval, sabre à la main devant le Parlement de Québec ou d'Ottawa... :-)


En traversant la baie de la Havane, tout en haut de la colline qui domine le village de Casablanca, on retrouve un classique: El Cristo de La Habana, une gigantesque sculpture du Christ en marbre blanc dominant la baie, «à la Rio» (ou encore à la Cochabamba, si on parle de gigantisme).


Le monument le plus imposant de la ville demeure l’édifice au centre de la Plaza de la Revolucion, qui date en fait d’avant celle-ci et qui est un monument dédié à Jose Marti, et construit en forme de croix (vu du ciel, il forme la croix qui apparaît sur le drapeau cubain). Ce monument, dont le sommet est le plus haut point de La Havane, est assez haut pour être encerclé par les vautours en permanence, certains d’entre eux ayant trouvé l’endroit idéal pour se percher; les corniches des étages supérieurs.


Il y a peu de références à l’histoire américaine en ville, et on comprends bien pourquoi. Pourtant, les Etats-Unis ont collaborés avec Cuba lors de la guerre d’indépendance du pays, et avaient fait érigé un monument en mémoire aux victimes du navire Le Maine. Ce monument était dominé par un aigle typique, qui a été détruit lors de la révolution cubaine. L’ironie, sur ce qui reste de ce monument au bord de la Mer des Caraïbes, vient du texte qui y est gravé. En effet, on peut y lire que les victimes ont été sacrifiées "por la voracidad imperialista" (à la voracité impérialiste)... Les américains parlaient alors de l'impérialisme espagnol, mais l'ironie de la situation actuelle des relations Cuba-USA n'a pas échappé à ce visiteur-ci.


Sinon, lors d’une visite du vaste cimetière Cristobal Colon, j’ai pu apercevoir cette reproduction, à l’échelle, de la Pieta de Michelangelo dont j’avais vu l’original dans la basilique St-Pierre du Vatican. Ce monument est une des très nombreuses sculptures monumentales de cet étonnant cimetière, comme on peut le constater sur le reste de la photo d'ailleurs.


Enfin, j’ai gardé le meilleur pour la fin, en quelque sorte, ou plutôt le plus sympathique, que l’on pourrait même s’étonner de voir à Cuba. Il s’agit bien entendu de John Lennon, dont les lunettes sont amovibles et qu’un « gardien des lunettes » est venu poser sur le nez de la sculpture lorsqu’il a vu que je prenais des photos! Par une amusante coïncidence, le jour même de cette photo, j’achetais une édition du journal Granma, le quotidien officiel du parti communiste cubain, et il contenait un article sur les Beattles. Au pied de la sculpture de Lennon, on peut lire: "Diran que soy un sonado, pero no soy el unico" (version espagnole des paroles "You may say I'm a dreamer, but I'm not the only one", tirées de la chanson Imagine).
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