On annonçait la semaine dernière le décès d'Arthur C. Clarke. Mes jeunes amis lecteurs ne savent probablement pas qui est Clarke, puisqu'il était un vieux monsieur aux yeux des jeunes, mais même s'il était déjà d'un âge respectable quand j'ai découvert son oeuvre, j'ai toujours eu l'impression à le lire, que je lisais un auteur dans la fleur de l'âge.
L'écriture de Clarke - j'ai surtout lu sa fiction - avait pour moi, cette qualité difficile à cerner qui lui donnait une grande humanité (j'allais presque dire naïveté, mais le terme a quelque chose de péjoratif alors que Clarke était un écrivain pour qui j'ai toujours eu beaucoup de respect).
J'ai découvert Arthur C. Clarke alors que les auteurs-phares de l'âge d'or de la SF américaine faisaient encore recettes parmi les collections en traduction des éditeurs français dont les livres envahissaient les tablettes des librairies que je fréquentais dans ma jeunesse de lecteur. Avec Philip K. Dick et Isaac Asimov - mon favori à l'époque grâce à ses intrigues très intellectuelles mais dont le style n'a jamais atteint la cheville de celui de Clarke en terme littéraire, ni la superbe folie de Dick d'ailleurs - Arthur Clarke allait profondément marquer mes premières années de lecteur de science-fiction. Plus encore, Arthur C. Clarke a façonné ma définition-même de ce qu'est la science-fiction pour moi.
Clarke est mondialement connu comme l'auteur de 2001: A Space Odyssey, auteur à la fois du roman et du scénario du film culte tourné par Stanley Kubrick. Cette série de roman (comportant trois autres romans; 2010, 2061 et 3001) demeure pour moi une grande et belle série de SF - même si on a fait bien plus ambitieux depuis. J'aurai toujours un merveilleux souvenir de lecture de ces livres. D'ailleurs, 2001: A Space Odyssey est le premier roman que j'ai lu à deux reprises et quelques "images" crées dans ma tête par ces livres sont faciles à évoquer pour moi.
Clarke était un scientifique de renom. je ne sais trop quelle partie des histoires que j'ai lues sont vraies, mais il me semble qu'on lui attribue l'invention - directe ou par la suggestion ou l'anticipation de la chose - du radar, des satellites géostationaires et des semelles de velcro utilisées en apesanteur... Je me souviens même avoir lu quelque part que les astronautes des premières missions Apollo avaient même envisagés un moment de dire qu'ils avaient découvert un monolithe sur la Lune... avant de changer d'idée, vu le sérieux de leur mission. Je vous fais part de ces histoires sans les vérifier - je les aime comme elles sont, sans réel désir de les confirmer ou les infirmer - pour souligner l'impact que l'homme, le scientifique, l'écrivain, a eu sur son époque.
Clarke a reçu de nombreux honneurs - un Prix littéraire porte son nom, l'orbite Clarke autour de la terre a été baptisé en son nom, et le Sri Lanka a émis un timbre en son honneur, pour ne nommer que ceux dont j'ai eu connaissance et qui me viennent à l'esprit aujourd'hui- et on pourra dire qu'il a eu une vie très bien remplie et aura laissé sa marque sur l'humanité à mon sens.
Arthur C. Clarke a terminé sa vie au Sri Lanka, où il avait élu résidence depuis quelques décennies et cette semi-retraite dans un pays qu'il appréciait touche aussi particulièrement le voyageur en moi. Il semblait (dans ses interviews comme dans les dernières fictions que j'ai lues de lui) empreint d'une belle sérénité que j'attribuait à son séjour là-bas. J'avais d'ailleurs fait un petit clin d'oeil à l'oeuvre de Clarke lors de ma relation de mon expédition au Cotopaxi en 2005... Je termine donc ce billet là-dessus, en saluant bien bas ce grand écrivain qu'a été Arthur Charles Clarke.
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