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C'est l'histoire des deux soeurs Anne et Mary Boleyn, élevées modestement à la campagne avant d'être propulsées à la Cour d'Henri VIII afin d'améliorer le sort de la famille en obtenant un certain pouvoir par association. Le père des deux filles, Sir Thomas, et leur oncle, Duc de Norfolk, tentent d'obtenir d'une des deux qu'elle donne un héritier mâle au Roi afin de rendre la famille indispensable, riche et influente. L'histoire retiendra que Mary sera la maîtresse du Roi alors qu'Anne finira par marier Henri, mais payera cher son ambition.
The Other Boleyn Girl est adapté d'un roman du même titre, qui est donc la fiction à l'origine de ce scénario fin et subtil, qui tricotte habilement autour des faits historiques. Certains points de l'Histoire demeurent assez flous - on parle d'événements qui se sont passés dans l'Angleterre du début du 16e siècle après tout - ce qui permet aux créateurs de combler les trous et utiliser les faits pour raconter leur histoire. À titre d'exemple, les historiens ne s'entendent même pas pour savoir qui de Anne et Mary était l'aînée, ni si la relation entre Mary et Henri VIII est à l'origine du premier-né de Mary ou non... Or cet espace est utilisé avec intelligence par les scénaristes de The Other Boleyn Girl.
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J'ai adoré ce film. En fait, je peux déjà prévoir qu'il devrait figurer au Top 10 de mes films préférés de 2008, et que c'est le premier film de cette année à posséder ce potentiel.
Tout dans The Other Boleyn Girl m'a paru parfaitement bien réussi, et l'ensemble fonctionne bien autant comme tragédie, film historique que film romantique. En fait, c'est une excellente tragédie, un très bon film historique et une excellente histoire romantique. Pour un amateur de mélange de genres (au sens large, et la chose est plus difficile à réussir qu'il n'y paraît), le film est un pur délice.
La décision d'en faire également un beau film, en terme photographique, est à saluer; les couleurs sont superbes, les contrastes entre la vie de château, les cellules, la campagne et les coulisses du pouvoir font que les éclairages font partie intégrante de l'intrigue. Pour un réalisateur relativement jeune, et qui a oeuvré surtout en télévision, Chadwick réussi à filmer son histoire avec fluidité et efficacité, ménageant ses effets (il se fait discret, en fait, ce qui est tout à son honneur) pour que notre attention soit entièrement portée sur les personnages et l'histoire qu'ils nous racontent.
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C'est donc un film à voir, particulièrement si vous aimez le genre. Rappelez-vous de l'excellent Elizabeth de Shekkar Kapur en 1998, que j'ai revu, justement, quelques jours après Boleyn Girl... (et puisque le personnage de celui-ci est l'enfant du personnage de celui-là...)
Enfin, The Other Boleyn Girl m'apparaît aussi comm un film à revoir. C'est, en tout cas, ce que je me propose de faire.
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Tu m'as convaincu. Il faut absolument que je vois ce film :)
RépondreSupprimerHenry VIII est à la mode ces temps-ci: il a été incarné par Jonathan Rhys Meyers dans la mini-série The Tudors diffusée à CBC cet hiver (avec Sam Neil dans le rôle du cardinal Wolsey).
RépondreSupprimerEn furetant dans Wikipedia, je découvre que le vilain Henry est crédité de 72,000 exécutions, sinon davantage (on veut dire: 72,000 exécutions sous son règne, pas nécessairement toutes ordonnées par lui :o)
Pour revenir au cinéma, Elizabeth - The Golden Age est à voir lui aussi, avec l'infiniment talentueuse Kate Blanchett (ce qui démontre qu'on choisit toujours des acteurs/trices plus beaux ou belles que les personnages historique... Entre autres détails, Elizabeth était édentée et chauve à l'époque illustrée par The Golden Age.)