jeudi 22 novembre 2007

Salmigondis et citations du jeudi

J'ai pris une décision difficile cette semaine, alors ça m'a forcé à faire un peu d'introspection (je vous passe les détails, l'introspection est rarement intéressante à lire, n'est-ce pas?). Pues... se définir et se redéfinir n'est jamais facile.
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Qu'est-ce qu'il y a sur votre cheminée? Voici ce qu'on trouve sur la mienne en ce moment:

Oh my heart don't stop
So judge me not
I think I think I think I think
I'm in love with two sisters

- Fiction Plane, Two Sisters


Une certitude: la dernière chose que je recherche est le confort de la stabilité et de la routine. Artistiquement, ça me tuerais d'obtenir un beau confort tout douillet, avec mes pantoufles et mes émission de télé favorites. Ces émissions, ces pantoufles et tout ce qui vient avec, a de la valeur que si je ne suis pas certain de pouvoir les avoir dans le futur, et sans savoir quand je les aurai la prochaine fois.
Je ne sais pas comment mon ami Joël Champetier fait pour être inspiré et écrire de si bons romans en ne rêvant que de rester chez lui et redoutant les voyages autant que je les désire!
La nouveauté me stimule, l'imprévu m'attire, l'inattendu et l'aventure m'inspirent. S'il est vrai que j'ai besoin d'écrire pour vivre, il est aussi vrai que j'ai besoin de vivre pour écrire.

Quizás
Nunca
Jamás
Te olvidaré
Sólo pienso en tí
No sé
Que hacer
Porqué
Nunca podré
Olvidarme de tí
- Gregory Charles, Sólo pienso en tí
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Est-ce que c'est l'automne qui fait ça? Le froid qui nous tombe dessus même si on n'en veut pas? La grisaille des matins sans soleil? Ou bien c'est seulement moi et mon fernweh?
Et vous, comment ça va chez vous?

4 commentaires:

  1. Anonyme6:34 PM

    Puisque tu m'interpelles, je te répondrais que même en restant chez moi, j'aimerais parfois que ma vie soit un peu plus routinière. Mon salaire, en tout cas, est complètement imprévisible. Il y a un aspect "aventure" à travailler pendant des années sur des projets de films qui ne se concrétiseront probablement pas. De plus, sans être vexé le moins du monde, je trouve que tu aurais pu trouver un meilleur exemple de pantouflardise que moi. Après tout, je suis allé en France sept ou huit fois, à Londres, à Berlin (deux fois), à Prague, à Genève, à Boston (si souvent que j'ai arrêté de compter), New-York, San Francisco, Miami, Tampa, Key West, Baltimore, Chicago, Washington; plus le Mexique, Cuba, aux Bahamas; plus les villes canadiennes comme Toronto (au moins 200 fois), Ottawa (100 fois), Halifax, Moncton, Fredericton, Winnipeg... En fait, rien qu'à faire la liste, je pense que j'ai compris pourquoi je n'aime plus les voyages: je suis tanné de jamais être chez moi!

    Joël Champetier

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  2. Cher Joël,

    Il est vrai que ton travail est aventurier par définition.
    Pour les voyages, je ne voulais surtout pas dire que tu ne sortais pas de chez toi, mais surtout que tu ne le désirais pas. Lequel de tes nombreux voyages, par exemple, a duré plus de 2-3 semaines?
    Je me souviens t'avoir entendu à plusieurs reprises dire qu'une fois (deux semaines), ça avait été bien long et qu'après une semaine, tu avais hâte de revenir chez toi.
    C'est cet aspect que je soulignais en te citant en exemple comme quelqu'un qui craint les voyages autant que je les désire. (Craindre, pas dans le sens de peur, mais dans le sens que la plupart du temps, tu t'en passerais volontier).
    Récemment, sur la liste sf-boréal, tu mentionnais qu'un des avantages de la Woldcon 2009 à Montréal, c'était que pour les montréalais, il n'y aurait même pas le désagrément de se déplacer et de se loger à l'extérieur (en plus du coût) alors que pour moi, Readercon ou d'autres conventions extérieures ont cet avantage de me faire déplacer, voir du pays, voir d'autres villes! :-)

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  3. Anonyme12:47 PM

    Sur ce point, tu as raison. Pour moi, un voyage de deux semaines, c'est un voyage qui a duré une semaine de trop. J'ai fait un seul voyage de trois semaines dans ma vie, en France, y'a longtemps, et je me rappelle très bien la troisième semaine, pendant laquelle je ne pensais qu'à une seule et unique chose, revenir! Lorsque je lisais ton fascinant périple, c'était un aspect qui m'a fait sourire, d'imaginer combien j'aurais été *écoeuré*, au bout de cinq ou six semaines, de me faire balloter en autobus d'une toilette dégueulasse à l'autre! J'en frémis rien que d'y penser: ce serait une sorte de supplice. :-)

    Joël

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  4. Haha!
    Mais en me relisant, je réalise que mon commentaire original peut mal être interprété et laisser croire que je diminue le mérite de ton inspiration, alors que je pense tout le contraire! J'admire énormément les gens qui sont inspirés et qui décrivent avec autant de talent les aventures de leurs personnages sans avoir besoin de stimulis externes comme j'en ai besoin moi.

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