vendredi 26 octobre 2007

Etes-vous sur Facebook?

Facequoi?
Facebook.
C'est in, c'est (relativement) nouveau, c'est de plus en plus médiatisé, c'est Facebook.
Si vous êtes branché, vous y êtes déjà. Sinon, vous êtes nobody. :-0
Mon amie et agente Valérie me racontait avoir raté un souper entre copains, n'ayant jamais reçu l'invitation. Elle a fait remarquer la chose à ses amis, et on lui a répondu: «Mais c'était sur Facebook!»
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Les communautés virtuelles, Facebook et moi.

Facebook, c'est un réseau communautaire sur le Net, comme il y en a tant d'autres. L'ancêtre de ces site est peut-être Geocities, mais on peu facilement penser à divers sites tels Bebo, Flickr (photos) ou même YouTube (vidéos) ou le plus connu avant Facebook; MySpace. Comme Facebook est le site dont on parle le plus dans l'actualité internet, il y a fort à parier que d'autres sites communautaires verront rapidement le jour; j'ai d'ailleurs été invité à me joindre au nouveau Capazoo.
S'il y a une chose que plus de 12 ans de fréquentation Web m'ont apprises, c'est de ne pas trop m'éparpiller. Ainsi, avec ce blogue (en ligne depuis février 2004) et mon site officiel (la mouture actuelle étant la 5e ou 6e version de ce genre de chose), la dernière chose que j'ai besoin, c'est d'un autre espace à gérer. Car si une certaine présence sur le Net est souhaitable, trop de présence fini par consommer tout votre temps! C'est pourquoi depuis plusieurs mois, je refusais les nombreuses invitations à me joindre à Facebook, malgré ma curiosité croissante pour le phénomène. Il faut aussi dire que je ne suis pas très sociable en général, alors je ne le suis pas plus virtuellement et je refuse de passer mes journées à chatter avec des inconnus ou à perdre mon temps en ligne, même avec des copains.
Mais.
Mais je suis intellectuellement curieux, et parfois, la vie vous donne des occasions de satisfaire votre curiosité. Ça aura donc pris ma rencontre avec Imeshi, qui ne jurait que par Facebook pour rester en contact et fixer des rendez-vous et donner de ses nouvelles et partager ses photos de voyages, pour me convaincre de m'y inscrire. Sur le coup, je me suis dit: Pourquoi pas, je n'ai qu'à me créer une petite page toute simple et afficher un lien vers mon blogue et un vers mon site, et voilà.
Bon, la chose s'est avérée un peu plus dynamique, amusante même, et est en quelques sortes devenu une partie de ma vie virtuelle, au même titre que ce journal et mon site.
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Guide express. Le profil Facebook de Hugues Morin.
Si vous ne connaissez pas Facebook et hésitez à vous inscrire pour découvrir comment ça marche, voici quelques informations expresses.
Une fois votre compte ouvert (gratuit) et lié à votre courriel, vous êtes invités à créer votre profil; c'est la page sur laquelle les visiteurs vont voir votre photo, vos préférences (films, livres, etc), et votre vie sociale virtuelle (qui sont vos amis, ce que vous avez publié récemment comme événement, etc). Gardez en tête que vous n'avez pas à inscrire tout ça, le contenu de votre page-profil est libre à vous, alors si vous y inscrivez quelque chose, ne venez pas vous plaindre que le monde entier l'ait appris après coup!
Ma page profil-facebook ressemble à ceci:



Puis, suit un des éléments les plus intéressants et utiles de Facebook, le Wall (mur), véritable babillard virtuel personnel sur lequel vous pouvez placer des notes et sur lequel tous vos contacts (amis virtuels) peuvent faire de même. Vos amis peuvent également lire son contenu, ce qui permet de suivre la vie sociale des copains et d'y intervenir au besoin.


Vous aurez probablement remarqué quelques babioles dans la marge de gauche de certains extraits de ma mon profil, c'est que depuis mai 2007, Facebook a carrément ouvert son code aux divers développeurs et permet donc le dévelopement d'applications parallèles disponibles pour les usagers. Il serait ardu d'en faire la liste, puisqu'elle est estiméee à plus de 6500 applications. De simple gadgets (Top friends, pour identifier vos meilleurs amis) à Flixter Movie, programme de cinéma incorporant des tests, quizz, défis, affiches, palmarès, critiques, etc.
Si vous regardez la première illustration de près, vous remarquerez que j'ai récemment jeté un poulet à mon ami Nicolas, une chose que je ne me permettrais pas dans la réalité - et où trouverais-je un poulet à jeter comme ça, impulsivement? - et qui représente un bel exemple de la flexibilité de Facebook. Un corollaire de ce genre d'activité sociale virtuelle est que si je décide de partager des shots de téquila avec Nicolas et d'autres copains, je n'aurai pas la gueule de bois le lendemain matin! :-).
(Ceci dit, et tout à fait entre nous, je n'ai pas l'habitude de jeter des poulets à la tête des gens, même virtuellement, je l'ai fait envers Nicolas pour les fins de cet article. Je suis certain que Nico me pardonnera le geste).
Je crois que c'est cette flexibilité qui fait la popularité de Facebook face aux autres communautés virtuelles existantes. Car Facebook représente la plus récente génération de plateforme de numérisation de la vie sociale.
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Avantages et inconvénients de Facebook.
Les avantages de Facebook sur d'autres communautés sont nombreux, de mon point de vue, même si le site a aussi ses inconvénients. Personnellement, il m'a permis de retrouver quelques copains égarés au fil des déménagements, voyages, changements de courriels et autres aléas de la vie. Il me permets aussi d'avoir une vie sociale virtuelle que la réalité ne me permet pas, compte tenu de la distance me séparant de la plupart de mes amis. Évidemment, la richesse de l'expérience vécue sur un site tel Facebook dépend totalement des gens avec qui vous échangez. C'est pourquoi je ne fais partie d'aucun réseau public sur le site, et que mon profil et ma page demeurent réservés à mes contacts (autorisés par moi-même, donc).
Ce en quoi Facebook m'a plus séduit que d'autres communautés, c'est que la plupart de ses utilisateurs (tous mes contacts, en tous cas), utilisent leur nom véritable. J'avoue que j'ai passé l'âge de comuniquer avec les cherry92x, sexyjazz009 et autres adolescents virtuels qui remplissent les habituels sites du genre. Ainsi, quand on échange avec d'autres (les échanges peuvent se faire de manière plus multi-usagers qu'avec le courriel traditionnel, ça rappelle la convivialité de certains groupes de discussions, mais sans les alias, et avec une plateforme plus animée et amusante), on sait à qui on s'adresse.
Aussi, Facebook favorise les créations de regroupements autour d'événements, et pour certaines organisations, le phénomène est profitable.
Je m'en voudrais toutefois de vous laisser croire que je suis l'usager lambda de Facebook. Ayant été créé par et pour des étudiants à la base, il est clair qu'une grande partie des usagers sont les typiques usagers des sites communautaires qui chattent et se créé des réseaux d'amis (inconnus) le plus large possible. Car on peut aussi utiliser Facebook pour nouer de nouveaux contacts (ce que je ne fais pas pour le moment et ne prévois pas faire, en réalité). Cette facette de Facebook fait partie des faiblesses du site (prix à payer pour le reste) puisque ça ouvre la porte à des comportements déviants ou à des fouineurs.
Les articles sur les divers dangers de Facebook pullulent donc... Il est parfois paradoxal de les voir publiés dans des médias convergents :-). En fait, ce qui surprend le plus dans ces articles, c'est qu'en les lisant, on a l'impression (fausse!) que c'est la première fois que des informations personnelles sont disponibles sur internet. Or les communautés virtuelles et les blogues personnels ne sont pas une nouveauté, quand même!
Pour moi, l'inconvénient majeur de Facebook découle de son avantage le plus direct: retrouver les gens avec qui on a perdu contact. Ceci impliquant cela, vous imaginez facilement qu'il y a parfois des raisons pour cette perte de contact et franchement, il y a bien des gens avec qui je ne veux simplement pas reprendre contact! Reprendre contact avec un ex-collègue d'étude au niveau primaire que je n'ai pas revu depuis trente ans ne m'apparait pas très intéressant, puisqu'en général, après tout ce temps, nous ne nous connaissons justement plus du tout. Il peut y avoir des exceptions, mais elles sont rares. Et comme Facebook est nouveau, orienté vers les étudiants à la base, et que c'est sur internet, la moyenne d'âge est moins élevée que dans la population en général. Ainsi, on retrouve un peu plus de gens en manque d'amis ou de contacts qui vous invitent inutilement que l'on aimerait parfois.
Tout ceci est relativement facile à gérer pour qui est un peu asocial comme moi :-) ou pour qui n'est pas un hyperactif sur les sites communautaires virtuels.
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Abus et critiques.
Les exemples d'utilisations de Facebook à d'autres fins que ce pour quoi le site a été conçu pleuvent. Enquêtes policières, recherches d'informations personnelles, impostures, Facebook n'échappe pas aux fléaux qui sévissent sur ce genre de site. Évidemment, ce qu'on oublie toujours de dire quand on rapporte ces abus dans les médias traditionnels, c'est que vous demeurez responsable de ce que vous mettez sur Facebook, comme partout ailleurs sur le net. (Voir l'amusant article à ce sujet, paru dans le cahier des sports de la Presse).
Je n'ai pas besoin de Facebook pour que les gens de partout dans le monde puissent savoir ce que je pense de ceci ou celà, ou puissent savoir où j'étais le 3 août 2007, par exemple, il n'y a qu'à lire ce blogue, alors le phénomène n'est pas nouveau pour moi. De plus, le fait de s'inscrire sur divers réseaux publics sur Facebook est une invitation à tous de visiter sa page, donc son réseau de contact, ses photos, etc. Ce faisant, vous acceptez les désavantages qui viennent avec, non?
Les critiques que l'on voit le plus envers Facebook relèvent justement de cet aspect. L'employeur potentiel qui vérifie votre vie sociale avant l'embauche est l'exemple le plus classique. (On appelle ça Facebooker quelqu'un, la nouvelle mode, après que vous ayez googlé quelqu'un).Or pour ce faire, l'employeur en question a besoin 1) d'être lui-même sur Facebook, et 2) d'avoir accès à votre page. Et pour ce faire, vous devez faire partie d'un même réseau public, ou l'avoir autorisé dans vos contacts. Éviter ce genre de problème est relativement facile, donc. Mais pour ce faire, vous devez dire adieu au jeu des rencontres hasardeuses par réseaux publics, ce qui, personnellement, ne me fait pas verser une larme virtuelle (revoir mon commentaire ci-haut au sujet du chat avec cherryjazzjazz234).
Tout le monde n'étant pas comme moi, on a déjà révélé certains cas d'imposture (sportifs, encore), mais aussi des amusants cas de personalités publiques (politiciens, entres autres, cibles faciles et souvent un peu naïfs en ce qui concerne l'internet) qui sont devenus des contacts de criminels (imposteurs humoristes, en fait)...
Eh! Facebook doit être important, puisqu'on n'arrêtait pas d'y faire allusion lors de la dernière émission de Tout le monde en parle! :-)
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Hugo veut être l'ami de Scarlett :-)
Enfin, aux fins de cet articles, j'ai fait un test. Comme je n'entre en contact qu'avec des gens que je connais rééelement avant d'en faire des amis virtuels sur Facebook, je devais bien explorer quelques aspects de la communauté pour savoir de quoi je parlais. Par contre, comme je tiens à ma vie privéee (tout étant relatif, ce blogue en étant la preuve), je refuse de m'inscrire aux divers réseaux publics ou à des groupes dont je ne connais pas les membres. J'ai par contre effectué une recherche, pour voir si Scarlett Johansson était sur Facebook. Pourquoi elle? Well, mis à part mon intérêt personnel pour l'actrice, il s'agit d'une célébrité que j'ai déjà rencontré, donc je peux me cacher derrière cette anecdote pour justifier ma recherche :-).
Résultat? Il y a 3 Scarlett Johansson! Hum, laquelle choisir parmi les 3 imposteurs? Hehe...

Une simple analyse visuelle permet de comprendre que la première n'est pas la vraie. Il n'y a qu'à se demander si la vraie mettrait cette photo comme photo-profil. La seconde fait une faute d'ortographe dans le prénom... Il reste donc la troisième. Vous remarquerez que mon accès à ces trois inscrits est limité, puisque je ne suis pas membre des mêmes réseaux et qu'aucune ne m'a autorisé à être parmi ses contacts. (Ceci venant appuyer mes commentaires sur l'aspect privé des pages des usagers). L'absence de réseau de la troisième Scarlett ainsi que la relative absence de données personnelles peuvent signifier que l'imposteur est habile et subtil, ou bien que c'est la vraie Scarlett et qu'elle tente de garder le contrôle de sa page sans avoir à refuser des centaines d'invitation à devenir son ami à chaque jour. Malheureusement, la troisième Scarlett a une faute d'orthographe dans le nom de famille. Décidément, les imposteurs sont plutôt incompétents! Scarlett ne sera donc pas mon amie :-(...
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Quelques données et références.
En terminant, assez joué, voici quelques données sur Facebook.
Le site a été créé en février 2004 mais son ouverture au grand public remonte seulement à septembre 2006. Aujourd'hui, on estime à 49 millions le nombre d'inscrits. De ce nombre, 52 sont de mes amis :-).
Ce mois-ci, Microsoft a acheté 1,6% du capital de Facebook pour une somme de 246 millions de dollars, ce qui propulse la valeur de Facebook à environ 15 milliards, une somme qui n'a aucune commune mesure avec les revenus rééls du site. Microsoft a ainsi voulu mettre un pied dans l'actionariat d'un des sites les plus prometteurs depuis des années (et en quelquessortes concurrent de MySpace), mais s'est aussi payé une belle exclusivité comme fenêtre publicitaire.
Cette monétisation de Facebook est une étape importante pour le site et les inscrits. Car pour le moment, tout ceci est trop nouveau pour que l'on sache comment Facebook va évoluer. Tout nouveau tout beau, mais on commence déjà à voir des usagers disparaitre du réseau. Alors le réseau - qui est en pleine évolution démographique - va se stabiliser à un moment ou un autre, et ne pourra poursuivre sa fulgurante explosion de popularité pendant des années.
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Pour un historique et une exmplication détaillée de ce qu'est facebook, la page Wiki est bien montée et très informative.
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Alors, qui veut devenir mon ami?
Pour en savoir plus sur moi... Facebookez-moi!
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2 commentaires:

  1. J'avoue que je ne suis toujours pas convaincu. Un truc de plus dans ma vie, ce serait un truc de trop. Je n'ai toujours pas de site personnel, d'aileurs... Donc, avant que je sois sur Facebook, il faudra que je me crée un site.

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  2. Malgré mon adhésion à Facebook, je partage totalement ton avis: personne n'a besoin de Facebook... Et je crois qu'en effet, un site personnel serait plus pertinent que si tu adhérais à Facebook...
    (Évidemment, mon billet ne vise pas du tout à convaincre qui que se soit d'adhérer!)

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