J'ai mentionné dans un billet récent que les médias ont parlé de la «rivalité» entre Québec et Montréal la semaine de mon retour...
Je profite donc de la visite à Montréal de mon ami Stéphane, fier résident de Québec, pour commenter la série d'article du Soleil et de La Presse, qui avaient l'ambition de couvrir le sujet et d'informer les montréalais du pourquoi et comment les gens de Québec et des régions détestaient autant la métropole et ses habitants.
(Sourire).
Quelques articles étaient *amusants*, je dois l'avouer, mais la chose n'a pas l'étoffe d'un vrai dossier... Après tout, qui à Montréal croit réellement à cette histoire de rivalité? Et qui s'en préoccupe plus que pour lire quelques articles dans La Presse en prenant un café le matin?
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Amusant certes, mais un peu démagogue par moment, les articles. Je prends pour exemple ces quelques citations de montréalais ignares qui ne savent pas où se trouve la ville de Québec. Il est facile de trouver ce genre de chose partout dans le monde, et partout au Québec. Je rappelle qu'une amie d'enfance de Suzie, allait à New York mais ne savait pas si c'était au Canada, en Europe ou aux États-Unis (elle avait 18 ans à ce moment-là. Et elle vient d'une région, pas de Montréal).
Je me souviens aussi, personnellement, de ce gars de l'université Laval (à Québec), qui croyait que de Roberval, j'allait "voir" mon amie de St-Ludger-de-Milot tout l'été et lui faire des byebye d'un bord à l'autre du Lac St-Jean... Bref, ce genre d'ignorance existe partout et dénicher quelques montréalais ignorants pour prouver qu'elle existe à Montréal ne relève pas du grand journalisme.
Je profite donc de la visite à Montréal de mon ami Stéphane, fier résident de Québec, pour commenter la série d'article du Soleil et de La Presse, qui avaient l'ambition de couvrir le sujet et d'informer les montréalais du pourquoi et comment les gens de Québec et des régions détestaient autant la métropole et ses habitants.
(Sourire).
Quelques articles étaient *amusants*, je dois l'avouer, mais la chose n'a pas l'étoffe d'un vrai dossier... Après tout, qui à Montréal croit réellement à cette histoire de rivalité? Et qui s'en préoccupe plus que pour lire quelques articles dans La Presse en prenant un café le matin?
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Amusant certes, mais un peu démagogue par moment, les articles. Je prends pour exemple ces quelques citations de montréalais ignares qui ne savent pas où se trouve la ville de Québec. Il est facile de trouver ce genre de chose partout dans le monde, et partout au Québec. Je rappelle qu'une amie d'enfance de Suzie, allait à New York mais ne savait pas si c'était au Canada, en Europe ou aux États-Unis (elle avait 18 ans à ce moment-là. Et elle vient d'une région, pas de Montréal).
Je me souviens aussi, personnellement, de ce gars de l'université Laval (à Québec), qui croyait que de Roberval, j'allait "voir" mon amie de St-Ludger-de-Milot tout l'été et lui faire des byebye d'un bord à l'autre du Lac St-Jean... Bref, ce genre d'ignorance existe partout et dénicher quelques montréalais ignorants pour prouver qu'elle existe à Montréal ne relève pas du grand journalisme.
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En réalité, il est même naturel pour les gens natifs des grandes villes d'en savoir moins sur les régions que les gens des régions en savent sur les grandes villes (je parle de situation géographique, puisque pour le mode de vie, les gens des régions sont aussi ignorants du mode de vie montréalais que ceux de montréal le sont du mode de vie en région).
Après tout, si j'en ai su autant sur Québec si jeune, c'est parce qu'avec mes parents, nous y allions relativement souvent. J'en savais un peu moins sur Montréal, puisque nous y allions moins souvent.
Cette utilité (et quasi-nécessité) d'aller "en ville", pour les grands événements (aller voir les Expos, ou les jeux olympiques dans mon cas) explique que les gens des régions connaissent plus les villes que l'inverse. C'est aussi vrai en microcosme: les gens de Roberval vont magasiner à Chicoutimi et éprouvent envers cette ville le même sentiment que les gens de Québec envers Montréal.
Québec, en ce sens, occupe une position centrale (Saguenay, Cote-Nord, Gaspesie, Charlevoix, Mauricie, Monteregie, Bauce sont toutes a "proximité", et souvent plus près de Québec que de Mtl...) ce qui explique que les gens des régions connaissent plus Québec que les gens de Montréal la connaissent. Enfin, il y a l'effet "études". Si vous devez sortir de votre région pour étudier, vous allez connaitre Québec ou Montréal, fort probablement, meme s'il y a des universités en région.
Après tout, si j'en ai su autant sur Québec si jeune, c'est parce qu'avec mes parents, nous y allions relativement souvent. J'en savais un peu moins sur Montréal, puisque nous y allions moins souvent.
Cette utilité (et quasi-nécessité) d'aller "en ville", pour les grands événements (aller voir les Expos, ou les jeux olympiques dans mon cas) explique que les gens des régions connaissent plus les villes que l'inverse. C'est aussi vrai en microcosme: les gens de Roberval vont magasiner à Chicoutimi et éprouvent envers cette ville le même sentiment que les gens de Québec envers Montréal.
Québec, en ce sens, occupe une position centrale (Saguenay, Cote-Nord, Gaspesie, Charlevoix, Mauricie, Monteregie, Bauce sont toutes a "proximité", et souvent plus près de Québec que de Mtl...) ce qui explique que les gens des régions connaissent plus Québec que les gens de Montréal la connaissent. Enfin, il y a l'effet "études". Si vous devez sortir de votre région pour étudier, vous allez connaitre Québec ou Montréal, fort probablement, meme s'il y a des universités en région.
Les natifs de Montréal n'ont pas ce genre d'expérience, ni ce genre de "nécessité" ni ce genre de besoins, alors à moins de curiosité personnelle et de culture générale plus élargie, ils en connaissent moins sur Québec que les autres Québécois, et c'est bien normal.
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Ce qui m'a le plus amusé dans la série d'article, c'est qu'ils osent dire qu'à Montréal, personne (sur la rue, dans le métro, dans les radios, à la télé) ne parle contre Québec. Il est vrai que la plupart des Montréalais éprouvent envers Québec une bienveillante indifférence. C'est à Québec que l'on parle de rivalité et de sentiment anti-Montréal... Je le sais, j'ai habité les deux villes à divers intervalles dans ma vie et j'ai aussi habité en région(s)... J'ajouterais que c'est aussi à Québec que la culture radiophonique pousse cette tendance. Qu'on ne me dise pas que la radio-poubelle de Québec n'offrent que des cas d'exceptions, j'ai vécu à Québec, j'ai même écouté André Arthur... avant de me fatiguer de l'entendre dire n'importe quoi et de passer à autre chose. J'imagine que je n'étais pas taillé pour vivre à Québec. (Mentionnons que M. Arthur a été élu aux dernières élections fédérales, hum, qu'on ne me dise pas qu'il n'est pas écouté et aimé des gens de Québec après ça!). Remarquez qu'il y a aussi (et aussi eu, surtout) des chialeux à Montréal, mais les Gilles Proulx et cie, à ma connaissance, ne pratiquent pas intensivement le Québec-bashing, s'attaquant à d'autres sujets bien plus montréalais! :-)
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En conclusion, je piquerai un commentaire à Suze (amie de Montréal), qui, en invitant son frère (de Québec), lui écrit qu'en s'en venant de Québec, elle aimerait ça qu'il s'arrête à Rouyn pour lui acheter de la morue en passant.
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Hugues
p.s. Je vous avais dit qu'il n'y avait pas grand chose à dire sur ce sujet. Petite vie.
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Ce qui m'a le plus amusé dans la série d'article, c'est qu'ils osent dire qu'à Montréal, personne (sur la rue, dans le métro, dans les radios, à la télé) ne parle contre Québec. Il est vrai que la plupart des Montréalais éprouvent envers Québec une bienveillante indifférence. C'est à Québec que l'on parle de rivalité et de sentiment anti-Montréal... Je le sais, j'ai habité les deux villes à divers intervalles dans ma vie et j'ai aussi habité en région(s)... J'ajouterais que c'est aussi à Québec que la culture radiophonique pousse cette tendance. Qu'on ne me dise pas que la radio-poubelle de Québec n'offrent que des cas d'exceptions, j'ai vécu à Québec, j'ai même écouté André Arthur... avant de me fatiguer de l'entendre dire n'importe quoi et de passer à autre chose. J'imagine que je n'étais pas taillé pour vivre à Québec. (Mentionnons que M. Arthur a été élu aux dernières élections fédérales, hum, qu'on ne me dise pas qu'il n'est pas écouté et aimé des gens de Québec après ça!). Remarquez qu'il y a aussi (et aussi eu, surtout) des chialeux à Montréal, mais les Gilles Proulx et cie, à ma connaissance, ne pratiquent pas intensivement le Québec-bashing, s'attaquant à d'autres sujets bien plus montréalais! :-)
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Il est évident que Québec démontre un sentiment d'infériorité certain. Je sais, ça fait cliché, mais c'est vrai.
Rien d'anormal non plus...
Les petites villes du Lac souffrent du même mal envers Chicoutimi-Jonquière, non? Et Montréal envers Toronto, et Toronto envers New York?
Les petites villes du Lac souffrent du même mal envers Chicoutimi-Jonquière, non? Et Montréal envers Toronto, et Toronto envers New York?
La dualité Montréal/Reste du Qc me rappelle celle de Paris/Reste de la France... et j'ajouterais qu'en plus, au Québec-même, dans notre culture un peu fermée par la barrière linguistique, Montréal est unique, l'unique grande cité, l'unique métropole, alors difficile de rejeter son sentiment d'infériorité vers une autre métropole...
Et puis j'oserais ajouter en terminant que si détester Montréal et parler de cette pseudo-rivalité (â sens unique) est un sujet de préoccupation principal de Québec et ses résidents - encourragés qu'ils le sont par leurs animateurs radios - alors il ne doit pas se passer grand'chose d'intéressant à Québec, puisqu'ici, à Montréal, il y a tant à faire en terme de divertissement culturel et autres activités, que nous n'avons pas le temps de parler de Québec, ce sympathique grand village à l'autre bout de la 20 (vous voyez, je sais même où c'est!)
:-p
Et puis j'oserais ajouter en terminant que si détester Montréal et parler de cette pseudo-rivalité (â sens unique) est un sujet de préoccupation principal de Québec et ses résidents - encourragés qu'ils le sont par leurs animateurs radios - alors il ne doit pas se passer grand'chose d'intéressant à Québec, puisqu'ici, à Montréal, il y a tant à faire en terme de divertissement culturel et autres activités, que nous n'avons pas le temps de parler de Québec, ce sympathique grand village à l'autre bout de la 20 (vous voyez, je sais même où c'est!)
:-p
En conclusion, je piquerai un commentaire à Suze (amie de Montréal), qui, en invitant son frère (de Québec), lui écrit qu'en s'en venant de Québec, elle aimerait ça qu'il s'arrête à Rouyn pour lui acheter de la morue en passant.
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résident de Lachine, un arrondissement de Montréal qui donne l'impression de vivre en banlieue - well, en région, en fait!
--p.s. Je vous avais dit qu'il n'y avait pas grand chose à dire sur ce sujet. Petite vie.
La dernière fois où je suis allé à Québec, il y avait de la construction sur le boulevard Charest. Malgré ça, ça roulait quand même presque à vitesse normale. J'ai trouvé du stationnement tout près d'où j'allais (au bureau de Solaris et d'Alibis). A Montréal, y'a jamais de place nulle part. Lorsque nous avons décidé d'aller dîner, avec Jean et Pascale, il y avait de la place en masse au restaurant. A Montréal, y'a la queue. Et pendant qu'on mange, v'là-t-y pas que Jean Asselin entre dans le restaurant, et vient s'asseoir avec nous: "Je me suis dit que vous seriez peut-être ici."
RépondreSupprimerEt après ça le monde de Québec s'offusquent qu'on dise que c'est un village???
Joël