La scène se passe le long de la corniche, sur l'Avenue du General de Gaulle, juste en face de Pigeon Rocks. C'est le meilleur endroit en ville pour admirer le coucher du soleil. Je m'approche de la seule chaise libre du café, situé à cet endroit à cause du paysage, bien sur, mais célèbre aussi pour être le plus petit café au monde.
Sur la chaise me faisant face, une jeune femme est plongée dans la lecture d'un roman. Je m'assied. La jeune femme, seule cliente actuelle de ce café qui comporte deux chaises et une seule petite table ne lève pas les yeux de son livre. Je pose mon latte sur la table, faisant un peu plus de bruit que nécessaire, espérant attirer son attention, en vain. Je regarde le soleil, qui s'approche de l'horizon, réfléchissant une infinité de couleurs sur la Mer. L'ombre des Pigeon Rocks s'étire et les deux célèbres rochers révèlent au couchant des détails fascinants.
Je reporte mon regard vers la jeune femme, et regarde plus attentivement le livre qui la passionne tant qu'elle n'a même pas levé les yeux vers moi, ne serait-ce que par curiosité. Je souris, surpris, étonné même, par la coïncidence. C'est définitivement un signe. Elle est la première personne que je rencontre par hasard et qui lis mon roman. Pourquoi ici? La recherche de cette réponse deviendra ma raison de vivre pour les semaines qui suivront.
Je suis à Beirut depuis deux semaines, à la recherche d'un signe comme celui-ci. Une sorte de pélerinage. Je sens que je n'oublierai jamais ce coucher de soleil, ni ce plus petit café du monde. Ni cette jolie libanaise assise devant moi.
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(à suivre)
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