dimanche 21 mars 2004

50 jours!
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Ok, il est 1h23 du matin samedi, pardon, dimanche matin, donc, nous sommes le 21 mars. Jour J moins 50 jours. Vous voulez savoir comment on se sent à 50 jours d’un départ comme le mien? On a peur. Ben oui. Bêtement. Pas la terreur, mais un peu de peur, oui, il faut bien l’avouer. Notez que j’ai pas réellement peur de partir, pas plus que j’ai peu de me retrouver dans une civilisation différente, ni peur d’être malade une fois là-bas (je le serai et mon système devra s’adapter), ni même peur de voyager, ni peur de l’avion, ni peur des conditions de vies que j’aurai, mais peur quand même. Peur d’être seul. Je ne sais pas pour vous, mais moi, il m’arrive de me sentir tellement seul au monde que parfois ça fait peur. J’ai toujours été différent de ceux qui m’entouraient. A l’école, dans les sports, dans mes différents emplois, partout j’ai été différent…
50 jours avant de partir, sans savoir pour combien de temps, sans savoir où je serai deux ou trois mois plus tard, mais tout ça, y compris la peur, fais partie de l’expérience. Une amie m’a dit cette semaine que si ça allait bien alors tant mieux, et sinon, alors ça serait une expérience intense anyway.
J’ai trouvé ce commentaire très constructif, et ma foi, il est rempli d’une grande vérité et d’une sagesse rare pour une personne de 21 ans. On dirait que j’ai un don pour m’entourer de jeunes qui semblent parfois plus matures que moi.
Je vais donc quitter Montréal dans 50 jours, Montréal (et le Québec) qui m’auront accueillis pour quelques mois seulement, mais pour quelques mois qui auront été somme toute intenses et fascinants à plusieurs points de vue. Jamais je ne pourrai oublier ce si court séjour à Montréal.
Vous savez quoi? J’ai reçu à ce jour un seul commentaire sur ce journal de bord en ligne. Preuve qu’au moins une seule personne semble le lire (ou semblait, c’est pas prouvé que cette personne le lit toujours!). D’un côté j’ai l’impression d’écrire pour moi-même, ce qui est plutôt bien, finalement, puisque savoir par exemple que ma mère et mon père me lisent régulièrement, je m’imposerais peut-être une forme de censure qui ne serait pas toujours souhaitable pour moi-même. D’un autre côté, ça serait plutôt pathétique d’écrire ça sans aucun lecteur, n’est-ce pas?
Je vous laisse sur ce, tiens, si vous êtes là, bien sûr.
J’ai vu cette semaine quelques bons spectacles semi-pro dans divers bars de Montréal, il faudrait que j’y revienne, puisque dans un cas, ça m’a permis d’être fier d’être de Roberval et que dans l’autre, j’ai presque atteint un de ces moments de grâces si rares mais si beaux que la vie nous offre. Surréaliste parfois cette vie, non? J’imagine que non, si vous êtes plutôt du type normal.
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