samedi 31 octobre 2015

Les amusantes sculptures de Malmö

Un petit billet photo avec des courts commentaires, puisque les sculptures, que l'on retrouve un peu partout dans Malmö parlent d'elles-mêmes.


Dans un ensemble entourant une fontaine à Stortorget qui rappelle La Joute de Riopelle à Montréal (mais en moins multi-sensoriel), il y a ce personnage avec un petit singe sur son épaule.


Dans le même ensemble...


Ce petit oiseau est intrigant, puisque c'est la partie de l'ensemble qui est la plus usée par le touché des passants.


Trois gardiens sont aux aguets.


Et surprise, quand on passe derrière l'ensemble, on remarque que le petit singe sur l'épaule du personnage de bronze s'est retourné pour nous suivre du regard!


À Gustav Adolfs Torg, une amusante créature assise sur une globe contemple la place.


À ses côtés, cette petite créature...


Près de la place Triangeln, au sommet d'un monument, on retrouve cet étrange extra-terrestre à trois têtes.


Plus classique, ce chat est assis dans les marches menant dans le canal entourant le centre-ville.


Mélange de classique (dans la forme, figurative et en bronze) et d'iconoclaste (un kayak dans le parc).


Kungsparken, des cerfs émergent du gazon et encerclent une sculpture dominée par un cygne qui les salue.


Sodergatan, un tromboniste divertit les passants...


Le tromboniste (à l'arrière) est membre de cette troupe («l'orchestre optimiste» est le nom de l'oeuvre), quatre musiciens qui sont devancées par une majorette, près de Stortorget dans Sodergatan.


Des souliers de bronze ornent un des ponts piétonniers qui enjambent le canal.


Tiens, un autre chat qui se balade près du canal!
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Ok, photos-bonus:


D'autres chats le long du canal...


Et un coup d'oeil au sol des rues piétonnes du centre-ville.
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Malmö Stad: beauté inattendue

Je ne sais trop pourquoi, mais de mes lectures, j'avais surtout retenu que Malmö était la voisine négligée de Copenhague. La capitale danoise est bien connue, certaines vues sont célèbres (Nyvahn, par exemple), alors que peu de gens connaissent Malmö. J'avais donc l'impression d'une ville relativement petite, et comportant peu d'intérêt pour la visite - impression renforcée par quelques lectures de guides sur la Suède qui ne consacraient que peu de place à la capitale de la Scanie et troisième ville du pays. Évidemment, des séries comme Bron/Broen n'aidaient pas, puisque la plupart des scènes extérieures étaient tournées soit de nuit, soit dans des lieux lugubres ou marginaux.

J'ai donc été particulièrement - et très agréablement - surpris par la beauté et l'éclectisme de Malmö, une ville originale et dynamique qui n'a rien à envier aux autres villes européennes que j'ai pu visiter. Par le fait même de cette beauté inattendue, Malmö est devenue une ville coup de coeur du présent voyage et sa plus belle surprise pour le moment.
Les photos qui suivent tenteront de donner un aperçu de la ville, qui réussit à mélanger classicisme et modernisme dans l'architecture sans que l'ensemble ne jure visuellement. Une rareté.


La surprise de Malmö a été rapide, puisque voici ce que je voyais en sortant de la gare centrale.


Et voici de quoi avait l'air la station en question... Je venais à peine de traverser le canal que j'étais déjà à moitié conquis par Malmö.


Le centre-ville s'articule sur une ile oblongue traversée par une large rue piétonne qui relie trois grandes places, comme celle-ci, Stortorget.


Étant un amateur de vieilles publicités peintes sur les immeubles ayant survécu au passage du temps, je devrai éventuellement revenir pour voir le résultat de celles-ci dans 15 ou 20 ans... entre temps, ce genre d'affichage fait drôlement rétro/vintage, non?


Pêcheur dans le canal, au petit matin, le lendemain de mon arrivée.


Art moderne devant édifice moderne le long du vieux port.


Vieux moulin dans le parc des douves du château médiéval.


Église classique, édicule de train moderne. Fait amusant, la station s'appelle Triangeln (nom d'un secteur de la ville où trois artères forment un triangle), mais l'édicule est semi-sphérique, un cas d'ironie de l'architecte?


La torsade est un édifice à appartements érigé dans le nouveau port de Malmö. Son architecture retient définitivement l'attention et est visible d'un peu partout dans le nord-ouest de la ville. Chaque "côté" de l'immeuble effectue un lent tour qui culmine en haut, à 90 degrés de différence avec sa base.
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Enfin, Malmö est aussi parsemée de dizaines de petites sculptures qui amusent, intriguent ou émerveillent... j'en ai évidemment photographié plusieurs, qui apparaîtront dans un billet subséquent. D'ici là, en voici une d'allure assez classique, trônant devant un édifice fin 19e, auquel on a fait un ajout bien fin 20e ou début 21e siècle.


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vendredi 30 octobre 2015

Traverser l'Oresund: Bron/Broen

Bron/Broen est une télé-série danoise/suédoise qui débute sur le pont du titre, c'est-à-dire le pont reliant Copenhague au Danemark à Malmö en Suède, et qui permet de traverser l'Oresund.
Dans le premier épisode, on découvre un corps sur la frontière, une moitié en Suède, l'autre au Danemark, et cette découverte engendre donc une collaboration forcée entre l'enquêteur danois Martin et sa collègue suédoise Saga.
Bron/Broen est une série dramatique dure, violente et intense - je n'ai vu que la première saison - de grande qualité, et avec un scénario impeccable en termes de cohérence, de rythme et de développement de personnages. Mais attention, c'est assez violent et réaliste, c'est-à-dire que des personnages que vous apprenez à aimer se font tuer; Bron/Broen n'est pas une série hollywoodienne et ça parait à tous les points de vue.
L'intérêt de la série repose aussi sur les différences culturelles entre les deux protagonistes et entre les deux cultures que, de notre lointaine Amérique, nous avons tendance à regrouper sous l'appellation "Scandinave". En ce sens, la série comporte son degré d'humour bien particulier. Si on ajoute une panoplie de personnages très attachants - et au premier lieu les deux protagonistes - on reste longtemps avec cette série dans la tête après le visionnement. Je me promets de visionner les deux autres saisons dès qu'elles seront disponibles chez nous.
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Ce ne sera donc une surprise pour personne après ce préambule si j'avoue que de passer aujourd'hui sur ce pont/tunnel qui permet de traverser l'Oresund a été pour moi une expérience intéressante pleine de références fictionnelles.
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Je garderai certainement ce billet dans mes souvenirs de voyage, pour la mention "via Oresundsbroen".


Au départ de Copenhague, le pont est d'abord un tunnel, qui passe sous l'Oresund pour émerger sur une bande de terre non loin de la côte danoise.


Puis, la route (et le rail) montent sur la structure principale qui relie cette bande de terre à la région de Malmö en Scanie, la province la plus au sud de la Suède. Il ne faisait pas un temps très clair aujourd'hui, mais on peut tout de même distinguer le niveau de l'eau, la rampe de sécurité... et au-dessus, le tablier qui permet aux véhicules d'emprunter le pont (le train passe en dessous des voies routières).


Puis, environ 35 minutes après avoir quitté la gare centrale de Copenhague, vous êtes à la station centrale de Malmö.


Visuellement, c'est un très beau pont, même si je n'ai pas réussi à le photographier du sol par jour clair... Mais j'avais tout de même capté cette photo aérienne, avant mon atterrissage à Copenhague à mon arrivée au Danemark. On distingue bien la structure principale (en bas), qui passe sur la bande de terre (en haut)... avant de plonger sous l'Oresund (malheureusement pas sur la photo).
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Dans les villes médiévales du Syddanmark (2): Ribe

Suite de mes explorations médiévales du Jutland, avec la ville de Ribe, qui serait une des plus vieilles villes du Danemark avec des éléments de son histoire documenté qui sont datés de l'an 869.
Évidemment, il ne reste rien à Ribe de cette époque pré-moyen-âge, mais il reste amplement d'édifices et de rues qui datent des années 1500-1800 pour en faire une splendide ville à visiter.
Pour mettre ce qui suit en contexte, je dirai que tout ce que j'ai visité au Danemark a été intéressant, beau et agréable, bref, un voyage pour le moment vraiment pas décevant. Toutefois, je n'avais pas encore ressenti d'émerveillement particulièrement intense... jusqu'à Ribe. La ville médiévale est donc mon coup de coeur du Danemark.
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Et comme l'intérêt de Ribe est visuel - architectural principalement - voici donc quelques photos de cette ville qui marque également le point le plus à l'ouest où j'irai au pays.
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Torvet, la place centrale de la vieille ville, est dominée par une cathédrale gothique immense - et est encerclée de maisons du 16e au 18e siècles, plusieurs avec des colombages de bois intercalés de briques.


Les rues avoisinantes offrent une promenade fort agréable dans le temps, promenade agrémentée d'un feuillet du bureau touristique de Ribe, qui propose un itinéraire couvrant une bonne portion des rues et ruelles avec descriptions et détails sur les maisons et édifices publics les plus intéressants.


Cette maison aux pignons jaune date originalement de 1597...


Le Weis Stue est une auberge doublée d'un restaurant-bar-pub qui est une des plus anciennes auberges du pays (il opère là depuis le 17e siècle).


La cathédrale de Ribe, érigée entre 1150 et 1250 (vieille partie en pierre). Originalement, elle avait deux tours identiques, mais une s'est effondrée. En 1333, on a donc érigée la "nouvelle tour" (la plus haute, carrée, en brique). Les chapelles de briques rouges à droite sont plus récentes.


L'intérieur est sobre mais étonnant par des éléments architecturaux qui rappellent les églises maures d'Andalousie par la présence d'arches et de tympans triples alternant le rouge et le blanc.


On peut monter... d'abord dans la vieille tour, puis par un passage mitoyen, dans la tour la plus récente et la plus haute, qui donne une vue spectaculaire sur Ribe et les environs (la ville de Ribe a beau être très ancienne, elle est restée étonnamment compacte et petite). Les deux édifices de brique que l'on voit immédiatement en bas à gauche du clocher, place Torvet, datent de 1581-1582.


Autre exemple de rues et de charmantes maisons datant du moyen-âge.


Rue Klostergade (Rue du cloître), une rangée de petite maison érigée au 17e siècle pour héberger les pauvres de la ville (!). Une de ces maisons fait 27 mètres carrés de superficie. Je m'y sentirais certainement chez moi!


Rue de Ribe avec vue sur la "nouvelle tour" de la cathédrale.


Avec la rivière qui passe par Ribe et qui se divise en trois canaux, la ville est en quelque sorte parsemée d'iles, autour de son vieux centre-ville. À l'époque, des roues à aube fournissaient de l'énergie au royaume... une de ces roues est encore en activité aujourd'hui.


La cathédrale, qui domine le paysage de Ribe, vue d'un petit lac formé par l'élargissement d'un canal de la rivière Ribe.


Si je vous montre à nouveau la cathédrale de près, c'est que cette photo démontre bien l'échelle de l'édifice, quand on voit les autres constructions autour de la place Torvet (à gauche).


Charmant coin de rue.


C'était donc l'Esprit Vagabond, dans les rues médiévales de Ribe.


Éoliennes en fin de journée (photo prise par la fenêtre sale du train, en revenant vers Kolding).
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jeudi 29 octobre 2015

Taler de dansk?

C'est devenu une vieille habitude, quand je me trouve à l'étranger, d'observer (et photographier, parfois) des éléments amusants ou étranges qui proviennent de la différence culturelle ou de la différence de langage... Voici ce que j'ai observé jusqu'à maintenant au Danemark.
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Fidel's, un bar à fruit tropicaux!


Dans le parc Tivoli, les machines de jeu ne donnent pas des toutous si vous gagnez... elles donnent des iPhone 6 et des MacBook Air!


Pas un gag d'affichage, mais un trait culturel qui rejoint mon billet sur les transports collectifs: c'est dans la gare de Copenhague... et la machine que vous voyez à droite est une machine pour procéder à l'enregistrement automatique des passagers sur les vols de diverses compagnies aériennes...


Celle-là demande contexte: C'est à Christiania, un quartier "libre" de Copenhague, qui a été réquisitionné par un large groupe de citoyens il y a des dizaines d'années, citoyens qui vivent donc en marge du reste de la ville, sans payer de taxes ni rien. Bref, une expérience urbaine... qui s'est avérée une visite décevante et triste, mais c'est une autre histoire. Cette affichage, donc, à l'entrée de la commune de Christiania invite les touristes à encourager le projet de cité libre... en achetant des actions de Christiania!


Viking Pizza & Grill, parce que tout le monde sait que la pizza était le mets préféré des vikings.


Bon, ok, elle est facile, celle-là, une boutique qui s'appelle Zizzi?


J'ai cru comprendre qu'au Danemark, un Apoteket est une pharmacie... mais une "Love Apotheket", c'est un pharmacien qui vend des philtres d'amour?


À Odense, on s'amuse à lancer des défis aux passants qui rateraient la poubelle quand vient le temps de jeter leurs déchets.


Le meilleur pour la fin: Réservation en-ligne pour aller faire pipi? C'est sérieux, les toilettes au Danemark!
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