mercredi 21 octobre 2015

La fois où je suis parti prendre une marche au Danemark

Contrairement à mon habitude, j’ai peu ou pas parlé de ce voyage, à part une mention vague sur mon dernier billet où je mentionnais qu’il était temps que je fasse mes bagages.

Une partie de ce silence vient du fait que je blogue moins souvent depuis près d’un an – une observation qui semble s’appliquer à presque tous les blogueurs que je connais. Les réseaux comme Facebook et Twitter ont largement englouti les blogueurs. Je ne compte plus le nombre de gens que je suivais sur des blogues et qui consacrent leurs écrits publics à une page Facebook ou un simple fil Twitter. Je ne fais pas exception, même si je ne suis pas très actif sur les réseaux – je me suis rendu compte de la chute du nombre de lecteurs du blogue, et du fait que les billets récents les plus lus étaient essentiellement ceux que je relayais sur Facebook.
Malgré le ralentissement du blogue, je ne suis pas très actif sur Facebook. L’endroit est un brouillon qui mélange à peu près tout et son contraire, les gens qui y échangent ne lisent rarement plus que quelques lignes, alors on est loin des longs billets sociopolitiques ou des longues relations d’aventures de voyage dont j’avais l’habitude ici.
Je trouve dommage la quasi disparition des blogues, puisque les échanges sur les réseaux sont trop rapides, trop peu développés, manque d’argumentaire de fonds, manque de données et de références, bref, c’est souvent du grand n’importe quoi pour qui préfère la réflexion.

Voyage, donc, après mon plus long séjour au Québec depuis mon premier départ en 2001. Il était donc temps que je sorte de chez moi pour marcher un peu dans les environs.

La seconde raison pourquoi je n’ai pas parlé de ce départ sur ce blogue, c’est parce que je ne pars qu’un peu plus de trois semaines, ce qui – sur l’échelle de mes habitudes de voyages antérieures – est à peine suffisant pour appeler ça un voyage! Je ne blague qu’à moitié, mais essentiellement, je vais me dégourdir les jambes, et j’ai simplement préféré le faire dans un environnement inconnu et nouveau.

La troisième et dernière raison de mon silence, c’est que ce voyage-ci n’est ni un grand séjour prolongé, ni un projet de coopération, ni un voyage qui combine plusieurs segments en collaboration avec d’autres voyageurs… je vais juste prendre une marche, en fait, et regarder autour de moi, alors il n’y avait pas grand chose à dire avant mon départ.

Pourquoi le Danemark? Eh bien… Pourquoi pas le Danemark?
Ça fait des années que je veux visiter une partie de la Scandinavie, et à chaque fois que j’ai des projets de voyage, cette option n’est jamais loin dans ma liste, mais pour diverses raisons de timing, ça ne s’est jamais concrétisé. Il n’y a donc pas de grande inspiration devant ce choix, à ce moment-ci, mais le timing semblait s’y prêter, et comme je ne partais que quelques semaines, je cherchais à concentrer ma marche dans un secteur pas trop étendu. Le Danemark n’est pas un très vaste pays (j’exclus le Groenland, pour les puristes), alors il m’a semblé parfaitement adapté pour cette courte balade.

Il s’agira probablement d’un voyage concentré sur les explorations urbaines – l’architecture scandinave et l’histoire (incluant l’époque des vikings) paraissent riches en potentiel de ce côté. Il y aura aussi des liens littéraires évidents au fil de cette marche, mais ces liens seront les sujets d’autres billets quand ils se présenteront.

À un moment ou un autre, je traverserai le pont et irai jeter un coup d’œil en Suède, ays voisin au potentiel tout aussi intéressant et avec lui aussi ses liens littéraires – le nom de Henning Mankell, sujet de mon billet précédent vient d’ailleurs immédiatement à l’esprit quand je pense à la Suède. L’auteur est d’ailleurs une des premières personnes à m’avoir inspiré l’idée d’un séjour en Suède un jour – idée qui remonte à plus d’une dizaine d’années quand j’ai lu mon premier roman signé Mankell.

Voilà donc pour le plan de voyage – j’ai une sorte d’idée d’itinéraire, mais il a changé constamment depuis que j’ai eu l’idée de partir dans ce coin-là, et il changera probablement à plusieurs reprises en cours de route, alors inutile d’en parler, j’ai l’intention de me laisser mener là où le sentier me mènera.

L’Esprit Vagabond sort donc de son mutisme pour vous raconter dans les prochaines semaines ce qu’il verra au cours de cette randonnée scandinave.

Je ne sors de chez moi que pour aller prendre une marche de santé dans les environs, mais chez moi, les environs ont tendance à inclure un rayon un peu plus grand que chez la plupart des gens. C’est généralement plus dépaysant.

Je vous invite donc, une fois de plus, à suivre mes déplacements et anecdotes, sur ce blogue.

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J’écris ce billet sur un ordinateur portable, alors que j’attends mon vol vers Frankfort (où j’ai une correspondance) à la porte d’embarquement de l’aéroport qui porte le nom du père du Premier Ministre du Canada. Pour l’anecdote, j’ai croisé le comédien Marcel Sabourin dans la boutique de livres et revues, et la dame assise à deux chaises de ma position ressemble à s’y méprendre à la chancelière Angela Merkel. Je sais que ce n’est pas elle – la dame est un peu plus enveloppée que la chancelière – mais le fait que mon vol se rende en Allemagne rend la ressemblance encore plus amusante.
Pour revenir sur le Premier Ministre, ce voyage tombe à pic; c’est la première fois depuis des années que je pourrai être plus fier de venir du Canada que je ne l’étais sous Harper. Ma date de départ n’est d’ailleurs pas totalement étrangère à ce changement de régime, puisque je disais en blaguant à moitié qu’avec un billet pour l’Europe le 20 octobre, je me donnais l’option de quitter le pays en cas de gouvernement Conservateur. Jusqu’à la journée des élections, j’ai même maintenu que j’avais toujours l’option de ne pas prendre mon vol de retour dans ce cas, et passer les prochains mois à l’extérieur d’un pays qui m’aurait vraiment fait honte. Je sais maintenant que je pourrai renter au pays sans trop avoir honte de dire que je rentre chez moi, une fois ma marche terminée.
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Je publie ce billet alors que j'attends ma correspondance vers Copenhague à l'aéroport de Frankfort, aéroport dont les couloirs sont parsemés de vendeurs de hot-dog et de bretzel.
Le monsieur devant moi voyage avec son Teckel.
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