samedi 11 septembre 2010

Fès: El Djedid et le début du Ramadan

La dernière journée à Fès est plus tranquille. Nous faisons d’abord la visite de Fès el Djedid, le quartier antique moins antique qu’El Bali de Fès. C’est beaucoup plus petit mais étrangement plus étendu, moins dense, en fait. Les murailles sont gigantesques, les portes sont gigantesque, les arches gigantesques. Tout semble démesuré, mais espacé, comme si El Djedid avait été érigé pour y héberger des géants. Je m’attarde essentiellement au Petit Mechouar, une place relativement vide entourée de remparts percés de jolies portes menant dans les diverses partie de la medina: porte vers la Kasbah, porte vers la place Baghdadi et El Bali, porte vers le Vieux Mechouar, porte vers le Palais Royal… ce dernier étant interdit aux visiteurs, tout comme les jardins de Boujeloud, entre le palais et la porte Bab Boujeloud.
À part la marche dans les ruelles d’El Djedid, il n’y a pas beaucoup à voir dans le quartier en fait.
Ce jour-là marque également le début du Ramadan. Bien que nous ne soyons pas musulmans, l’étiquette veut que nous soyons tout de même respectueux des locaux et que nous nous abstenions autant que possible de boire ou manger en public (en privé, c’est une autre affaire).
Je reviendrai éventuellement sur mes observations et anecdotes sur le Ramadan au Maroc, mais je mentionne tout de suite que quand vous marchez quelques heures par 45 degrés le long de murailles, il est ardu de résister à s’hydrater proprement. Nous profitons du moindre moment privé à l’ombre d’une porte pour avaler quelques précieuses gorgées d’eau.
En fin d’après-midi, de retour dans El Bali, nous entrons dans un ancien palais désormais occupé par un restaurant. Une affiche à l’entrée fait le détail de l’historique de l’édifice et invite les visiteurs à entrer gratuitement. Un homme assis dans l’entrée se fait un devoir de nous accueillir avec le sourire et de spécifier que c’est un restaurant, un lieu privé, un lieu où l’on peut commander quelque chose, acheter quelque chose, consommer. Il insiste à quel point le lieu de l’ancien palais est un établissement privé, même si nous pouvons évidemment simplement y jeter un œil.
Ce mélange de simili gentillesse et d’insistance sur l’invitation à dépenser et la contradiction entre son accueil, l’affiche, son discours et son ton sont assez représentatifs de la personnalité marocaine que je commence à mieux comprendre, mais un peu moins apprécier quand elle prend cette couleur.
En soirée, nous accueillons Corinne et Vincent, qui arrivent à Fès, et nous partageons tous les quatre un repas après le coup de canon marquant la fin du jeûne pour ce jour-là, coup de canon qui retentit après l’appel à la prière du muezzin et le coucher du soleil.
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Autres photos de Fès:
La Grand Rue, dans le quartier de Fès El Djedid. Si le quartier semble tranquille, c'est que plusieurs commerçants ferment leurs portes pendant le Ramadan. Certains le font pour faciliter le jeûne, d'autres par manque de clients pendant cette période, d'autres encore par tradition.


Porte Bab Mahrouk et murailles crénelées reliant Fès El Bali et Fès El Djedid (vue de l'extérieur, près de la Kasbah en Nouar).


Je ne me souviens plus où j'ai pris cette photo dans la medina de Fès. Peut-être à la Place Seffarine. Mais je n'en suis plus sur et je n'ai pas pris de note cette journée-là! C'est clairement dans El Bali, par contre, ça il n'y a aucun doute.


Vue d'une partie de la Kasbah Cherarda, un fort érigé en 1670 à l'extérieur de la medina, entouré de ses propres remparts.


L'Esprit Vagabond se repérant sur une carte. La difficulté est de lire les noms de rues :-)


Dans la medina de Fès, certains édifices sont soutenus mutuellement par des poutres de bois fixées entre les immeubles se faisant face.


Bab Boujeloud dans toute sa splendeur. On ne se fatigue pas de l'admirer.


Vue du Petit Mechouar. La triple porte devant, Bab Dekkakine, mène vers le Vieux Mechouar, puis Bab Segma, puis la Kasbah Cherarda. La double porte à droite, Bab Baghdadi, s'ouvrent sur la longue Avenue des Français, connectant avec la place Baghdadi, la Place Boujeloud et El Bali, à quinze minutes de marche du Petit Mechouar. Derrière moi se trouve une autre porte menant au Palais Royal (interdit aux visiteurs).
Où est donc Suze pendant ce temps? :-)

En fin de journée, sur la rue Talaa Seghira, Corinne, Suze et Vincent s'éloignent alors que les commerces sont fermés pendant que leurs propriétaires sont rentrés chez eux pour manger après le coucher du soleil.
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