Voici (enfin) quelques photos de Ouagadougou, avec quelques commentaires associés aux photos et à l'expérience des stagiaires se trouvant actuellement dans la capitale burkinabée.
Les communications étant ce qu'elles sont avec le Burkina Faso, les commentaires sont un amalgames de morceaux de courriels, de chat occasionnel et d'impressions rapides laissées lors de très rares minutes au téléphone avec une connexion claire.
Ouagadougou est une capitale comprenant 1,5 millions d'habitants. C'est une ville très très étendue, et à part un petit centre-ville un peu plus développé...
"Le centre "normal" c'est juste quelque rues, où ça a l'air d'une "vraie" ville. Le reste est en terre et bâti de cabanes" (Suze)
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Suze, de même que deux autres collègues, habitent le quartier de Pissy, dont voici une photo:
Quand je lui ai demandé son adresse - pour trouver le secteur sur une carte de la ville - elle m'a répondu:
"Au centre, il y a des noms de rue, mais ici, ça ne marche pas comme ca... J'ai demandé l'adresse de mes parents (note: la famille où elle est hébergée) et il n'y en a pas vraiment... Voici les indications pour que le taxi se rende jusqu'à ma maison: "Au carrefour Yampoutin, à Pissy, au 2e six mètres après le petit marché, on tourne a droite, près du maquis Obama, et c'est la 2e porte à gauche"... Ici ce sont les bâtisses qui permettent de se rendre...C'est une ville pour les filles... hahahaha... Il faut toujours savoir exactement où tu vas sinon, si le taxi ne sait pas, tu es foutu!!!"
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Suze nous envoi aussi cette photo, d'un bus, plus près du centre-ville, près de la Place de l'ONU:
Interrogée à propos de ma carte de la ville, elle consulte (sur Google maps), puis commente:
"Mmmm... Ouais c'est vrai que sur Google Maps, ça a l'air d'une vraie ville!... Mais même en regardant, c'est difficile à identifier puisqu'il y a pleins de routes barrées dans mon coin, pour des rénovations... Donc les taxis prennent pleins de détours (et ça coûte 300 francs CFA au lieu de 200!)".
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Sa dernière photo a été prise à Uproka:
Uproka, c'est une association de femmes productrices de karité.
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Enfin, concernant les photos en ville, Suze ajoute "Je vais essayer de prendre des photos où il y a du monde, mais c'est souvent gênant je trouve."
Je lui suggère d'utiliser un subterfuge que l'utilise parfois en voyage: faire semblant de viser un édifice de l'objectif...
Suze: Mmm... un édifice... hihihihihi
Moi: Ben... ou un arbre.
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Interrogée à propos de leurs projets pour le week-end prochain, Suze réplique: "On va demander la permission à un chef d'assister à la cérémonie du roi vendredi matin".
Et sur ce, nous avons perdu le contact...
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En terminant, pour ceux que ce genre de chose amuse, voici la carte retracée sur Google Maps.
Sur cette carte officielle de Ouaga, j'ai identifié par un point rouge le quartier de Pissy cité ci-haut. Une étoile jaune identifie le centre-ville. Un point et une ligne bleus indiquent le secteur où se situe Ouaga 2000, le quartier diplomatique, et le palais présidentiel, en retrait de la ville.
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Réaction (mesurée) à la première photo: «Oh la la, quel trou!»
RépondreSupprimerJ'ai laissé passer un jour avant de la formuler, mais elle traduit si bien ma pensée que je l'envoie, tant pis pour les susceptibilités froissées.
En tout cas (mais je l'ai dit maintes fois), je trouve Suzie et ses camarades bien courageux...
Ouais :-)
RépondreSupprimerEn fait, la désorganisation et l'état général étonne pour une capitale d'un million et demi d'habitants. On n'ose pas imaginer ce que ça peut donner dans d'autres grandes villes du continent qui ne sont pas des capitales, et qui parfois plus populeuses.
Et moi aussi, je les trouve bien courageux, surtout que les outils à leur disposition pour remplir leur mandat ne sont pas toujours là... Sans parler de l'organisation et des transports dans une ville comme Ouaga.