samedi 19 septembre 2009

Les toiles illustrées et les lattes du chantier de la Place d'Armes

Toiles illustrées.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on voit de plus en plus de ces toiles de protection de chantiers de constructions avec des illustrations des édifices qu'elles cachent.
Je ne me souviens plus à quel occasion (ni où) j'ai vu ces toiles pour la première fois, mais il ne me semble pas que ça remonte à plusieurs années.
Toutefois,, aujourd'hui, elles semblent être utilisées dans la majorité des chantiers.
Dans le Vieux-Montréal ce matin, j'en ai même trouvé trois exemples à quelques centaines de mètres l'un de l'autre.

L'hôtel de ville de Montréal n'échappe pas à la vague de travaux qui déferle sur la métropole. Les travaux sont exécutés derrière ces toiles qui reproduisent en partie l'édifice qu'elles recouvrent.
[Anecdote concernant les travaux à l'hôtel de ville: lors de mon passage, j'ai vu un des travailleurs avec casque sortir du chantier, sur la rue... et mettre un gros morceau de cuivre vert oxydé dans la voiture d'un homme qui attendait là. Ils ont discuté quelques minutes et l'homme a pris la route avec son cuivre sur le siège arrière de sa voiture. Ça vaut combien du cuivre usagé?]

À deux pas, sur la rue Notre-Dame, l'édifice voisin de la Maison Cuvilier est en complète rénovation, et ici aussi, une toile recouvre la façade en reproduisant celle-ci. On peut voir, dans l'éclairage du matin, la structure de l'édifice qui transparaît à travers l'image de la toile.
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Lattes de chantier à la Place d'Armes.
Les toiles illustrées sont donc devenues monnaie courante. Tellement que l'idée de l'image du chantier a été étendue à d'autres utilisations.

Si les deux exemples précédents sont similaires - l'utilisation d'une toile recouvrant un édifice - on retrouve un peu plus loin, devant la basilique Notre-Dame, une utilisation différente du concept. Ici, ce sont des photos et dessins qui sont reproduits sur les clôtures qui encadrent le chantier de réfection de la Place d'Armes.

On ne parle pas ici de toiles de chantier à proprement parler, puisque chaque illustration est le produit de dizaines de petites lattes de corroplast qui sont fixées dans la clôtures à l'aide d'attaches de plastiques par un petit anneau prévu à cet effet. Il a fallu être patient pour monter ce genre de choses, non?

L'effet est réussi sur plusieurs segments mais contrairement aux toiles de protection de chantier, qui reproduisent l'édifice en rénovation, les lattes illustrent ici un moment historique, là un édifice entourant la Place d'Armes, et là encore, une des sculpture de la fontaine centrale.

Si certaines images sont facile à identifier, comme la photo de la sculpture de Lambert Closse (à gauche), certaines photos historiques, comme le défilé (au centre) et les gens qui s'abreuvent (à droite) sont bien plus difficile à relier à la Place d'Armes en réfection pour le néophyte en histoire montréalaise.
Dans ces cas précis, il s'agit (au centre) des funérailles de George Étienne Cartier en 1873 et je n'ai pu identifier l'époque ou le lien de la photo de droite.
Chaque image représente un moment dans l'histoire de la Place d'Armes, qui est en réaménagement ces jours-ci... et le sera jusqu'au printemps 2011... mais ça sera le sujet d'un billet distinct.
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1 commentaire:

  1. Daniel Sernine5:07 PM

    Au sujet de l'hôtel de ville, Hugues, comme tu le sais sûrement si tu suis l'actualité, le crime organisé est fortement soupçonné de tremper dans ces travaux de rénovation -- comme dans tous les travaux publics au Québec, du reste, faisant grimper la facture de réfection des routes jusqu'à 50% au-dessus de la moyenne canadienne, et 20% au-dessus de la moyenne ontarienne.
    Source: révélations de La Presse du 14 septembre. (L'hyperlien est trop long pour Blogger, mais tapez Le «club» des entrepreneurs sous la loupe dans le moteur de recherche de Cyberpresse.ca.
    Ou simplement «Paolo Catania»...

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