samedi 21 octobre 2023

Isla Mujeres: « Punta Norte »

Murale Tortue - Isla Mujeres Ciudad
Après la visite de Punta Sur, nous avons décidé d’aller passer la journée « en ville », c’est-à-dire la petite ville (et seule digne de ce nom) sise sur la pointe nord de Isla Mujeres. La ville en question étant bordée à l’ouest, au nord et à l’est par une plage (Playa Norte), la journée pouvait combiner visite urbaine et relaxation sur le sable avec son des vagues et vue sur les eaux turquoises.
Playa Norte est connue pour ses beach clubs où les touristes peuvent louer des chaises, divans et parasols à la journée, mais la plage elle-même est publique donc accessible à tous, même aux voyageurs sur un budget qui ne désirent pas dépenser 50-100$ sur une location de chaise de plage. Après tout, le sable est également confortable pour lire, et il est gratuit.
On avait vu la veille qu’un bus parcourant l’île du nord au sud (et versa) passait par La Gloria, donc nous avons questionné le propriétaire de notre maison d’accueil sur l’horaire, le coût et le lieu d’un arrêt à proximité avant de partir, en mentionnant qu’on se rendait à Punta Norte.
Un Rantanplan
Nos généreux hôtes nous ont plutôt répondu qu’ils se rendaient justement là aujourd’hui, et qu’ils pouvaient donc nous offrir un lift. Pourquoi pas? 15 minutes plus tard, nous montions à l’arrière du cart de golf de José. Cart de golf? Ah, oui, c’est le moyen de transport le plus répandu (avec la petite moto) sur Isla Mujeres, où la plupart des rares voitures qu’on voit autrement circuler dans les rues sont des taxis.
Nous partons donc de La Gloria en empruntant la première rue à droite… donc vers le sud? Hum, Suze et moi échangeons un regard perplexe, mais comme un monsieur plus âgé est également monté (à côté du conducteur à l’avant), peut-être José va-t-il le mener quelque part au sud de La Gloria avant de se rendre en ville? Dubitatifs, nous admirons la route (parcourue hier via le sentier rocheux et les plages en bord de mer) pendant un temps, mais après un kilomètre, il semble clair qu’il y a eu confusion quelque part et que nous sommes en route vers Punta Sur, et non Norte.

Je joue donc au touriste un peu perdu et demande bêtement « Heu, el Norte, no esta por alla? », pointant dans la direction d’où nous venons.
Évidemment que le nord est par là, mais ma question interpelle José, qui m’informe que oui, et donc que Punta Sur est par en avant…
- Hum, nous on va à Punta Norte, en ville, à Playa Norte…
- « Playa Norte »?
- Oui, on est allé à Punta Sur hier.. donc aujourd’hui, on irait au nord de l’île…

Eaux Turqoises de Playa Norte *
José était persuadé qu’on se rendait à Punta Sur… Notre texto du matin mentionnait bien Punta Norte, mais ici, personne n’appelle ça comme ça, c’est « la Ciudad (la ville) » ou « Playa Norte (plage du nord »), alors que le mot « Punta (pointe) » semble utilisé seulement pour celle au sud.
José s’excuse de la confusion, nous aussi, et il fait demi-tour. Nous suggérons le bus, mais il rejette l’idée, il nous a offert le lift, alors il nous emmène à Playa Norte.
On repasse à La Gloria et on remonte toute l’île jusqu’en ville.
Le cart de golf n’est pas une affaire inconfortable, mais assis en arrière (donc dos à la route) et avec l’odeur de relent d’échappement (les carts de golf de Isla Mujeres sont à essence, pas électriques), et le soleil tapant de l’avant midi directement sur nous, ce n’est pas non plus la grande classe côté transport. Mais à transport donné, on ne regarde pas la bride.
Le plus drôle, c’est qu’après coup, José a dû trouver que ça m’avait pris beaucoup de temps avant de réaliser qu’on allait vers le sud! J’avais vu ça dès sa sortie de La Gloria, mais j'hésitais vu la présence de l’autre monsieur (qui est reparti avec lui de la ville après nous avoir déposé non loin de la plage).
Ça nous apprendra à être plus spécifiques la prochaine fois.
Bateau hutte sous les nuages en coton *
Évidemment, l’anecdote fait aussi en sorte que nous n’avons toujours pas idée où et quand passe le satané bus (que l’on planifie prendre demain en quittant La Gloria vers le terminal maritime de l’île).
Bon, on improvisera, c’est souvent la meilleure méthode de voyage, en Amérique latine.

Il y a peu à dire d’une journée de sur la plage, sinon, qu’avant d’atteindre la plage, on s’est arrêté au mercado local pour acheter un kilo de tortillas fraîches (donc encore chaudes) pour 27 pesos. Je n’avais pas oublié à quel point les tortillas fraîches sont délicieuses en Amérique centrale.

Ce voyage commence donc par des vacances et les batteries devraient être rechargées pour explorer un peu plus dans les prochaines semaines. Cela dit, on prévoit voyager lentement et se poser longtemps à un endroit, un peu comme nous l’avions fait l’an dernier en Italie après les deux premières semaines.
À suivre.

--

* Crédit photo: Suzie Nadeau :-)
--

vendredi 20 octobre 2023

Isla Mujeres: Petite balade vers Punta Sur

Question de prendre le temps de relaxer tout en profitant de Isla Mujeres, nous avons fait une balade de quelques kilomètres aller-retour en bord de mer, empruntant ici une plage, là une série de roches poreuses ou un sentier bordé d'iguanes curieux.

La balade nous a mené à Punta Sur, le point le plus au sud de l'île, et site d'une ancienne petite cité Maya.

Billet-photo pour aujourd'hui:


Le quartier où nous habitons sur l'île, La Gloria, me rappelle le quartier "normal" (lire: non touristique) que j'habitais à Quito. Un peu en retrait de la ville principale au nord de l'île, qui abrite les Beach Club, les bars et les hôtels populaires, La Gloria offre une ambiance disons plus calme, et probablement un peu plus authentique. Ici, Paseo de las Aves, une rue bordée de maisons colorées avec une allée de cocotiers en son centre.


La randonnée nous a fait voir d'intéressantes formations rocheuses, jusqu'à la pointe elle-même, où on distingue les vestiges d'un temple Maya.


En route, j'ai érigé ce Mayachuk (oui, je sais, double appropriation culturelle, mais avec amour et respect, et c'est pas comme si cette appropriation allait me rapporter quelque chose)...
Ce genre de construction éphémère permet toujours de faire des photos intéressantes.


Avec les vagues assez fortes de l'océan, l'eau ronge les parois rocheuses de l'île, créant toute une série de grottes et de petites plages sous certaines formations. (Ici, Suze joue au modèle à ma demande pour l'occasion).


Vue du phare de Punta Sur, captée du temple Maya.


L'ancienne cité maya est aujourd'hui un parc de sculpture rendant hommage à la culture maya. Ici, une de ces oeuvres, avec les hôtels tout inclus de Cancun à l'horizon pour bonne mesure.


Ruines du temple Maya, seule structure encore visible à Punta Sur (une partie des ruines qui existaient encore ont été emportées lors d'un ouragan).


Une des nombreuses sculptures modernes de la déesse Maya Ixchel, vénérée sur l'île.


L'eau de la mer était d'un incroyable turquoise.


De retour dans notre quartier de La Gloria, nous avons profité de l'ombre de ce parasol de palme pour lire au son des vagues. Isla Mujeres est une île longue et mince, donc on peut voir la mer des deux côtés (est et ouest) quand on est à La Gloria. Les plages de l'est font face aux grosses vagues et rendent la baignade dangereuse; elles sont donc pratiquement toujours sans visiteurs, rendant l'endroit parfait, à 3 minutes à pied de notre maison d'accueil, pour un moment tranquille en bord de mer.  

--

jeudi 19 octobre 2023

Tout ça m’a manqué

Tout ça m’a manqué.

Étrangement, de notre arrivée à l’aéroport jusqu’au moment d’embarquer dans l’avion, personne n’a vérifié notre identité ou n’a demandé notre passeport. La carte d’embarquement virtuelle téléchargée la veille sur mon iPad me permet d’avancer dans les diverses zones de l’aéroport sans autre validation. Sécurité, zone internationale, les portes s’ouvrent sans passeport maintenant. J’avais remarqué ce détail l’an dernier, ne sachant si j’savais juste vécu une étrange exception, par hasard, mais non, c’est la même chose un an plus tard, et pour tous les passagers. 

Arrivé dans la zone internationale, je me cherche un café. Le Starbucks n’est pas encore ouvert, mais le Carlos & pépé’s l’est. Trois latinos passent devant nous et consulte le menu au Carlos et pépés, ça ne s’invente pas. Ils posent des questions, et, satisfaits, se choisissent une table.

A l’embarquement, une fois dans l’avion, on se dirige vers nos sièges dans l’allée. Rangée 17… où sont déjà installés deux de nos voisins de St-Venant-de-Paquette, une coïncidence tellement stupéfiante pour mon esprit mathématique que j’ai envie d’en calculer les probabilités. Il y a 122 résidents à St-Venant… Non seulement sommes nous sur le même vol, mais assis ensembles dans la même rangée dans l’avion? Dieu ne joue pas aux dés, mais il a clairement déjà pris l’avion pour le Mexique.

Le couple devant moi prend un selfie pour la postérité. Je tourne les yeux un instant, et m’aperçois dans le champ de leur caméra. Clic. Trop tard pour détourner le regard, je serai le bizarre de gars en arrière d’eux qui fixe leur objectif du coin de l’œil, l’air intrigué. Comme pour me confirmer que je suis bien sur leur photo, la femme montre le cliché à son compagnon (je vois mon air semi-suspect) et, sans attendre, le téléverse sur un site de média social bien connu sur internet. Je deviendrai une anecdote parmi ses amis sur ce réseau.

Ce voyage n’est pas commencé qu’il est déjà intéressant. 

Mes voisins et Suze sont à ma droite, à ma gauche, un couple discute vacances:
Elle: j’espère que ça va être bien, ça fait longtemps qu’on n’a pas pris de vacances.
Lui: 7 jours, c’est parfait.
Elle: ouais, la dernière fois, 10 jours, c’était trop long. A la fin, j’étais vraiment écœurée.
Bon, je ne leur mentionnerai pas que je devrais être parti deux mois. 

Tout ça m’a manqué. Il s’est écoulé à peu près un an depuis mon dernier retour de voyage, mais il s’était écoulé quelques années entre le précédent et celui de l’an dernier, où je reprenais la route. L’an dernier, c’était une redécouverte de ce que j’aime tant dans les voyages, la réalisation, après quelques années sans voyager, que je ne dois jamais prendre ça pour acquis. Je réalisais que tout ça m’avait manqué, mais je n’avais pas pris le temps de documenter les petits moments comme celui de ce matin, les anecdotes rigolotes, dans mon journal des premières semaines de voyage. Je vais tenter de le faire, cette fois-ci. Et l'an dernier, c'était l'Europe, toujours un défi de voyage moins grand que l'Amérique Latine, quand même.

L'Amérique Latine, j'y ai fait dix séjours de diverses longueurs entre 2004 et 2014, mais je n'y avais pas remis les pieds depuis presqu'une décennie. Il était grand temps de revenir.

Après le vol, un autobus ADO nous a mené vers le centro de Cancun, puis, de là, nous avons pris un collectivo (à 10 pesos, moins de 1$) pour Puerto Juarez, d'où nous avons embarqué sur un bateau vers Isla Mujeres.

Du départ de notre avion de la porte d'embarquement à Montréal jusqu'au départ de ce bateau vers Isla Mujeres, il s'est écoulé moins de temps qu'il n'en faut pour relier Montréal à Dolbeau au Lac-St-Jean en voiture.

Tout ça m'a manqué.

- L’esprit vagabond, journal de voyage, jour 1.

mardi 8 novembre 2022

Comment vous rendre de Rome à Montréal en 11 étapes faciles

Question de rendre amusante une journée de longs vols et d'attente dans les aéroports, voici le petit guide de l'Esprit vagabond pour vous rendre de Rome à Montréal en 11 étapes faciles.

Réalisé lors de notre trajet de retour, ce guide a donc été testé en temps réel sur place.

Étape 1: vous rendre à la gare de Rome et acheter un billet pour le Leonardo Express.

Étape 2: Vous dire que Rome vit dans le futur en prenant le train express de la gare vers l'aéroport directement et sans escale. Pendant ce temps, à Montréal, on a l'autobus 747 qui vous trimbale dans les nids de poule. 

Étape 3: à l'aéroport, vous rendre à l'enregistrement. Noter au passage (à gauche) la pub pour la Sicile, d'où vous arrivez justement.

Étape 4: Choisir votre vol et vous enregistrer, c'est pas les destinations qui manquent.

Étape 5: Passer la sécurité de l'aéroport.

Étape 6: Manger une dernière pizza italienne authentique avant de quitter le pays.

Étape 7: Visiter un dernier site archéologique. (Authentiques vestiges de Ostia Antica en exposition à l'aéroport de Rome!)

Étape 8: Vous rendre à la porte d'embarquement. On a choisi Paris, parce que vous connaissez le dicton: passer par Paris pour se rendre à New-York, alors on s'est dit que pour Montréal, ça devait être pareil.

À Paris, noter que l'aéroport a des couloirs beaucoup plus neufs et futuristes que ceux de Montréal pourtant constamment en construction/rénovation.

Étape 10: Affronter le célèbre chaos dans les aéroport dont parlent encore les médias...


Étape 11: Envolez-vous vers Montréal.

--

Note: Peuvent s'ajouter quelques étapes à l'arrivée: passage aux douanes, récupération de bagages si vous en avez mis en soute (ce n'était pas notre cas), 747 vers le métro pour vous rendre chez vous (nous, on a eu une superbe surprise, Hélène et Gigi qui nous attendaient à l'aéroport pour nous ramener à la maison malgré l'heure tardive de notre vol!), puis la récupération de vos chats chez les gentils amis qui les gardaient pendant le voyage (ce qui peut impliquer, dans certains cas, un voyage en bus à Candiac, je conseille alors de faire ça le lendemain).

--

jeudi 3 novembre 2022

Sur la route: tous les chemins mènent…

Arrivé à Rome en début de soirée.

Long trajet de train, bateau et re-train. (Surtout 2h à attendre le traversier Messina-Villa San Giovanni).

Petite promenade dans le centre historique en soirée…

Fontaine de Trevi.


Panthéon.

Temple d’Hadrien.


Panthéon.

Piazza Venezia.


mercredi 2 novembre 2022

Sur la route vers le continent: Giardini-Naxos

Billet sous forme semi-télégraphique.

Comme le voyage va bientôt tirer à sa fin, il nous faut remonter sur le continent et quitter la Sicile. Notre dernière journée a donc consisté essentiellement à faire la route de Modica jusqu’à Giardini-Naxos. Demain, nous devrions repartir de Giardini-Naxos et rejoindre l’Italie continentale via Messina et le ferry vers la Calabre. 

Aujourd’hui, malgré une bonne partie de la journée passée dans les transports, nous avons tout de même vu de très belles choses.

Quelques photos en guise de preuves:


Entre un trajet de bus et un trajet de train, pourquoi ne pas profiter de la pause pour relaxer au centre historique de Catania? Cathédrale à droite, dôme de l’église Santa Agata à gauche.


L’éléphant semble être l’emblème de Catania. Un billet plus détaillé sur notre très court passage dans le centre historique baroque de cette grande ville (la seconde en importance en Sicile après Palerme) suivra certainement, mais pour ce soir, ces quelques photos.


Hehehe, impossible de résister, peu importe le plan de la journée ou des transports… il y a un site archéologique à visiter, avec un théâtre antique, j’en suis! (Notez que je porte mon backpack, journée de transport, nous avons visité le centre de Catania avec les bagages sur le dos). 


Giardini-Naxos, en bas à gauche, vu d’un belvédère, en fin de journée. Le quartier de Naxos, où nous sommes ce soir, se vante (enseigne à l’entrée du hameau) d’être la plus ancienne colonie grecque de Sicile (aurait été fondée en 735 av J.C.).


Spectaculaire coucher de soleil directement dans le cratère de l’Etna. 

Volcan Etna (on peut voir 2 petites éruptions de fumée), après le coucher de soleil. 

Avouez qu’on aura vu pires comme vues pour une journée de transport!

mardi 1 novembre 2022

Hébergé dans une grotte chez une top modèle italienne dans la capitale du chocolat

Nous avons atteint le point de notre voyage le plus éloigné de notre point de départ (Copenhague). À Modica, dans le sud-est de la Sicile, nous sommes à 3095 km de la capitale du Danemark, et ce point le plus éloigné tombe bien, puisque le visa touristique valide 90 jours que nous avons eu lors de notre entrée dans l'espace Schengen (zone commune touristique européenne) expirera dans quelques jours. Nous devrons donc sortir de "l'Europe" au sens de ce visa très bientôt.
Avant de planifier les prochains jours de visite, nous avons donc profité de Modica, seconde ville baroque de la Vallée de Noto (après Noto), à peu près entièrement reconstruite après le tremblement de terre de 1693.
Si Noto avait été déplacée à cette occasion, ce ne fut pas le cas de Modica, donc la ville n'a pas subi autant de changement en terme d'urbanisme que Noto qui avait été entièrement repensée. En plus, Modica est située dans une sorte de gorge, donc la ville s'articule à travers quelques quartiers de part et d'autre de cette gorge dont le "fond" contemporain est constitué de son artère principale et son centre historique commercial. En montant dans les quartiers, on a donc des vues absolument incroyables sur la petite ville, mais ça implique des rues étroites en zigzags et des escaliers à n'en plus finir.


L'église de San Pietro, qui occupe la place d'honneur dans le centre historique (Modica Bassa), avec l'escalier monumental entouré de sculptures des douze apôtres. Photo captée d'une arche faisant face à l'église et permettant de grimper par d'autres escaliers dans le quartier opposé (Collina dell'Itria Belvedere).


Sur le Corso Umberto I, la rue principale de Modica, on peut voir quelques édifices historiques, mais surtout le Castello dei Conti en haut de la colline de Modica Bassa, avec la tour d'horloge en avant plan.


Toujours sur le Corso Umberto I, quelques-uns des visages qui ornent le toit de l'auditorium P. Floridia, avec en arrière-plan, le rocher formant la Collina della Giacanta, de l'autre côté de la gorge de Modica.


L'église la plus jolie et la plus élégante est sans conteste San Giorgio, la cathédrale sise au nord-ouest de Modica Bassa, mais à flanc de colline plutôt que sur le Corso principal tout en bas. L'église, érigée entre 1702 et 1738, est accessible via des séries d'escaliers en doubles spirales qui offrent de magnifiques vues et dont les plantes sont encore en fleurs même en ce début novembre.


Le campanile de San Gorgio est ouvert aux visiteurs qui aiment grimper dans des petits escaliers en colimaçons étroits et se retrouver littéralement dans le clocher pour admirer la vue. Dans une ville comme Modica, comprise dans une vallée avec des collines de chaque côté, c'est particulièrement intéressant. Sur cette photo, captée du clocher de San Giorgio, on peut voir une partie des immeubles longeant le Corso Umberto I en contrebas, puis en face, des résidences de Collina dell'Itria Belvedere.


Collina dell'Itria Belvedere vue par les portes de l'église San Giorgio.


La Collina dell'Itria Belvedere offre également de son côté des vues imprenables sur Modica Bassa, mais également sur Modica Alta, le quartier en hauteur complètement au nord-ouest de la ville sur sa propre colline (à l'extrême gauche sur la photo). Sur ce cliché, on peut apercevoir, au centre, la cathédrale San Giorgio et une partie des escaliers en spirales (camouflés en partie par les fleurs).
 

Parlant de fleurs de novembre, en voici un bel exemple: quartier résidentiel de Modica capté à travers une floraison abondante.


Comme plusieurs secteurs de Modica sont à flanc de colline de part et d'autre de la gorge qui traverse la ville, quelques résidences sont assez originales et incorporent des pans de roches de la montagne dans leur architecture. On en voit un exemple ici.


Autre exemple: la cuisine d'un petit studio sis dans une grotte de Modica, un hébergement assez inusité, mais amusant et plutôt confortable - très bien "rénové" en gardant le plus d'éléments originaux possibles. Par exemple, la veine creusée que l'on voit traverser le haut de la photo en diagonale était l'entrée d'eau originale de l'endroit. L'eau descendait par cette veine vers une citerne-puit sise sous le plancher et à laquelle on accédait par un trou/puit encore visible aujourd'hui par une fenêtre de plancher. La corde et le seau qui servaient à y puiser l'eau sont encore dans le studio.

Ces derniers détails, vous l'aurez compris, sont en relation directe avec le titre de ce billet - lui aussi un peu inusité, il faut bien s'amuser - car ce studio, où nous sommes hébergés, est celui de Caterina, une top modèle italienne sympathique (qui travaille à Milan, Paris, Los Angeles, etc. pour toutes les marques renommées; on l'a vue dans les magazines Elle, Vogue, Vanity Fair, etc.).

Et le chocolat dans tout ça? Modica est la capitale italienne du chocolat pour une raison assez amusante et elle aussi inusité: la fabrication du chocolat de Modica diffère complètement de la méthode habituelle impliquant beurre de cacao et cuisson. Ici, le cacao est moulu à froid et sans ajout autre que du sucre et parfois, une saveur (comme du zeste d'orange, par exemple). Cette méthode aurait été implantée ici par les espagnols (le Royaume de Sicile ayant fait partie des conquêtes espagnoles), qui eux-mêmes, l'auraient importés de l'Amérique centrale (certaines sources parlent d'origine Aztèque, d'autre d'origine Maya). Le résultat est très intéressant: un chocolat un peu granuleux (sans cuisson, le sucre ne fond pas), mais au goût prononcé de cacao, et on y prend goût assez vite, je dirais. :-)
--