mercredi 1 février 2012

Tunis, 11 février 2012

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Tunis, 11 février 2012

Chère Suzie,
Un autre Hilton et encore leur papier d’hôtel pour t’écrire en ce 11 février. Mais cette fois-ci, le hasard y est pour peu. J’avais évidemment cette soirée en tête lorsque j’ai fait les réservations ici après que tu aies accepté mon invitation à passer tes vacances avec moi.
Tu sais déjà à quel point ton arrivée à Québec il y a trois mois m’a fait plaisir. On dirait que la vie nous réunit malgré tous nos déplacements au fil des ans.
Maghreb
Il n’est que minuit quinze, mais techniquement, nous sommes donc bien le 11. Je bois le reste du très mauvais café que l’hôtel nous a servi et je me sens heureux. Te savoir bien dans ta peau, alors que tu dors dans le lit voisin est apaisant. Tu as l’air si paisible, je suis content que tu ailles bien.
C’est ma première excursion hors du Canada depuis des années, c’est excitant de renouer avec l’aventure. C’est pas tous les jours que l’on part en camel-trekking! Demain soir, nous devrions être à Douz et la nuit suivante devrait se passer dans un oasis quelque part dans le désert…
J’espère que nous recevrons confirmation de Stéphane et Kazumi qu’ils nous rejoindrons à Palerme dans deux semaines tel que convenu. Sinon, on verra bien.
J’ai trafiqué un peu le hasard pour me retrouver ici cette nuit, mais je pense bien que je vais cesser cette petite tradition annuelle maintenant. Cette lettre est ma neuvième. Je n’ose pas pousser ma chance trop loin. Et passer le cap des dix ans me semble juste un peu trop excentrique! Pour l’avenir donc, je me contenterai d’un excellent conseil que Pierre m’a donné un jour il y a des années et qui est simplement de suivre mon instinct. Il m’a plutôt bien servi, je dois l’avouer.
C’est certain qu’aujourd’hui, je vois la vie d’un bon oeil. Et malgré mes quarante-cinq ans bien sonnés, j’ai encore l’impression qu’il me reste beaucoup de belles années devant moi.
Je sens également que depuis tes trente ans, tu as toi aussi atteint une sérénité que je te souhaitais ardemment. Je suis vraiment heureux pour toi, qui est encore la meilleure amie que j’aurai eu dans ma vie.
Je vais me coucher maintenant et terminer ces dernières lignes sur du papier Hilton. Je me souviens encore des premières lignes écrites à Laval alors que je me posais tant de questions! Je m’en pose encore autant, remarque, mais au moins les réponses ne m’effraient plus désormais.
Je t’aime,
Hugues
xxx
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Et la réalité? - Notes - 22 février 2012

2 commentaires:

  1. Je les ai toutes lues, Ça fait drôle à tous les 11 février. J'aimerais avoir une histoire vrai comme cela Gi

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    1. En fait, l'histoire vraie - que l'on suit sur ce blogue depuis 2004 - n'est pas si mal non plus. Voir les Notes du 22 février 2012 à ce sujet.

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