--
Notes - Retour sur une nouvelle dont le futur se déroule maintenant dans le passé.
Quand j'ai écris Hôtel Hilton, 11 février, à la main, un 11 février, sur du papier de l'Hôtel Hilton de Laval, c'était à la fois pour passer le temps pendant les pauses d'une journée de formation et pour me projeter dans un futur relativement proche, surtout pour tenter d'y voir des aventures ou des voyages palpitants, pour moi et mes amis. Je préparais alors mon (premier) séjour en Équateur, et ne savais pas ce qui allait advenir de ces amitiés ou de ma vie, après ce séjour de quelques mois; après tout, mon billet "Montréal-Quito" ne portait pas de mention "Montréal" pour le retour. J'ai donc laissé allé mon imagination un peu partout sur la planète, en tentant de ne pas trop exagérer malgré tout.
La nouvelle a été transcrite puis publiée sur mon site web un peu plus tard en 2004.
Février 2012 m'a replongé dans quelques projets littéraires et à cette occasion, j'ai voulu mettre à jour mes textes disponibles en ligne. Je suis évidemment tombé sur la publication de la nouvelle Hôtel Hilton, 11 février, que j'ai relue avec un sourire. Par un beau hasard, nous étions quelques jours à peine après le 11 février 2012, dernière journée de la nouvelle... Le futur de ma nouvelle était donc entièrement dans mon passé. Un beau moment pour jeter un regard sur ces neuf ans réels et relire les neufs années fictives dans ce contexte. Pour l'occasion, j'ai donc réédité cette nouvelle en l'incorporant sur ce blogue.
La nouvelle est parfois un peu maladroite, mais comme l'exercice était de comparer le futur de cette époque avec le passé d'aujourd'hui, j'ai résisté à en changer les éléments, même les moins bons.
Voici donc les quelques notes que retiens de cette comparaison réel-fictif / futur-passé.
Quand j'ai écris la nouvelle, j'ai utilisé plusieurs noms véritables de connaissances, parents et amis. Évidemment, il s'agissait d'une version fictive de ces personnes, relativement peu développées dans la nouvelle de toute manière. Malgré cela, les vraies personnes étaient des inspirations pour leur alter-ego fictif. Ils sont donc partie intégrante de cette histoire, la réelle comme la fictive.
Sur les lieux des lettres, je n'ai jamais mis les pieds à Edimburg, Nairobi ou Tunis. Je suis par contre retourné à Vancouver, Lloa, Munich, Brno et Québec, même si ce n'est évidemment jamais arrivé un 11 février. Je suis aussi retourné à Londres, où m'ont rejoint Stéphane et Suze. Et si je n'ai pas fait de projet de coopération en Afrique, Suze en a fait un (au Burkina Faso), et nous sommes tous deux passé au Chili, pays où Stéphane est également allé plus récemment.
Même si ce n'est pas arrivé en 2007, mais en 2005, nous avons bel et bien été colocs à nouveau à Vancouver, et tous les trois. Ed Seto n'est pas revenu de Yellowknife en 2007; il est d'ailleurs toujours dans le grand nord canadien, mais nous nous sommes revus à Montréal, en 2008. J'ai bien été invité - et j'ai assisté - au mariage de Dan Ma, non pas en 2010, mais bien à l'automne 2004!
Si je ne suis pas retourné à Lloa en 2008 pour la bonne raison que j'y suis retourné trois fois, entre 2005 et 2007. Je n'étais pas à Brno le 11 février 2009, ni à Prague en 2010, mais j'y étais en juillet 2011 et j'ai pu réaffirmer qu'effectivement, Prague était la plus belle ville du monde. Enfin, sans aller dans le désert au sud de la Tunisie en 2012, j'ai tout de même passé quelques semaines dans le Maghreb, au Maroc, en 2010.
Je n'ai jamais revu Amanda et Leah ni Damian, mais je suis encore en contact avec Cathy.
Et même si nous n'avons jamais voyagé en Bavière ensemble, je revois à l'occasion (et toujours avec plaisir) Nicolas et Enrico. À ma connaissance, Stéphane n'a pas eu de conjointe japonaise nommée Kazumi, pas plus que je n'ai connue de Hannah à Munich ou de belle polonaise nommée Karin... bien que j'aie travaillé pendant plusieurs mois en 2006 avec une belle Karin d'origine polonaise.
Suze a non seulement terminé le DEC entrepris en alternance avec ses projets à l'époque du premier épisode, mais aussi fait un certificat (quasi terminé) et est à la conclusion de sa 2e année de Bacc. en Études Internationales.
C'est moi et non Maria qui est allé vivre ne Espagne (en 2010).
Nous n'avons ni l'un ni l'autre vu Glasgow, Cork ou Dublin, mais les villes que notre trio a visité depuis 2004 et qui n'apparaissent pas dans la nouvelle seraient très longues à énumérer. Stéphane ne m'a jamais rejoint à Palerme, mais la dernière fois où nous nous sommes croisés à l'étranger, dans les Balkans, on s'est quitté alors qu'il partait pour Rome.
Je ne parle pas plus allemand qu'au début de la nouvelle, mais mon espagnol s'est beaucoup amélioré par rapport à ce que j'avais prévu de manière fictive... et finalement, c'est moi et non Stéphane qui a développé les rudiments du japonnais.
Mes soeurs se portent effectivement bien, Hélène n'a plus son duplex en copropriété, mais Pier-Olivier est actuellement à l'université. Il n'est pas allé à Barcelone, mais il est allé à Londres quelques semaines. Sophie et Martin ne sont pas allé dans l'Hymalaya, mais dans les Andes, et en ma compagnie, en plus.
Lors de mon dernier passage à Munich, je ne suis pas retourné dans le fameux parc; je n'ai pas osé aller vérifier si on pouvais s'y revoir dans le temps.
Ah, oui, je fais encore des contrats pour le cabinet qui m'avait offert une collaboration avant mon projet en Équateur, en février 2004 et dont il est question dans la première lettre de la nouvelle.
Et le Mitte's backpacker de Berlin existe toujours.
Hugues Morin, février 2012.
--
Notes - Retour sur une nouvelle dont le futur se déroule maintenant dans le passé.
Quand j'ai écris Hôtel Hilton, 11 février, à la main, un 11 février, sur du papier de l'Hôtel Hilton de Laval, c'était à la fois pour passer le temps pendant les pauses d'une journée de formation et pour me projeter dans un futur relativement proche, surtout pour tenter d'y voir des aventures ou des voyages palpitants, pour moi et mes amis. Je préparais alors mon (premier) séjour en Équateur, et ne savais pas ce qui allait advenir de ces amitiés ou de ma vie, après ce séjour de quelques mois; après tout, mon billet "Montréal-Quito" ne portait pas de mention "Montréal" pour le retour. J'ai donc laissé allé mon imagination un peu partout sur la planète, en tentant de ne pas trop exagérer malgré tout.
La nouvelle a été transcrite puis publiée sur mon site web un peu plus tard en 2004.
Février 2012 m'a replongé dans quelques projets littéraires et à cette occasion, j'ai voulu mettre à jour mes textes disponibles en ligne. Je suis évidemment tombé sur la publication de la nouvelle Hôtel Hilton, 11 février, que j'ai relue avec un sourire. Par un beau hasard, nous étions quelques jours à peine après le 11 février 2012, dernière journée de la nouvelle... Le futur de ma nouvelle était donc entièrement dans mon passé. Un beau moment pour jeter un regard sur ces neuf ans réels et relire les neufs années fictives dans ce contexte. Pour l'occasion, j'ai donc réédité cette nouvelle en l'incorporant sur ce blogue.
La nouvelle est parfois un peu maladroite, mais comme l'exercice était de comparer le futur de cette époque avec le passé d'aujourd'hui, j'ai résisté à en changer les éléments, même les moins bons.
Voici donc les quelques notes que retiens de cette comparaison réel-fictif / futur-passé.
Quand j'ai écris la nouvelle, j'ai utilisé plusieurs noms véritables de connaissances, parents et amis. Évidemment, il s'agissait d'une version fictive de ces personnes, relativement peu développées dans la nouvelle de toute manière. Malgré cela, les vraies personnes étaient des inspirations pour leur alter-ego fictif. Ils sont donc partie intégrante de cette histoire, la réelle comme la fictive.
Sur les lieux des lettres, je n'ai jamais mis les pieds à Edimburg, Nairobi ou Tunis. Je suis par contre retourné à Vancouver, Lloa, Munich, Brno et Québec, même si ce n'est évidemment jamais arrivé un 11 février. Je suis aussi retourné à Londres, où m'ont rejoint Stéphane et Suze. Et si je n'ai pas fait de projet de coopération en Afrique, Suze en a fait un (au Burkina Faso), et nous sommes tous deux passé au Chili, pays où Stéphane est également allé plus récemment.
Même si ce n'est pas arrivé en 2007, mais en 2005, nous avons bel et bien été colocs à nouveau à Vancouver, et tous les trois. Ed Seto n'est pas revenu de Yellowknife en 2007; il est d'ailleurs toujours dans le grand nord canadien, mais nous nous sommes revus à Montréal, en 2008. J'ai bien été invité - et j'ai assisté - au mariage de Dan Ma, non pas en 2010, mais bien à l'automne 2004!
Si je ne suis pas retourné à Lloa en 2008 pour la bonne raison que j'y suis retourné trois fois, entre 2005 et 2007. Je n'étais pas à Brno le 11 février 2009, ni à Prague en 2010, mais j'y étais en juillet 2011 et j'ai pu réaffirmer qu'effectivement, Prague était la plus belle ville du monde. Enfin, sans aller dans le désert au sud de la Tunisie en 2012, j'ai tout de même passé quelques semaines dans le Maghreb, au Maroc, en 2010.
Je n'ai jamais revu Amanda et Leah ni Damian, mais je suis encore en contact avec Cathy.
Et même si nous n'avons jamais voyagé en Bavière ensemble, je revois à l'occasion (et toujours avec plaisir) Nicolas et Enrico. À ma connaissance, Stéphane n'a pas eu de conjointe japonaise nommée Kazumi, pas plus que je n'ai connue de Hannah à Munich ou de belle polonaise nommée Karin... bien que j'aie travaillé pendant plusieurs mois en 2006 avec une belle Karin d'origine polonaise.
Suze a non seulement terminé le DEC entrepris en alternance avec ses projets à l'époque du premier épisode, mais aussi fait un certificat (quasi terminé) et est à la conclusion de sa 2e année de Bacc. en Études Internationales.
C'est moi et non Maria qui est allé vivre ne Espagne (en 2010).
Nous n'avons ni l'un ni l'autre vu Glasgow, Cork ou Dublin, mais les villes que notre trio a visité depuis 2004 et qui n'apparaissent pas dans la nouvelle seraient très longues à énumérer. Stéphane ne m'a jamais rejoint à Palerme, mais la dernière fois où nous nous sommes croisés à l'étranger, dans les Balkans, on s'est quitté alors qu'il partait pour Rome.
Je ne parle pas plus allemand qu'au début de la nouvelle, mais mon espagnol s'est beaucoup amélioré par rapport à ce que j'avais prévu de manière fictive... et finalement, c'est moi et non Stéphane qui a développé les rudiments du japonnais.
Mes soeurs se portent effectivement bien, Hélène n'a plus son duplex en copropriété, mais Pier-Olivier est actuellement à l'université. Il n'est pas allé à Barcelone, mais il est allé à Londres quelques semaines. Sophie et Martin ne sont pas allé dans l'Hymalaya, mais dans les Andes, et en ma compagnie, en plus.
Lors de mon dernier passage à Munich, je ne suis pas retourné dans le fameux parc; je n'ai pas osé aller vérifier si on pouvais s'y revoir dans le temps.
Ah, oui, je fais encore des contrats pour le cabinet qui m'avait offert une collaboration avant mon projet en Équateur, en février 2004 et dont il est question dans la première lettre de la nouvelle.
Et le Mitte's backpacker de Berlin existe toujours.
Hugues Morin, février 2012.
--
Très intéressant comme exercice. On sait jamais ce que la vie nous réserve... en 2004 je n'aurais pas penser faire autant de chemin que ce que j'ai fait au cours des dernières années, même si j'en aurais fait deux fois plus... :)
RépondreSupprimerEn effet, moi-même je suis étonné d'avoir fait autant de chemin, au sens propre comme au figuré, même si j'allais loin dans l'extrapolation dans la nouvelle...
RépondreSupprimer(Ceci dit, tu portes attention, puisque cette nouvelle édition de l'histoire et des notes a été rétro-publiée, puisque j'y reviendrai officiellement dans un billet prochain concernant quelques textes en ligne nouvellement disponibles).