Alors que tous les Québécois portent une attention pleine et entière à la campagne électorale provinciale en cours (hahaha... oui, oui, nous sommes en campagne électorale), l'Esprit Vagabond, lui, se résigne à se voir privé de son droit de vote, une fois de plus.
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Décidément, si j'avais besoin d'une preuve que ma vie n'est pas traditionnelle, je n'aurais qu'à comparer avec un citoyen-lambda le nombre de fois où j'ai pu voter aux diverses élections au pays et dans ma province au cours des huit dernières années...
Pou mémoire, en 2003, lors des élections provinciales, j'étais en Europe (on me dira qu'en fait, comme j'étais résident de la Colombie Britannique, techniquement, je n'ai pas été privé de mon droit de vote, puisque je n'avais pas droit de vote au Québec, mais comme je revenais au Québec après mon retour d'Europe, c'était tout comme, na!).
Par contre, lors des élections fédérales de 2004, j'avais tenté (mollement, on s'entend) de voter malgré que je me trouvais alors en Équateur.
Cette fois-ci, je serai parti pour l'Asie au moment des élections.
Vote par anticipation, quelqu'un? Eh bien selon le site du Directeur général des élections du Québec, on peut le faire les 30 novembre et 1ier décembre... Or je serai déjà au Vietnam à ce moment-là. Les journaux ont parlé d'extension du vote anticipé... du 28 novembre au 4 décembre... Comme je prends l'avion le 26 novembre... pfft, adieu mon vote.
En fait, tous les québécois qui partent pour plus d'une semaine de vacances (même dans un tout inclus, dans le sud, au soleil - quelque chose de très très rare en décembre!!) se privent de leur droit de vote, point.
Étrangement (ou pas?), j'ai toujours naïvement cru que chaque citoyen étant au pays au moment du déclenchement des élections sachant qu'il serait absent au scrutin pouvait voter par anticipation. J'avais tort de croire la chose aussi simple.
Remarquez, je ne me plains pas trop de cet état de chose; les élections sont un processus complexe à organiser, on ne peut pas plaire à tous et accommoder tous les hurluberlus dans mon genre qui ne vivent pas une vie normale.
Par contre, décider de ne pas voter, pour s'exprimer silencieusement sur une situation proposée, c'est une chose. Se voir privé de ce droit en est une autre.
M'enfin...
Tout ça m'évitera d'avoir à m'intéresser à la campagne actuelle - qui pour le moment est d'une platitude éprouvante de toute manière (la caricature de Chapleau appuie ce point de vue) - et cette absence de droit de vote me soulage aussi d'avoir à décider pour qui voter!
Avouez que les enjeux de la campagne sont assez minces et les trois chefs on ne peut moins inspirants. La priorité de Jean Charest est d'obtenir un gouvernement majoritaire, celle de Pauline Marois de ne pas se faire saboter sa campagne par les membres de son propre parti (un problème récurrent au PQ) et celle de Mario Dumont de tenter de convaincre qu'il est le chef d'un vrai parti politique. C'est dire que chacun a tout un défi à relever! En fait, ils font une campagne personnelle chacun de son côté, suivant un modèle classique et sans inspiration, sans trop s'adresser réellement à nous (je m'inclus malgré tout dans le «nous» ici, hehe). On dirait qu'aucun ne réalise qu'il s'adresse à des électeurs, des concitoyens... Chacun a l'air dans sa bulle et l'ensemble est d'un ennui sidérant pour le moment.
Tiens, juste à évoquer la chose, je baille déjà. Je m'arrête donc avant de vous faire bailler aussi.
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