mardi 29 août 2006

Milou et le corail de l'île aux couleuvres

Même si mon voyage en Europe est terminé, les idées originales ne manquent pas, ou plutôt les opportunités de faire quelque chose d'amusant se produisent même en vacances, au lac St-Jean.
Ainsi, cet après-midi, mon ami Jean-Luc Gagnon m'a invité à me balader sur le lac St-Jean, en moto marine.
Nous avons donc levé les voiles (virtuelles) vers 16h10 de la pointe plate, et nous avons longé la rive du lac pour voir Roberval sous un angle inhabituel au marcheur. Puis, après une travserée de la marina et une visite pr`s de la maison de ses parents à l'autre bout de la ville, nous avons mis le cap sur l'île aux couleuvres... avec L'esprit Vagabond aux commandes.
Ces petites machines - étonnamment stables - peuvent faire des pointes à 100 km/h, mais en tant que novice prudent, je n'ai filé qu'à 50-60 km/h pour atteindre l'île en quelques minutes.
Après avoir jasé un brin, confortablement installé sur des chaises de patio sur la plage de l'île avec une superbe vue de Roberval, nous avons plié bagages et repris l'eau vers la ville.
J'ai ramassé un corail sur le sable avant mon départ de l'île et après mon retour chez Jean-Luc, je suis rentré chez mes parents ou un délicieux souper m'attendait.
J'ai donc placé mon petit corail devant la sculture de Milou (le fidèle chien de Tintin) que ma mère a dans son salon, et pris la photo suivante, pour illustrer mon activité du jour.

Je dis souvent qu'il n'y a nulle part au monde où il n'y a vraiment rien à faire, ou tant à faire, tout est dans le choix de faire des choses ou pas. Ici, aujourd'hui, j'ai pu faire de la moto marine, j'aurais pu décliner l'offre (il y avait eu un orage plus tôt et de gros nuages noirs surplombaient une partie de la ville lors de notre départ, nous avons estimé pouvoir contourner l'orage en cas de besoin :)... Une illustration de plus que l'idée est de profiter de ce qui s'offre à nous...
(un motto que je vais continuer de poursuivre à mon retour à Montréal).
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jeudi 24 août 2006

Ce dont je n'ai pas parlé pendant mon séjour en Europe

... faute de temps, d'inspiration ou simplement parce que sur le coup, en direct sur mon blogue, je n'y ai juste pas pensé...
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Je ne vous ai pas parlé:
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Du frère de ma tante, rencontré avec sa femme, tout à fait par hasard, au sommet de la tour Eiffel, que je visitais avec mes parents.
Est-ce que ça ajoute un twist à l'anecdote si je vous dis que ma tante se nomme... France?
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Des enfants de zéro à cinq ans qui semblent emmenés en voyage et dans les sites touristiques juste pour brailler à tue-tête et tomber sur les nerfs des autres touristes - sans parler des pauvres guides de site qui ont à faire avec.
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Du fait de rencontrer plus de français que d'espagnols à Barcelone en août - et presque plus d'espagnols que de français dans le sud de la France pendant la même période; bonjour dépaysement!
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Du cockatiel de Barcelone à qui j'ai appris à siffler les jolies filles.
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Du meilleur guide de site du monde, mélangeant information, histoire, langue et humour, rattrapé par hasard au Logis Royal de Loches.
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De la canne de Touloues-Lautrec, trafiquée pour pouvoir contenir 250 ml d'alcool et une coupe, à l'insu des ses proches.
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Du sympathique aubergiste de Tours, qui nous a jasé ça pendant 20 minutes - backpack sur le dos - à notre arrivée... incluant une explication sur le porte d'entrée et comment fermer la porte de notre douche!
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Des plages topless de l'Algarve, d'Alicante ou de Barcelonetta. Que voulez-vous que je fasse, m'en plaindre?? ;-)
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De la station Ste-Anne du métro de Rennes, dont les murs sont couvert de céramique à motif en pente, ce qui donne l'illusion que les planchers et affiches sont inclinés - et accessoirement, a donné la nausée à Suzie.
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De cette dame qui, à l'écoute de son audio guide et admirant les plafonds à caisson, dans l'Alcazar de Séville, a marché directement dans la fontaine centrale!
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Du jeu télévisé espagnol Alla Tu! dont la stupidité du concept est consternante... et que j'ai écouté à 3 reprises malgré tout! Pour ma défense, la dernière était d'une délicieuse cruauté pour le pauvre concurrent.
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De cette guide qui, au cimetière du Père Lachaise, «chantait» des airs de Chopin à ses clients, devant la tombe du compositeur - qui lui se retournait probablement dedans.
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Des habitants de Albi, qui ne s'appellent pas des Albinos.
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De helado, le chat de Lagos qui m'a suivi un temps avant de retourner rejoindre sa bande de chats qui habite la lagune.
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De Zidane et sa tête, parce que du coup, sans ça, putain, les bleus, en fue, auraient certainement cartonnés, et du coup, on se serait éclaté, quoi!
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De l'apparition de multiples poubelles publiques et de toilettes publiques gratuites dans Paris. Allez les bleus!! ;-)
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De la téléphonie en Europe. J'avais accusé le coup avec la débilité profonde de la téléphonie belge en 2003, j'étends mon jugement sur la France, et surtout l'Espagne, sans hésitation. Les nombreux dysfonctionnement et l'absurdité abyssale dans laquelle ces gens nagent en terme de téléphonie dépasse l'entendement. In.Su.Por.Ta.Ble.
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De la récupération touristique en Catalogne, ou on défend fièrement son indépendance culturelle et linguistique de Madrid et où on parle catalan... mais où on n'hésite pas à vendre des gugusses de Don Quichotte (de castilla la mancha), si ça peut rapporter quelques euros de plus!
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Du mauvais temps. Et oui. Ben quoi, vous êtes en vacances, et vous avez 2 jours de pluie et 6 jours de froid intense (entre 15 et 18 degrés!), on se demande comment j'ai fait pour survivre!
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De mes calambourgs habituels... je vous en laisse donc un seul ici:
A Carcassonne, la cité fortifiée est accessible par deux ponts; le Pont Neuf et le Pont Vieux. dans 20 ans, comment évoquerai-je mon passage sur ce dernier?
(réponse plus loin).
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Bref, il y a bien des choses dont je n'ai pas parlé... On ne peut pas parler de tout pendant un voyage.
L'an dernier, par exemple, je ne vous ai jamais parlé de ce couple d'extraterrestres ayant tenté de se camouffler en randonneurs norvégiens, à Monteverde, au Costa Rica. L'affaire m'était sorti de l'esprit - ce qui est étonnant, puisque c'était la première fois que je faisais face à des extraterrestres.
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D'autres réminiscences de voyages suivront certainement, probablement avec quelques autres photos anecdotiques... le temps de trier les quelques milliers de photos rapportées et de mettre tout ça en ligne sur mon site...
En attendant, voici donc la réponse à la question carcassonnienne:
«Ah, c'était le Pont Vieux temps!»
Hehehehe...
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samedi 19 août 2006

Au depart de Paris...

Ah, Paris!
Malchanceuse ville de s'etre trouvee a la fin de mon itineraire de 2003, au debut et a la fin de celui de 2006... donc, elle est la grande negligee de ce blog de voyage. Trop de choses a faire et voir a paris pour consacrer du temps a ecrire sur mon blog!! :-)
Je me reprendrai apres mon retour, puisqu'il y a pleins de choses dont je n'ai pas parle et qui parfois concerne l'ensemble de ce voyage ou le fait de voyager tout court... vous n'avez donc pas fini! :-)
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Au moment de quitter l'Europe (dans deux jours) pour rentrer au pays, quelques donnees sur ce voyage...
Je prendrai l'avion avec mon amie Suzie. On pourrait croire que la chose est courante, mais non. Pas banal, apres tout, car malgre que nous ayons beaucoup voyage ensemble depuis notre rencontre il y a six ans, malgre les sejours prolonges en Colombie britannique, en Amerique du Sud ou en Amerique Centrale... eh bien lundi sera la premiere fois que nous prenons le meme vol depuis juin 2003! Auparavant, nous n'avons vole sur le meme avion que 3 fois!!
Je volerai sur Corsair, en Boieng 747-300, un avion et un transporteur qui se sont averes confortables par le passe, parmi les meilleurs, meme (Brittish airways demeure mon Top!).
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Ce voyage aura ete tres court, 8 semaines a peine. Le plus court de mes 4 grands voyages des 4 dernieres annees. Par contre, ce voyage - entierement consacre au tourisme - aura aussi ete le plus facile en terme d'organisation - transport, hebergement, visites, etc. L'europe est un continent plus facile pour le touriste que ne l'est l'amerique latine. ceci n'empeche pas la fatigue accumulee, bien sur, et je prendrai bien quelques semaines de vacances a mon retour! hehehe...
Serieusement, on blague, car c'est une blague facile, mais il y a du vrai dans mon cas puisque je n'ai jamais pris le parti de voyager pour me reposer. je prefere encore les excursions et visites interessantes aux journees a la plage.
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Voyage egalement ponctue de 2 rencontres d'amis a Paris (mariline et julia), une a Blois (vincent de shawinigan rencontre en fait a chenonceau, et avec lequel nous avons visite Chambord), et voyage partage avec trois compagnons; une pre,miere pour moi: Gigi et Je de Paris a Madrid, et Suz, de Avignon a paris.
Beaucoup de souvenirs, comme toujours, quelques surprises memorables, beaucoup d'inspiration aussi, des milliers de photos a trier apres le retour, et, fait interessant, tres peu de deception par rapport aux attentes.
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Comme ce voyage a ete mon plus court, je me prends a esperer que mon choc culturel de retour en sera d'autant attenue...
Nous verrons.
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Je rentre donc apres 8 semaines, mais malgre la brievete de ce voyage, je me sens pret a revenir, excite meme, a l'idee de revoir mes parents pour reparler de nos souvenirs de voyage communs, de revoir mes amis...
... et de commencer a rever a ma prochaine aventure !

Paris, 19 aout 2006
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vendredi 18 août 2006

Apres 42 heures en Bretagne et 5 heures en Normandie...

TGV Rennes-Paris, France, 17 aout 2006

Apres les 4 jours passes en Val de Loire, et avant les 4 jours prevus a paris, je suis alle m'installer 2 jours a Rennes, ville de Bretagne. A l'accueil, a l'auberge de jeunesse de rennes, l'homme me dit: "alors, on est venu visiter la bretagne?" Je lui ai repondu un peu gene, que je ne restait que deux jours avant le retour sur paris et montreal... et j'ai volontairement omis de lui preciser que le crochet vers Rennes etait en fait justifie par le desir de visiter le mont st-michel, puisque ce dernier est, officiellement, partie de la Normandie, et non de la Bretagne. Diplomate, non?
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Tout ca pour dire que je suis alle visiter le Mont St-Michel (pour preuve, cette photo :)




Le mont est certainement une curiosite interessante. A maree haute, c'est une presqu'ile dans la baie st-michel, qui n'est accessible que par une route sur une digue. A maree basse, meme acces, sauf qu'au lieu d'etre entourre d'eau, l'endroit est entourre de marais et qu'un secteur plus eleve peut servir de stationnement pour les touristes.
car ils sont nombreux. Mont-St-Michel est donc un villqge, d'une population officielle de 42 habitants, dont la majorite sont des moines. L'ile est dominee par l'abbaye st-michel, erigee au sommet, et le reste en contrebas, est constitue de quelques rues etroites pavees de pierres, bordees de murailles, d'escaliers et de boutiques et restos pour touristes.
Avec des millions et des millions de touristes annuellement, impossible pour l'endroit d'eviter cet air commercial et touristique.
Ne cherchez donc ni l'uthenticite des pelerins du 16e siecle, ni le calme pour une retraite en priere a l'abbaye, puisque lors de la messe, il y a 10 fois plus de touristes visitants la chapelle que de fideles ecoutant les moines celebrer...
Tout de meme, le mont St-Michel vaut le deplacement pour la beatue de son site - surtout vu de la digue -, le charme des toits dans la rue la moins frequentee de l'ile et pour ses paysages sur la baie et ouverts sur la Manche.
Malgre l'exploitation touristique et commerciale, faut avouer que la chose est unique en elle-meme.
L'abbaye est peut-etre un peu decevante si comme moi, vous avez visite nombre de cathedrales, basiliques, eglises et autres monuments historiques. Mais son site - tout en haut - et les vues que procurre sa terrasse valent la tres longue demie-heure (40 min en fait) passee dans les escaliers de la file d'attente pour atteindre le guichet, a faire contre mauvaise fortune bon coeur devant les touristes qui s'integrent devant vous, n'ayant pas dans leur bagage culturel personnel le respect des files d'attentes.
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Sans vouloir insister sur ce point, le mont st-michel est definitivement le site ou j'ai croise le plus grand nombre de touriste au metre carre. Le mont est petit et accueille des dizaines de milliers de personnes par jour. Voisi d'ailleurs une vue partielle de son stationnement, le matin, avant l'heure de pointe. Ceci c'est sans compter les centaines de bus qu desserve le mont, et les voyqgeurs qui empruntent lq digue a pied de pontorson ou st-michel sur le continent.



Le resultat est donc qu'il est difficile de faire vingt pas en moins de 5 minutes et qu'on se retrouve souvent immobilise 1 ou 2 minutes avant de reprendre pour 1 minutes, puis s'arreter a nouveau. Etrangement, meme si cette situation complique considerablement la prise de bonnes photos, et est, par moments, etouffante, tout ce beau monde semble habite d'un calme rematif, si on compare avec d'autres endroits. L'influence de l'archange st-michel, dont la statue domine la fleche tout en haut de l'abbaye au sommet de l'ile? :-)

Bien entendu, on ressent une petite gene de voir certains touristes bombarder de flash un pauvre moine qui passe seulement d'une piece a l'autre dans l'abbaye. On se demande alors ce que ces photos d'un autehntique moine apporteront a ces visiteurs, mais j'imagine que c'est en quelque sorte la rancon de la gloire pour les residents de l'abbaye... qui charge tout de meme 8 euros pour permettre la visite - je vous laisse faire le calcul du voeu de pauvrete :-))...
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Enfin, je termine cette relation de ma visite par un detail anecdotique. J'ai passe ici par l'escalier le plus etroit du monde! 50 cm de large, tout au plus... (non homologue, ce sont mes estimations...). En fait, plus etroit et je ne pouvais pas passer!! Moi, qui malgre la sangrilla, les tortillas, le vin, le fromage et la baguette, ne peut encore pretendre souffrir d'un excedent de poids!!
:-)
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mercredi 16 août 2006

C'etait le tour de faire le tour des chateaux autour de Tours

Hehehe... Je n'ai pas pu resister a la tentation de ce multiple jeu de mots...
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Ben oui, apres Loches, et installe a Tours, vallee de la Loire, pour quelques jours, j'ai pu visiter quelques chateaux dans les environs.
Et les environs de Tours, c'est quelque chose d'assez spectaculaire, je peux vous dire.
Quelques jours ne suffisent evidemment pas pour pouvoir se rassasier de chateaux, mais ces quelques jours ont ete tres satisfaisants en eux-memes, et seulement quelques jours permet d'atteindre la beaute sans risquer l'overdose.
Car, dans la vallee de la Loire, il y a un peu plus de 350 chateaux a visiter (on certains parlent ici en fait de 360 exactement).
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J'ai commence par celui de Chenonceau, que l'on dit le plus beau - avec raison dans ceux que j'ai vu. Ayant ete offert a Diane de Poitiers - alors maitresse officielle du Roi - et recupere par la reine Catherine de Medicis apres la mort du Roi (elle a evince Diane vers le chateau plus modeste de Chaumont sur Loire, pleurons tous sur son sort svp), le chateau de Chenonceau a donc connu deux periodes fastes apres sa construction, et surtout profite de la renaissance cote style et jardins.
Erige sur les abords du Cher, il comportait a l'origine une tour et un pavillon de quelques etages, puis on lui a ajoute un pont pour permettre a Diane d'aller se balader de l'autre cote de la riviere. Catherine fera recouvrir ce pont par deux etages de galleries qui, integrees au chateau, lui permet donc de se situer carrement au-dessus de la riviere. L'idee donne bien sur un look unique au chateau, une image charmante, avec la riviere qui passe en-dessous, les reflets, ses jardins, bref, un beau chateau de contes de fees!
La visite est aussi agreable puisque libre et accessible, elle permet de profiter de plusieurs pieces, dont les cuisines, qui sont a l'interieur des pilliers qui supportent la premiere partie du chateau et sous lesquels une partie de la riviere passe aussi. La promenade dans les jardins est aussi fort agreable, bien que Versailles et Schonbrunn ait place la barre trop haute pour rellement impressionner outre mesure.
Enfin, Chenonceau possede cette chqleur de la decoration renaissance qui faisait tant defaut a a peu pres tout ce qui a precede l'arrivee de ce style au moyen-age (voir plus loin)...
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Apres celui qui passe pour le plus beau chateau de la Loire, je suis alle voir celui qui est renomme pour etre le plus impressionnant: Chambord.
Erige pour et sous le regne de Francois Premier (anecdote, c'est sous ce regne que Cartier prend possesion du Canada pour la France, et que Roberval se rendra en Nouvelle-France pour y chercher le Saguenay), Chambord etait un projet destine a etre le plus stupefiant chateau jamais construit. Projet ambitieux... et reussi, en ce qui concerne sa structure, son aspect grandiose, et le gigantisme de ce chateau. On a beau ne pa avoir tout visiter, si on me dit que c'est le plus gros, j'accepte, puisque je vois mal comment on aurait fait plus gros que ca!!!
Visiter Chambord est donc une experience hors du commun (bien que des milliers de visiteurs le fassent en meme temps que moi!). Une aile est un peu plus recente que les autres, quand Francois I a decide de transporter ses appartements hors du donjon central vers la structure exterieure. Par soucis de respect de sa structure, on erigera la chapelle du cote oppose a cette aile, pour conserver la perspective et la symetrie d'ensemble...
Mais il fait froid a Chambord! Et je ne parle pas seulement de la temperature - qui a chute depuis l'Andalousie, je vous en passe un papier: il devait faire environ 14 degres a Chambord! - mais je parle de l'ambiance et de la decoration. Car bien qu'habite pendant 77 jours par Francois I et de temps a autres par Louis XIV, Chambord n'etait pas une residence permanente royale, et n'a ni l'aspect chaleureux d'une residence royale telle que Versailles, Chenonceau, ou La Granja, par exemple, ni la decoration associee a ces residences. Il emprunte encore trop au style gothique moyenageux avec ses pieces demesurees, ses murs que l'on couvrait de tapisserie pour rechauffer les pieces et l'absence d'ornements exterieur a l'exception de ses tourelles. Bref, il est impressionnant - et il a impressionne en son temps - et son parc est incroyablement vaste, et je me souviendrai toujours de son grand escalier central a double helice, mais si j'avais a habiter un chateau de la Loire, Chambord ne serait pas mon premier choix... ( sans parler de la facture de chauffage, brrr)!!
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Ce premier choix, ca serait probablement le chateau de Cheverny.
Beaucoup plus petit et modeste que d'autres chateaux, il possede une beaute tres classe et une chaleur incroyable s'en degage. C'est definitivement le plus charmant des chateaux que j'ai visite en Val de Loire!
Le fait qu'il n'ait jamais ete une residence royale, et qu'il ait ete habite par la meme famille depuis sa construction - famille qui l'hqbite encore aujourd'hui - contribue probablement beaucoup a cette chaleur et son charme.
Erige par quelque conseiller royal - les rois y passaient donc parfois a titre d'invite - Cheverny est donc demeure residence familiale au fil des generations. Aujourd'hui propriete du compte et de la comptesse - ou bien Marquis et marquise? je suis peut-etre confus, trop de chateaux visites!!! - la demeure est accessible au public pour une visite aussi charmante qu'agreable. Bien sur, tout un pan demeure innaccessible: les appartements prives bien entendu...
Un detail qui ajoute a la fois de l'interet a ma visite: c'est de l'architecture de Cheverny que Herge s'est inspire pour creer le chateau de Moulinsart, propriete du capitaine Haddock dans les aventures de Tintin. La chose est evidente des la vue du chateau: on s'ecrit: mais, c'est Moulinsart ici!!!
Les proprietaires de Cheverny n'ont pas ignore la chose, puisque quelques inforqtions et compqrqisons qvec la BD de Tintin parsement la visite et la rendent encore plus sympathique.
Enfin, un aspect saisonnier (?), il y avait une exposition consacree a Tintin - exposition absolument stupefiante de realisme dans sa reconstruction de certains decors de la BD a meme les pieces de Moulinsart - pardon Cheverny - et entrainant le visiteur a integrer ce decor de BD grandeur nature. Pour l'amateur de Tintin, c'etait un peu la cerise sur le sundae qu'etait cette visite de Cheverny!
Bref, Cheverny a ete un coup de coeur de ce voyage... et des photos viendront completer tout ceci tres bientot sur mon site internet!
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Voila... apres ces visites, j'ai tout de meme pu perdre une heure de mon temps dans les vieilles rues du centre de Blois, et voir en partie son chateau - lui aussi construit sous Francois Premier... Assez pour me convaincre de revenir en Val de Loire et explorer ses richesses visuelles pendant une plus longue periode.

samedi 12 août 2006

Jeanne et le Dauphin...


Non, je ne vous assomerai pas avec un conte, comme le suggere presque le titre de cette entree :-)
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Je viens tout juste de revenir de Loches.
Dans le Val de Loire
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Une vue vous est offerte a gauche: sous un ciel menacant et sombre, au loin, se dressent les tours du Logis Royal de Loches et celles de la cathedrale royale...

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Le Logis Royal a ete la residence des rois de France pendant la guerre de cent ans, alors que la France etait soumise en partie a l'autorite de l'envahisseur britannique. C'est pourquoi il ne s'agit pas d'un palais royal; puisque son habitant n'etait pas officiellement roi de France.

J'ai bien sur visite Loches la ville qui est encore fortifiee en son vieux-centre, sur la colinne. On y trouve de tres vieilles habitations, le logis royal; la cathedrale tres sobre, et aussi le Donjon. ce donjon etait le palais feodal avant la construction du logis a Loches. pendant le regne de Louis XI, il a ete converti en prison d'etat. La visite du donjon est impressionnante, car la forteresse d'origine, un bloc gigantesque et austere, est a la fois interessante et dangereuse! Pas pour tout le monde, mais pour quelqu'un qui souffre de vertige, monter jusqu'en haut de ses ramparts, alors que les planchers medievaux ont disparus depuis des siecles et qu'il n'y a au-dessus du vide que quelques passerelles metalliques trouees par lesquelles on voit tout en bas... je peux dire que j'ai paye cher la seule photo que j'ai eu le courrage de prendre du sommet!

La cathedrale nous permet de voir le tombeau de Agnes Sorel, la premiere maitresse royale officiellement reconnue par un roi de France (Charles VII) et aussi la premiere a avoir donne naissance a une descendances officiellement reconnue.

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Mais. La visite la plus interessante a ete celle du Logis Royal. Erige par celui qui allait devenir Charles VII pour habiter un chateau plus accueillant et moins froid que le Donjon, c'est la ou Charles, alors Dauphin de France pendant la guerre, habitait.

C'est donc dans une de ces salles - ou j'ai passe de longues minutes aujour'hui (voir une photo de la salle ci-bas) - qu'en 1429, le dauphin recut la visite de Jeanne d'Arc, apres la victoire de celle-ci a Orleans, victoire qui s'avera decisive dans la guerre contre les anglais. C'est a Loches, dans cette salles, que la jeune Jeanne a reussi a convaincre Charles d'aller a Reims pour etre sacre Roi de France.

Bref, une visite chargee d'histoire, et quand on connait une partie de cette histoire, les visites de ce genre de lieu sont d'autant plus interessante. Loches etait une journee totalement improvisee - je ne savais pas hier que je deciderais d'aller visiter Loches aujourd'hui! - et ca en fait aussi un souvenir special de ce voyage.




Une journee chez Henri de Toulouse-Lautrec


Voici une vue d'une des rues de la ville d'Albi.
Bien qu'il porte le nom de Toulouse-Lautrec, le celebre peintre n'est ni ne a Toulouse, ni a lautrec, mais bien a Albi.
Fils du compte de Toulouse-Lautrec, Henri a quitte les richesses de sa famille pour aller explorer la vie parisienne a la fin du 19e siecle.
Celebre pour ses affiches et ses peintures ayant pour sujet cette vie parisienne - essentiellement concentree sur Montmartre - il avait des son jeune age travaille la peinture et le dessin.
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Albi est une charmante petite ville dominee par de petites maisons de brique a colombage de bois qui lui donne un genre tres sympathique. Definitivement le genre de petite ville ou vous voudriez tout prendre en photos!
Sur la photo ci-contre, on voit donc une de ces rues typiques, avec les colombages de bois bien visibles sur au moins deux maisons... et le clocher de la cathedrale ste-cecile en guise d'arriere-plan.
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Ste-Cecile, c'est non seulement une cathedrale tres richement decoree malgre son austere facade et son gigantisme et gothique exterieur. Batie pour etre cathedrale et forteresse, elle a aussi ete erigee de la sorte apres la victoire des croises sur les cathares pour demontrer la grandeur de la foi catholique.
Aujourd'hui, c'est une cathedrale visitee par des milliers de touristes, ainsi que par des centaines de pellerins, puisque Ste-Cecile d'Albi renferme des reliques et ossements saints qui en ont fait au fil des siecles, un des arrets importants sur le chemin de Compostelle (branche de Arles).
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Mais si je me suis arrete a Albi pour un jour, c'etait avant tout pour visiter le musee Toulouse-Lautrec. Et je n'ai pas ete decu. Contrairement a ces vieilles maisons d'artistes ou l'on expose deux ou trois meubles et presente des reconstructions, le musee consacree a l'oeuvre de l'un de mes peintres favoris possede et propose au visiteur plus de 1000 pieces de l'artiste. C'est bien si,ple, on ne veut plus en sortir une fois entre. Et bien que le musee comporte d'autres pieces et expositions (archeologie, peintures...) on ne peut pas plus se foutre de ces choses quand on a quelques heures a peine pour profiter de 1000 dessins et peintures et affiches de Toulouse-Lautrec.
Bref, en un mot comme en cent; un veritable bonheur, une visite inoubliable.
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Je termine en mentionnant que Albi offre aussi plusieurs jolis paysage, avec sa riviere (le Tarn) et ses vieux ponts de style romain restaures...
Voyez plutot: (avec cathedrale en arriere-plan).
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mercredi 9 août 2006

Carte postale medievale


Carcasoonne, pays d'Oc, 9 aout, moyen age.

Cher Enrico,
Notre periple nous a mene des terres d'Aragon vers le pays d'oc. Nous avons atteint les fortifications de Carcassonne, en terre cathare. Je peut tout de suite te dire que leur vin de pays est un delice et les habitants de carcassonne nous en ont meme offert 2 bouteille gracieusement! J'en ai conserve une intacte pour degustation a mon retour.
les rumeurs dont tu m'as parle dans ta derniere missive semblent veridiques. On raconte ici que le pape aurait lance une croisade contre les cathares. D'apres les informations que j'ai obtenues, les francs du nord - catholiques - auraient accepte de participer a cette croisade. On craint fort ici de ne pouvoir vaincre les croises et de voir la cite disparaitre ou etre annexee au royaume du nord.
Quoi qu'il en soit, on m'a laisse visiter l'ensemble des remparts de la ville, ainsi qu'une bonne partie du chateau de comtal. Hier soir, des troubqdourds jouant de la bielle et autres instruments locaux, m'ont aussi offert des chansons en langue d'oc qui racontaient l'histoire de la ville.
Je file donc vers toulouse sur les conseils du Vicompte. Il sait pouvoir resister a l'envahisseur, mais il sait aussi que la secheresse qui sevit pourrait le forcer a abandonner la cite en cas de siege de longue duree, s'il ne veut pas que ses habitants ne meurent de soif - malgre les 22 puits qui servent la cite. Dommage quand on voit les doubles remparts imprenables, et les remparts du chateau lui-meme qui s'ajoute aux defenses de carcassonne.
Je te tiendrai au courqnt de mes prochains deplacements, car pour l'instant, je dois faire vite, car ca sera bientot la renaissance et on risque tous de devenir peintres - comme le dirqis le fou du roi de ta province du nord.
Je te donne rendez-vous a Tours, apres mes combats de Toulouse, si tu arrives a convaincre ta jeanne de laisser orleans pour quelques jours.
Amicalement,
ton ami
Le Chevalier vagabond
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;-)

Modernismo espagnol : photos !

Cette premiere photo a ete prise a la cite des arts et science de Valencia, vaste projet culturel et recreatif qui n'est pas parfaitement termine, et qui est rempli de grands espaces libres pour le moment. L'architecture en style et choix de materiaux, rappelle avec vivacite le style du parc olympique de Montreal, et seul l'avenir nous dira si cette cite vieillira bien, mais pour le moment, elle offre quelques vues futuristes, commes ces pavillons sur la photos (3): science, a droite, IMAX au centre en bulle, et arts au fond en forme de casque de cosmonaute...





Toujours a la cite des arts et science de Valencia, Hugo, avec une serie de bulles qui forment le mur du stationnement, qui est lui-meme recouvert d'un parc abrite par une structure qui lui fourni des zones d'ombre tout en s'integrant dans le style du reste de la cite. L'hommage a Gqudi est ici evident dans le choix des couleurs - bleu et blanc - et dans le choix des cera,iques cassees pour faire les bulles en mosaique.


Voici un Hopital; celui de Barcelona. ce n'est pas un hopital ordinqire, puisque chaque pavillon est a l'image de celui-ci. On se croierait dans un conte de fees, avec ces tourelles, ceramiques, petites maisons, le tout entourre d'arbres, arbustes et haies. L'ensemble respire le calme et devrait servir d'exemple partout ou on veut construire un bel edifice qui donne le gout d'y travailler et surtout d'y guerir!


Ce que j'aime particulierement de Barcelona et son heritage de modernisme, c'est qu'on est susceptible d'y voir toutes sortes de choses a tous les coins de rues... ou tous les coins d'edifices... Comme ce Dragon, qui surplombe un balcon et supporte un lampadaire sur La Rambla. Notez l'eventail - omnipresent dans la vie espagnole - et le parapluie, qui donne une image innattendue a notre dragon.

Ce morceau de la facade du Palau de la musica cataluna est a peine representatif de l'ensemble merveilleux qu'est cet immeuble - interieur comme exterieur. De ma vie, jamais je n'ai visite une salle de concert qui fait autant honneur a la musique et aux sentiments qu'elle procurre. L'architecte etait visiblement un melomane. Ici, sur la facqde, on remarque surtout un buste de Beethoven qui surplombe une foret de colonnes colorees. Difficile de prendre une bonne photo exterieur du Palau, il est coince dans un quartier aux rues etroites et aux perspectives courtes.

Le meilleur pour la fin... et avec une photo plutot sobre, volontairement... je gqrde mes meilleures pour mon site web, plus permanent... La Sagrada Familia, temple imagine par Gaudi qui est toujours en construction apres plus de cent ans! Sur cette facade, on voit 4 tours. Actuellement, il y en a 8 de completees, i.e. 4 autres du cote oppose (on peut voir le sommet de l'une au centre de la photo entre les 4 tours de l'avant-plan). Le projet global du design de gaudi comporte 10 autres tours, dont 4 sont de la meme taille que les 8 deja en place. Il s'agit des 12 plus petites. les 6 autres, dont 5 centrales et une laterale, seront plus elevees, significativement. La Sagrada est definitivement le projet le plus fou que j'ai pu voir en evolution... et le chantier de construction le plus visite de la planete permet en plus de grimper dans les tours de la facade... Le style unique de cet edifice dont chaque morceau semble plus organique que construit, et dont les tours ont l'air d'avoir fondu du ciel, est absolument stupefiant!

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J'espere que vous aurez aime cette tournee modernisme... Beaucoup plus de photos dans quelques semaines sur mon site web!

Modernismo n'egale pas internet efficace :)

Vous aurez peut-etre compris que mon billet sur le modernismo, qui devait etre accompagne de photos, etait incomplet... du au manque de modernisme de certains cafes internets espagnols (qui cote desorgqnisation, ont tres peu a envier a leurs cousins latinos, mais c'est une autre affaire)!
Retour, donc... de France, avec un merveilleux clavier azerty de "é'("'é(é)àç_!!
Mais avant de parler de la France, finissons-en avec mes photos du modernismo!
Projecteurs!
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dimanche 6 août 2006

La ruta del modernismo

Bon, apres autant de textes sans images (desole, j'ai pas pu trouver la technologie me permettant de vous refiler des images a cout et temps raisonnable entre Seville et Barcelona)...
Voici enfin quelques photos.
Comme je viens de changer de carte memoire dans ma camera et que mes archives sont deja sur CD, et que le tout est evidemment en securite et non avec moi... je vous offrirai les photos du Portugual et de l'Andalousie sur mon site web apres mon retour.
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Pour le moment, et pour aussi faire un retour en arriere qui s'impose, je vais vous parler d'architecture - et surtout vous en donner quelques exemples.
Architecture puisque je suis maintenant de retour a Barcelona, ou j'ai passe quelques jours avec mes parents lors du debut de ce voyage et que cette ville sublime est sur mon chemin de retour vers la France - heureusement, je dois dire. Car Barcelone est devenu des les premiers coups d'oeil une de mes villes preferees du monde, rien de moins.
Le rythme, le modernisme, la beaute classique de ses vieux quartiers, ses avenues pietonnieres, et l'activite incessante qui y regne en font une des villes du genre que j'adore!
En plus, pour les amateurs d'architecture, Barcelone est unique, en ce sens qu'en plus des classiques edifices europeens baroques et renaissances, Barcelone est surtout la capitale de l'architecture moderne.
Hein?
Ben oui, avec tous les commentaires que j'ai deja blogues sur ce journal pronant la beaute de l'architecture classique par rapport a l'absence d'originalite interessante dans l'architecture moderne, vous croyez lire quelqu'un d'autre, non?
Hehehe.
Il est vrai qu'en Amerique, pour un edifice interessant comme la Vancouver Public Library, on trouve des milliers d'exemples patents d'architecture moderne plate et peu imaginative, ou tout simplement laide dans son effort d'imagination rate.
Barcelone vient prouver a tout le monde que l'architecture moderne peut etre a la fois inventive, creatrice, integree dans son environnement, surprenante, d'une beaute stupefiante, et dans certains cas, peut aussi aujourd'hui relever du genie - et je pese mes mots.
Un seul nom pour prouver tout cela (bien qu'il ne soit pas le seul dans le secteur et dans l'histoire recente ici): Gaudi.
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Mais assez de bavardage, voici quelques exemples recents de trucs interessants croques entre Valencia et Barcelona... le meilleur reste a venir sur mon site web!
Enjoy!
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vendredi 4 août 2006

Sous le soleil de l'Andalousie (derniere partie)

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Au moment de quitter l'Andalousie - par un bus qui relie Granada a Alicante sur la mer Mediterranee - je suis entourre de terres arides et rocailleuses parsemees de buissons secs et hirsutes. Quelques sommets de la sierra nevada servent de decor a l'horizon. ce paysage de plaines desertiques est totalement different des champs d'oliviers qui m'entourraient il y a quelques jours a peine.
La musique de Coldplay me parvient du petit haut-parleur pres du chauffeur du bus. Les postes de radio de l'espagne - pour ce que j'ai pu en juger par les choix des conducteurs - offrent des selections heteroclites melangeant pop anglosaxon, lamentations folkloriques, reggaetton latino, opera et classique. L'ensemble fait rarement bon menage et pour une James Blunt occasionnel, on a droit a plueirus extraits imcomplets de musique quelconque.
Anecdote musicale amusante; le chanteur Juanes vient d'effectuer en grandes pompes le lancement de son Cd en France - j'y ai vu des pubs lors de mon passage a paris en debut de voyage. En espagne, il est donc tout aussi populaire, puisqu'il chante en espagnol. L'engouement genere par ce Cd est tres fort ici et nous entendonc donc plusieurs extraits comme etant des "nouveautes", comme "A dios le pido" ou "Camisa negra"... Or, Juanes est latino-americain et en amerique latine, son Cd est sorti il y a longtemps... l'an dernier en fait... et lors de mon sejour en amerique centrale l'ete dernier, "Camisa negra" jouait partout!!
Il y a des pieces qui comme ca, se retrouvent liees a vos voyages, et camisa negra etait celle de l'ete 2005 pour moi... alors qu'elle sera celel de 2006 pour bien des espagnols...
Car pour moi... 2006 et l'espagne, ca demeurera inevitablement lie a "Hips don't lie" de Shakira, qui joue, litterallement, partout: radios, voitures sur la rue, bus, boutiques, placges, etc. Partout.
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Je quitte donc l'Andalousie, en me disant que le trajet improvise de Lagos a Alicante qui m'a fait traverser cette region espagnole, m'aura permis d'en decouvrir les beautes avec un timing que je n'aurais pu souhaiter meilleur. Sa capitale Seville avec son alcazar et ses tapas etait une parfaite introduction, la cathedrale inoubliable de Cordoue etait une parfaite prolongation avant de pouvoir decouvrir l'immense site de l'Alhambra de Granada - definitivement un des plus interessants sites d'espagne, dont la cluture locale (melange d'influences/origines arabes et espagnoles) lui donne un gout et une ambiance unique qui se reflete sur toute la ville et en fait une conclusion parfaite a cette semaine passee en Andalousie.
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Sous le soleil de l'Andalousie (quatrieme partie)

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Le lendemain matin, c'est la route vers Granada, ultime arret en Andalousie. le long et sinueux trajet d'autobus me fait d'abord traverser quelques kilometres de champs de tournesol fanes, brunis et seches au soleil - un rappel constant de la force de ce dernier - que la climatisation du bus combat avec succes, heureusement. Puis, c'est 180 km de route sinueuse, entre colines et plantations d'oliviers a perte de vue. Des kilometres carres et des kilometres carres d'oliviers ponctues de l'occasionnel champs de foin et de l'occasionnel petit pueblo avec son eglise dresse sur le dessus d'une colinne et ses maisons blanches en spirales serrees autour de l'eglise.
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Puis, Granada, ou mon arrivee en debut d'apres-midi coincide avec le debut du moment de la journee ou le soleil est le plus intense. Soleil qui est une constante preoccupation ici... ou je me perds d'abord entre les rues etroites du vieux quartier - encore - avant de pouvoir trouver mon auberge et retourner me promener pour avoir un premier apercu de la ville. Mes plans sont vites modifies par la chaleur et la fatigue. Mon corps me lance d'urgents messages que mon rythme habituel de visite ne pourra pas fonctionner encore longtemps en Andalousie. Je dois me reposer et une sieste de 3h s'ensuit donc, au terme de laquelle je ressens encore des etourdissements du a une trop grande exposition au soleil et a la chaleur (malgre mes doses d'ecrans solailes et le port de mon chapeau!). Un remede regional me remet finalement sur pied; une bonne portion de tortilla espanola accompagnee de piments marines et de 3/4 de litres de sangria bien fraiche.
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Le lendemain, repose malgre une nuit un peu agitee et remplie de reves etranges - je me souviens vaguement d'elephants marchants a la queue-leu-leu sur des dunes desertiques a l'horizon - c'est la visite de l'Alhambra ("la rouge", en arabe (?)).
L'Alhambra, c'est une forteresse erigee par les musulmans avant la reconquete catholique de la region et la transformatino de la ville fortifiee en residence et cour royale. L'Alhambra regroupe donc entre ses murs plusieurs edifices - de l'Alcazaba militaire du sultan Alhamar au palais renaissance de Charles V (dont le design est signe Machuca, disciple de Michealangelo), en passant par le Palacio Nazari de Yusuf I et la retraite estivale du sultan, El Generalife.
Enumerer ce que l'on peut admiere a l'Alhambra serait un peu ennuyeux pour le lecteur, et surtout tres long - c'est un site riche et visuellement impressionnant - des paysages aux jardins, le tout dominant la ville en contrebas. les details decoratifs minutieux de son passe arabe sont absolument splendides. On dit ici que si vous mourrez sans avoir vu l'Alhambra, vous n'avez pas vraiment vecu. Force m'est d'avouer que sa visite m'a convaincu que ma culture de voyageur etait incomplete avant cetet visite :) - visite qui a dure 4h et demie - et que je suis tres content d'avoir fait cet ultime arret en Andalousie malgre la chaleur intense et l'air de la mer qui m'appelle sur la cote :))
Sur une note personnelle, j'ajouterais que j'avais un sourire aux levres en me tenant dans la chambre du palais du sultan ou en 1829, a reside l'ecrivain Washington Irving et ou il y a ecrit ses "contes de l'Alhambra". Irving est aussi l'ecrivain qui a ecrit la legende du calavier sans tete qui a servi de base au scenario de l'excellent film Sleepy Hollow.
Coincidence interessante (anecdote de voyage en fait), ce film mettait en vedette Johnny Depp, ce meme acteur jouant Jack Sparrow dans le dernier film que j'ai vu en salle (Pirates of the Carribeans: Dead man's chest - vu a Lisbonne). Johnny Depp tenait aussi le role principal de The Ninth Gate, un film de Polanski base sur le livre "El Club Dumas" de l'ecrivain espagnol Arturo perez-Reverte, livre que je suis justement en train de lire (achete en version originale dans une librairie de Seville)...
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(a suivre)...

Sous le soleil de l'Andalousie (troisieme partie)

Apres trois jours a Seville, un bus m'amene vers Cordoba (Cordoue) a un peu moins de 2h a l'est-nord-est.
Comme la station de bus est legerement a l'exterieur de cette ville de 300 000 habitants et que les bus locaux semblent rares et peu utiles en ce dimanche midi de mon arrivee, l'option de la marche vers l'auberge devient ineluctable malgre le soleil. heureusement, on parle d'un petit kilometre et demi mais a 45 degres, en grande partie au soleil du debut d'apres-midi, avec une carte de ville sommaire ou il manque la moitie des noms de ces rues etroites du vieux quartier, la marche devient une quete, quasi une aventure. Quand je constate que la moiti des noms de rues ne sont pas indiquees dans les rues elles-memes et que la Juderia est un petit labyrinthe de ruelles datant du moyen-age, je doute presque de pouvoir trouver l'auberge ou j'ai une reservation.
Heureusement, j'arrive a bon port malgre tout, et je constate avec joie que la chambre sera climatisee.
Un malentendu retarde un peu le repos, l'aubergiste ayant un excellent sens de la desorganisation et n'ayant aucune reservation a mon nom malgre que l'appel date de deux jours plus tot seulement. Apres quelques minutes - passees avec mon backpack sur le dos, toujours a la chaleur, mais a l'ombre de la cour interieure, les choses rentrent dans l'ordre et un peu de repos et surtout d'air frais me permettent de reprendre mes esprits et faire le plein d'energie pour ma visite de la Mezquita de Cordoue; raison principale de ma visite dans cette ville.
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La Mezquita, aujourd'hui, c'est la cathedrale de Cordoue. originalement, sur ce site, il y a d'abord eu une basilique visigoth. Lors de la conquete des Moors islamistes, la basilique a ete expropriee et detruite pour faire place a une mosquee, dont la construction remonte a l'an 784. Apres 200 ans d'agrandissement et d'existence, la Mezquita etait devenue le monument islamique le plus important de tout l'occident. Il s'agissait aussi a l'epoque, avec ses 850 colonnes, de la plus grande mosquee au monde.
Puis, en 1236, Ferdinand III reconquiert Cordoue au nom de la chretiente et procede donc la la purification de la mosquee - i.e. chaque pierre est "convertie" en une piece d'un lieu consacre au Christ. On procede donc a la conversion religieuse, et l'edifice devient alors une cathedrale malgre son architecture arabe. Bien sur, au fil des ans, la celebration de la lithurgie chretienne dans une foret de colonnes qu'etait la mosquee, et l'absence de chapelles et d'iconographie catholique ont amene les responsables a entamer des travaux de modification a l'edifice.
Ainsi, malgre la polemique, en 1523, on entreprit de construire une "veritable" cathedrale baroque au centre meme de l'immense mosquee. le tout a pris 200 ans a terminer, et aujourd'hui, le style est un melange de gothique et de renaissance. mais c'est le contraste de cet edifice dans l'edifice, ces icones chretiennes dans une mosquee, les crucifix sous les arches arabes, les chapelles sous les nefs et minarets, qui font de la Mezquita un edifice unique au monde.
Jamais de ma vie je n'avais vu un melange pareil.
Apres les travaux (pendant?), le roi carlos V aurait dit "vous avez gache une chose unique pour en faire un lieu commun", parlant de la cathedrale baroque au centre... Il avait tort. Loin d'etre un lieu commun, cette cathedrale de Cordoue est unique en son genre. On aura beau me dire que c'est une cathedrale chretienne, l'environnement dans laquelle elle se trouve, le monument a l'interieur de laquelle elle se dresse, est si fortement oppose a l'iconographie chretienne habituelle que le contraste fascine encore longtemps apres notre sortie de la Mezquita.
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Un mot sur le soleil d'Andalousie.
Par comparaison, il frappe aussi fort que celui des iles grecques, mais sans le vent ni l'air marin pour le contraster. Il plombe autant que sur les villes et le lac ometepe au Nicaragua, mais sans la lourde humidite de l'amerique centrale. Pour faire une comparaison culinaire, a madrid, a 43 degres, j'avais l'impression d'etre etendu dans un poelon avec un petit carre de beurre fondu sous moi, en train de frire a feu doux.
(L'an dernier, au Nicaragua, j'etais le petit carre de beurre fondu). En Andalousie, je suis le poelon. J'ai la nette sensation de pouvoir faire cuire un oeuf sur mon bras quand je l'allonge devant moi sous le soleil.
Et si on croit que seul le soleil de midi a 14h est intense, il faut revoir ses croyances; le soleil d'andalousie plombe ferocement de 9h30 le matin a 8h le soir, sans repos. Il n'est pas rare, ici, en se fiant au soleil, de croire qu'il est 15h alors qu'il est en fait 19h...
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C'est pourquoi j'ai accueilli avec bonheur la visite nocturne des jardins de l'alcazar de Cordoue; car qui dit nocturne dit absence de soleil :)
En realite, la visite nocturne des jardins etait a la fois une maniere originale et differente de voir ces jardins et une belle activite de fin de soiree pour compenser le fait que ce jour-la - mon seul a Cordoue - l'alcazar etait ferme.
L'originalite de cette visite est plus importante qu'il n'y parait, puisque lorsque l'on fait un voyage de quelques mois, souvent, il faut varier les visites pour eviter l'overdose. la chose peut se produire avec les musees, les cathedrales, les palais, mais aussi avec les parcs et jardins.
Cette visite nocturne etait donc une belle maniere de voir ces jardins, ces fontaines et plans d'eau dans la fraicheur relative de la nuit et avec un eclairage baignant l'endroit d'un calme trouble seulement par le chant des cigales et le ronronnement des chats parcourant les jardins tels des petits jaguars dans leur jungle personnelle.
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(a suivre)...

mardi 1 août 2006

Sous le soleil de l'Andalousie (seconde partie)

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La cathedrale de Seville est le plus grand edifice gothique jamais construit. C'est en tout cas sa pretention. Erigee a partir de 1401, elle ocmporte 44 chapelles abritees par ce qui est encore aujourd'hui la troisieme plus grande cathedrale au monde (apres St-Pierre au Vatican et St-Paul, a Londres). Un des interets de la cathedrale est de grimper dans son campanile pour profiter d'une vue "aerienne" de Seville. Etrangement, aucune marche ne mene en haut, mais on doit plutoit gravir une serie de rampes abruptes. A l'epoque ou ce campanile etait un minaret de la mosquee (musulmane, donc) qui a precedee la cathedrale sur ce site, ces rampes ont remplacees les marches pour permette a un muezzin de monter a cheval jusqu'en haut pour l'appel a la priere.
Ce qui attire le plus de touristes dans la cathedrale de Seville, c'est encore le tombeau ou reposent les restent de Christophe Colomb, rapatries de Cuba en 1902. Si ce tombeau, avec ces 4 porteurs, est rellement impressionnant, les etranges rampes de bois peint qui en font le tour pour permettre aux touristes de s'approcher du tombeau, brisent beaucoup le charme et l'elegance du monument.
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Apres la sieste qui permet de recuperer un peu d'energie, et la visite de la cathedrale de Seville, et pour combattre la chaleur intense qui regne toujours sur la ville malgre l'heure tardive (passe la fin de l'epres-midi chez nous depuis belel lurette, mais a peine le debut de la soiree ici), c'est au bistro du coin, sur la rue du caht de Mathieu, devant un pichet de sangria, que je deguste quelques tapas locaux en guise de souper.
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Le lendemain, je suis alle visiter la plaza de espana de Seville. cette plaza est dominee par un immense edifice semi-circulaire, qui englobe un plan d'eau en arc et un parc en demi-cercle en son centre. Fontaines, tours, colonnes, charmants petits ponts reliant l'edifice au parc, bref, c'est une plaza d'une grande beaute esthetique et qui a un effet calmant qui contraste avec le trafic sur la grand rue qui y mene.
Comme l'edifice est ferme, c'est difficile de connaitre sa fonction aujourd'hui. Etant donne le nom de la plaza, sa construction relativement recente (a l'oeil, on dirait oins de 20 ans), et la thematique de ses azulejos, je crois bien qu'il doit s'agir du pavillon de l'espagne lors de l'exposition universelle de Seville de 1992.
Aujourd'hui, les pigeons blancs ont pris possession des 2 tours ouvertes aux visiteurs les dominant de leurs roucoulements, leurs envolees groupees, leurs nids et... leurs dechets qui parsement les marches menant aux balcons d'observation.
L'attrait principal de cette plaza demeure sans conteste sa serie d'azulejos, repartie sur toute la facade concave de l'edifice, faisant donc face a l'etendue d'eau et au parc. Il y a une quarantaine de stations, representant chacune sa ville ou sa capitale regionale espangnole. Barcelone, Seville, Avila, Salamanque, Madrid, Valence, Grenade... autant de villes que j'ai visite ou visiterai dans les jours qui suivent. Chaque station est composee d'un azulejos mural illustrant une scene representant la ville (par exemple, Ste-Therese pour Avila), du nom de la ville integre a la scene, ainsi que des armoireries de la ville au-dessus. le tout surplombe un azulejos qui au sol, represente une carte geographique regionale pour situer la ville par rapport a sa region et aux villes voisines.
L'ensembl est d'une beaute resplendissante avec ces ceramiques colorees et plusieurs de ces azulejos sont des superbes oeuvres d'art en eux-memes.
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Apres trois jours a Seville, un bus m'amene vers Cordoba (Cordoue) a un peu moins de 2h a l'est-nord-est.
(a suivre).
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Sous le soleil de l'Andalousie (premiere partie)

En provenance de lagos, en Algarve, au bord de la mer et son air frais contrastant avec le soleil de plomb de l'ete, j'ai atteint Seville, capitale de l'Andalousie, apres un trajet de pres de 6h d'autobus. Un court trajet de bus metropolitain et 20 minutes de marche plus tard, je m'installais a l'hostal Buen Dormir, rue Farnesio. J'y coucherai trois nuits, dans la quartier Santa Cruz, le plus vieux quartier de Seville, le coeur et l'ame de la ville.
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Du Portugual, je retiendrai d'abord Porto, ville absolument superbe et charmante en plus d'etre interessante a visiter. Porto est d'ailleurs pour le moment la ville qui a cree la plus agreable surprise de mon voyage, tellement sa beaute depasse les attentes.
Mais le portugual, c'est aussi et surtout les azulejos que l'on retrouve litteralement partout au pays. les azulejos, ce sont des tableaux realises sur de petits carres de ceramiques, avant qu'ils ne soient "cuits" et poses sur les murs. Les plus typiques sont peints en bleu sur ceramiques blanches, d'ou leur nom (azul = bleu). Certains tableaux recouvrent des murs entiers, exterieus comme interieurs et certaines fresques recouvrent donc des edifices entiers. Ainsi, plueisuers facades de maison sont entierement decorees d'azulejos et a Porto, il y a meme une eglise dont tout l'exterieur est couvert de diverses fresques azulejos. On retrouve beaucoup d'azulejos dans la partie sud-ouest de l'espagne egalement, mais c'est definitivement au portugual que l'on retrouve ces ceramiques partout.
Il existe aussi des variations dont la plus populaire est evidemment de realiser les azulejos en plusieurs couleurs ou avec une autre teinte dominante que le bleu pour creer un effet plus realiste, par exemple. certains motifs peuvent aussi etre repetes pour creer un effet d'ensemble qu n'est pas sans rappeler les ceramiques plus classiques. Enfin, on trouve aussi des azulejos realises en mosaiques (avec de subtiles touches de couleurs) a l'aide de centaines de tous petits morceaux de ceramique.
Le portugual sera aussi cette langue si proche du francais et de l'espagnol ecrit, mais dont la prononciation est si eloignee qu'elle vous donne un sentiment d'eloignement aussi etrange qu'imprevu.
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De mon auberge a Seville, je suis litterallement a quelques pas de la cathedrale. Pour m'y rendre, je n'ai qu'a emprunter le petite Calle de Mateos gago, qu'une erreur de typographie sur ma carte me fait appeler la rue du chat de Mathieu (Gago/Gato=chat), nom qui lui restera pendant tout mon sejour a Seville.
Avant de visiter la cathedrale, je traverse la Plaza del Triunfo pour entrer dans l'Alcazar. cette "residence" de 200 m sur 250 m est le plus ancien palais d'europe toujours utilise de nos jours par une famille royale. Erige par les musulmans lors de l'occupations de la peninsule iberique au 7e siecle et modifie par les souverains catholiques apres la reconquete au 15e siecle, le palais offre un fascinant melange de styles et d'epoques. le patio central ' Patio des demoiselles (patio de las doncellas) est spectaculaire avec ses arches arabes et ses sculptures et tuiles de ceramiques couvrant litteralement chaque centimetre carre de cet espace. ce melange typique du passage des musulmans dans l'histoire de l'espagne allait me suivre partout en Andalousie pour atteindre son point culminant a l'Alhambra de Grenade quelques jours plus tard.
A l'Alcazar de Seville, meme si le patio des poupees - ainsi appele a cause de deux minuscules figures de poupees gravees de part et d'autre d'une des arches l'entourrant - est d'une grande beaute, j'ai personnellement ete plus impressionne par ma visite du salon des ambassadeurs - la meme ou fernando et Isabelle ont recu Christophe Colomb lors de son retour du nouveau monde.
La salle d'audience attenante est aussi remplie d'histoire, et une peinture immortalise Charles V et Colomb, chacun protege par la vierge des navigateurs.
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La vie en Andalousie n'est pas rythmee selon la meme musique que chez nous. Ainsi, apres cetet visite de l'Alcazar, c'est devant une biere et une tortilla espanola que vers 14h, on casse la croute avant la sieste.
(a suivre).
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