samedi 31 août 2013

Après l'Empire romain et le Moyen-âge, voici enfin la Renaissance (à Salamanca)

Quand je suis arrivé à Salamanca, je venais de visiter les impressionnantes ruines romaines d'Augusta Emerita, puis les cités médiévales des conquistadors Cacérès et Trujillo... Pour ceux qui connaissent un peu l'histoire - et pour paraphraser Woody Allen - l'étape suivante était donc la Renaissance, avec Salamanca, une ville splendide dont voici quelques-uns des édifices-phares (en tout cas ceux qui m'ont paru les plus spectaculaires).


Bon, Salamanca n'a pas poussé en un jour au début de la Renaissance (elle a son passé romain, Cortés y a étudié et Colomb lui-même y est venu présenter le résultat de son premier voyage à la couronne de Castille). Malgré ça, le vieux centre-ville respire la renaissance, avec ses édifices essentiellement baroques et une uniformité de couleur due à la pierre utilisée pour leur construction.


Salamanca est certainement la ville la plus élégante que j'ai pu visiter lors de ce séjour - et à bien y songer, probablement la ville la plus élégante que j'ai pu voir en Espagne tous séjours confondus. Ici, derrière San Martin, un des passage en arche qui donne accès à la Plaza Mayor.


La Plaza Mayor est une grande affaire encadrée d'édifices de quatre étages - à part celui au centre-droite, qui abrite la Mairie (surmonté d'un drapeau espagnol et d'un taureau) - où l'on retrouve café, restos, auberges et apparts, et qui constitue le véritable coeur du centre-ville en terme d'activités.


Bâtiments en pierre jaune miel (appelé ici le "jaune de Salamanca"), toits de tuiles, clochers d'églises et de cathédrales (au pluriel, puisque la catedral nueva, érigée à partir de 1512 remplaçait l'ancienne cathédrale qui elle, date du 12e siècle) forment le paysage aperçu de la terrasse de mon auberge.


Le passé romain de Salamanca n'est pas très évident, sauf peut-être pour ce pont qui permet encore (mais seulement aux piétons) de traverser le rio Tormes (un peu à sec lors de mon passage, la rivière ne coulant qu'un peu, tout au milieu).


Plaza del Corrillo, près d'où j'habitais, avec l'église San Martin dont le clocher est orné d'un nid de cigogne.


Cette vue d'une des tours et de la façade de l'ancienne église jésuite partie de l'université Pontificia est captée du patio de la Casa de las conchas. La gargouille en haut à droite fait d'ailleurs partie des nombreux ornements sculptés du second étage de cet élégant cloitre.


Les arches des deux étages de la casa de las conchas qui encadrent le cloitre en question.


La casa de las conchas est ainsi nommée à cause des coquillages qui ornent deux de ces murs. Ce symbole du pèlerin rappelle également au visiteur qu'il se trouve sur un des chemins de Compostelle. Aujourd'hui, la casa de las conchas abrite une bibliothèque publique.


Devant la porte principale de la nouvelle cathédrale (celle qui date des années 1500, hehe), sortie d'un mariage où un groupe de musique traditionnelle (qui font très Renaissance, avec costumes et tout) anime les convives. J'allais retrouver trois des membres du groupe un peu plus tard alors qu'ils décidaient de jouer de la musique et chanter jusqu'aux petites heures du matin dans un café-resto de la rue Menendez, juste sous ma fenêtre, une animation aussi inattendue que sympathique.


Salamanca ne manque pas non plus de grandes rues commerciales, comme ici, rue Toro. (Les églises, restos et plazas, c'est bien beau, mais une épicerie, une boulangerie, une librairie et d'autres boutiques sont aussi fort utiles).


Le convento de San Esteban est lui aussi un édifice d'une grande élégance...


... et qui a - comme la plupart des édifices historiques de Salamanca - un magnifique cloitre, qui, dans ce cas particulier, sert également de musée d'art et d'histoire latino-américaine, puisque les dominicains qui y habitent ont été les premiers européens de l'époque à se préoccuper du traitement réservé aux autochtones des colonies espagnoles et à militer pour leur défense.


La vue de l'église des jésuites, de la Rua Mayor (rue principale, en diagonale, au centre) et d'une partie de la Plaza Anaya, la plus agréable place de Salamanca pour lire, relaxer avec une cerveza ou simplement regarder les gens s'émerveiller des beautés de la ville.


Petit montage en trois parties, montrant que malgré ce qui précède (mais qui était volontaire quand je fais de la photo de lieux ou de détails architecturaux), il y a du monde à Salamanca! En fait, c'était la ville la plus achalandée de mon voyage au moment d'y mettre les pieds. Dans le sens des aiguilles d'une montre; Calle Toro, Rua Mayor et Plaza Mayor.


Je termine ce court survol de Salamanca par une vue de ma place favorite, un lieu où j'ai souvent pris quelques heures pour lire ou admirer le paysage; la Plaza Anaya, également le lieu de prédilection de nombreux étudiants des universités de Salamanca en période scolaire.
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2 commentaires:

  1. Daniel Sernine12:26 PM

    Ça me dépasse, comment la plupart des gens peuvent se balader tête nue et sans verres fumées sous un tel soleil! :O/

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    1. Oui, moi aussi ça m'étonne toujours, mais j'imagine que la population locale devient accoutumée au soleil, mais il y a des jours où il était intense et que je trouvais insensé ceux qui se baladaient avec de jeunes enfants en poussettes sans chapeau, par exemple. Mais remarque, l'inverse se produisait au Royaume Uni en décembre janvier dernier, quand des gens promenaient leurs jeunes en poussette, sans chapeau ni rien pour les protéger du froid alors que moi, j'avais ma tuque bien calée sur la tête...

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