dimanche 4 août 2013

Le temple à Diane et l'aqueducto de los milagros

Suite de mes billets-photos sur les vestiges archéologiques de Augusta Emerita... je vous avais dit qu'il y avait plus impressionnant que ce que j'avais montré dans mes deux premiers billets.
Voici donc deux des éléments les plus spectaculaires de l'histoire romaine encore visible à Mérida; le Temple à Diane, qui faisait parti du forum romain, et les restes de l'aqueduc appelé aujourd'hui "de los milagros" (pour le distinguer les ruines d'un autre aqueduc, érigé au 16e siècle, celui baptisé "de San Lorenzo").
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Le Temple de Diane est particulièrement intéressant, car il montre l'histoire depuis son édification jusqu'à nos jours.


La partie avant est composée des colonnes et chapiteaux romains de l'époque du forum d'Augusta Emerita. Après les invasions barbares, des maisons visigoths ont été construites autour et les visigoths sont semble-t-il utilisé le temple tel qu'il était.


Puis, arrivent les Almohades, dont un calife qui décide de construire son palais à l'intérieur du temple (c'était probablement en attendant la construction de l'Alcazaba). Après la reconquête, les chrétiens ont envisagé de détruire ce palais pour restaurer le temple à Diane, mais ont finalement conclu qu'il s'agissait d'un morceau d'histoire de la ville, et l'ont conservé.


Le temple, aujourd'hui, comporte donc également des ruines de ce palais à l'architecture mudéjar, à l'intérieur du temple romain... et avec les ruines de maisons visigoths juste à côté.
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Mais l'un des plus impressionnants vestiges de Augusta Emerita est définitivement l'aqueducto de los milagros.


L'aqueduc qui apportait l'eau à Augusta Emerita à partir du village de Proserpina, une affaire faite d'arches triples, à son passage au-dessus de la rivière Albarregas, s'élève à 25 mètres de hauteur et fait 830 mètres de long.


Cette construction de gros blocs de granite, qui remonte au 1e siècle avant J.C. et qui a été améliorée au 1e siècle après J.C., est une vraie splendeur.


L'aqueduc, dont on voit ici les détails de briques intégrées entre chaque groupe de cinq blocs de granite, pouvait, grâce à ces "coussins", résister aux tremblements de terre occasionnels. Sur cette photo, on voit aussi mon amie Suze, que j'ai captée avant qu'elle ne traverse, pour donner une échelle, une idée de l'ampleur de la construction, dont on ne voit que quelques sections sur cette photo.


C'est - évidemment - un des endroits les plus photogéniques de Mérida, surtout que contrairement aux autres sites archéologiques conservés en ville, celui-ci est agréablement entouré, puisqu'un parc a été créé sur les berges de la rivière qu'il enjambe.


Photo à contre-jour, pour obtenir un effet lumineux spectaculaire avec le (rare) ciel nuageux d'Espagne.


La hauteur de ces vestiges fait le bonheur de certains résidents comme ces deux cigognes, dont le nid est confortablement juché sur le haut des ruines.
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Avec ceci, je sens que j'ai enfin réussi à vous montrer la splendeur de cette ancienne ville romaine... Mais peut-être que tels quelques gaulois de ma connaissance, vous êtes encore tenté de résister à (Auguste) César? Le prochain billet devrait alors vous conquérir pour de bon! Quoi? Il y a plus? ... Oui!
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à suivre

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