mercredi 26 décembre 2012

C'est l'histoire d'un gardien d'auberge de nuit à Chelsea qui écoute trop les séries policières à la télé

Le gardien de nuit de l'auberge où nous étions, dans le quartier de Chelsea, lors de notre plus récent passage à Londres, écoute trop les séries policières américaines.
Blue Bells, Moscow Road, London
Notre première nuit s'était déroulée sans événement particulier à noter. La seconde nuit a été plus amusante. Il faut dire que nous avions accueilli notre visite du Québec à l'aéroport le matin même et que le soir venu, ils étaient fatigués et encore sous l'effet du décalage horaire. Ils se sont donc couchés tôt, autour de 19h. Nous avions déjà été prévenus que l'auberge avait un problème avec son chauffe-eau, et on nous avait fourni un petit radiateur électrique; ce qui nous laissait temporairement sans eau chaude. Vers 19h, il y avait déjà une équipe à la tâche pour tenter de régler le problème - et la chose était évidente puisque notre chambre était sise à côté de la salle abritant le chauffe-eau défectueux. Ce n'est que vers 20h30 que le gardien s'est manifesté pour la première fois. Compte tenu du manque de chauffage et d'eau chaude, il nous offrait de nous faire changer d'auberge en nous expédiant dans un autre établissement appartenant au même propriétaire. Vu que nos invités dormaient d'un sommeil profond depuis déjà un moment, et que le radiateur électrique était amplement suffisant, nous avons décliné l'offre, nous disant que le problème serait réglé le lendemain, ou que nous pourrions alors changer d'hôtel pendant la journée.
La vue du Blue Bells, Notting Hill
Vers 21h, après nous avoir offert un radiateur de plus (offre également refusée, il faisait suffisamment chaud avec un), alors que nous n'entendions plus de bruit dans la salle voisine, le gardien s'est manifesté à nouveau, et cette-fois-ci, avec une histoire plus amusante.
Il nous a expliqué que nous n'aurions définitivement pas d'eau chaude cette nuit-là, puisque le chauffe-eau avait carrément disparu! Comme il soupçonnait les deux employés de la compagnie de réparation d'avoir volé le précieux chauffe-eau, il avait appelé la police. Il nous a prévenu, tout à fait sérieusement, de ne toucher à rien dans le couloir, puisque les policiers voudraient certainement relever les empreintes digitales un peu partout pour identifier les voleurs.
Puis il nous a laissé dormir.
Je trouvais son histoire absolument tordante. Évidemment, j'imaginais que le chauffe-eau, irréparable, avait simplement été emporté par les réparateurs, et qu'ils avaient prévu le changer pour un neuf, ceci me semblant une explication plus plausible à sa disparition que son vol par les deux gars en question. Je ne parle même pas de l'abracadabrante idée de protéger la scène de crime pour les empreintes, puisque les deux employés étaient certainement connus de la compagnie de réparation! J'imaginais déjà la face des policiers appelés sur place pour enquêter...
Toujours est-il que le lendemain, après notre journée de visite, nous sommes revenus aux nouvelles à l'auberge... pour y découvrir un beau chauffe-eau flambant neuf à la réception... mais pas de plombier disponible pour l'installer à quelques jours de Noël. L'aubergiste nous a alors réservé une chambre dans l'autre établissement, réglé le tout et payé le taxi pour nous y mener.
Et c'est comme ça qu'on s'est retrouvé dans une auberge plus luxueuse, sans frais supplémentaire, cette nouvelle auberge étant située dans un de nos quartiers préférés de la ville; Notting Hill, et à deux pas de la station de métro en plus.
Et comme nous prévoyons repasser par l'auberge de Chelsea début janvier, nous pourrons constater si le nouveau chauffe-eau fonctionne mieux que l'ancien, et, avec un peu de chance, profiter à nouveau des histoires amusantes du gardien de nuit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.