Tout près du village de Fertod, en Hongrie, on retrouve un palais que l'on disait l'équivalent hongrois de Versailles. Le Palais d'Esterhazy n'était pas un palais royal, mais la famille Esterhazy était une importante famille de la noblesse hongroise des 17e et 18e siècle. Aujourd'hui, si vous trouvez le bon bus dans la campagne hongroise, et que vous arrivez à identifier le village lors de votre passage, il ne vous restera plus qu'à deviner dans quelle direction se trouve le palais... Évidemment, une fois rendu près de la grille, il vous sera impossible de le rater; Estrehazy est deux fois plus grand que le village lui-même.
Il y avait apparence de pluie lors de mon passage à Esterhazy, mais comme le majorité de ce qu'il y a à voir au Palais se trouve à l'intérieur, l'impact ne se faisait ressentir que sur les photos.
Malheureusement, le palais ne se visite que par tour guidé, et avec interdiction d'y prendre des photos. Deux bémols importants pour un voyageur comme moi, qui préfère les visites indépendantes et les possibilités de photographier. De plus, on ne visite que quelques pièces du palais (une vingtaine sur ses 126) et le tour est en hongrois (avec une feuille d'informations en anglais, quand même). Ajoutez à votre groupe deux ou trois enfants mal élevés et insupportables, et vous avez le gros lot du tour vaguement désagréable.
Parmi les monuments intéressants, j'ai tout de même remarqué ce dragon dans la fontaine de la cour centrale.
L'intérêt des Esterhazy dans l'histoire de l'Europe repose en fait sur la propension des membres de la famille envers la musique classique. Les Esterhazy sont littéralement devenus des mécènes importants pour plusieurs compositeurs. Joseph Haydn a vécu au Palais de 1766 à 1790 et y dirigeait l'orchestre et la maison de l'opéra. Haydn a écrit la plupart de ses symphonies à Esterhazy. Franz Schubert a passé quelques étés avec la famille à titre d'instructeur de musique. Le père de Liszt, qui travaillait à Esterhazy comme intendant, jouait du violoncelle dans l'orchestre de Eisenstadt, une autre résidence de la famille, où il a été dirigé par Beethoven... Enfin, Liszt lui-même doit ses études à Vienne à la contribution directe de la famille Esterhazy.
L'orage a finalement éclaté alors que nous parcourrions les quelques sentiers des jardins du parc du palais. Contrairement à Versailles, dont il s'inspire, les jardins ne sont que peu élaborés. Deux ou trois sentiers symétriques bordant des allées d'arbres et arbustes et qui mènent dans une vaste forêt d'où nous avons vu décamper un lièvre. Le ciel menaçant nous a donc obligé à rebrousser chemin vers l'arrêt d'autobus de campagne de Fertod.
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Pour les curieux, au palais, on apprend que malgré la disparition de l'influence et l'importance de la famille Esterhazy pendant la période communiste, quelques membres sont encore connus, dont Peter, qui est écrivain, Marton, qui a été une étoile du football... et Joe, qui est devenu scénariste à Hollywood. On lui doit entre autres le scénario de Basic Instinct.
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Il y avait apparence de pluie lors de mon passage à Esterhazy, mais comme le majorité de ce qu'il y a à voir au Palais se trouve à l'intérieur, l'impact ne se faisait ressentir que sur les photos.
Malheureusement, le palais ne se visite que par tour guidé, et avec interdiction d'y prendre des photos. Deux bémols importants pour un voyageur comme moi, qui préfère les visites indépendantes et les possibilités de photographier. De plus, on ne visite que quelques pièces du palais (une vingtaine sur ses 126) et le tour est en hongrois (avec une feuille d'informations en anglais, quand même). Ajoutez à votre groupe deux ou trois enfants mal élevés et insupportables, et vous avez le gros lot du tour vaguement désagréable.
Parmi les monuments intéressants, j'ai tout de même remarqué ce dragon dans la fontaine de la cour centrale.
L'intérêt des Esterhazy dans l'histoire de l'Europe repose en fait sur la propension des membres de la famille envers la musique classique. Les Esterhazy sont littéralement devenus des mécènes importants pour plusieurs compositeurs. Joseph Haydn a vécu au Palais de 1766 à 1790 et y dirigeait l'orchestre et la maison de l'opéra. Haydn a écrit la plupart de ses symphonies à Esterhazy. Franz Schubert a passé quelques étés avec la famille à titre d'instructeur de musique. Le père de Liszt, qui travaillait à Esterhazy comme intendant, jouait du violoncelle dans l'orchestre de Eisenstadt, une autre résidence de la famille, où il a été dirigé par Beethoven... Enfin, Liszt lui-même doit ses études à Vienne à la contribution directe de la famille Esterhazy.
L'orage a finalement éclaté alors que nous parcourrions les quelques sentiers des jardins du parc du palais. Contrairement à Versailles, dont il s'inspire, les jardins ne sont que peu élaborés. Deux ou trois sentiers symétriques bordant des allées d'arbres et arbustes et qui mènent dans une vaste forêt d'où nous avons vu décamper un lièvre. Le ciel menaçant nous a donc obligé à rebrousser chemin vers l'arrêt d'autobus de campagne de Fertod.
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Pour les curieux, au palais, on apprend que malgré la disparition de l'influence et l'importance de la famille Esterhazy pendant la période communiste, quelques membres sont encore connus, dont Peter, qui est écrivain, Marton, qui a été une étoile du football... et Joe, qui est devenu scénariste à Hollywood. On lui doit entre autres le scénario de Basic Instinct.
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