Aux Oscars de cette année, comme à ceux de l'an dernier, s'il y a une catégorie dont l'issue ne fait que peu de doute, c'est bien celle de Meilleur film d'animation. En effet, des trois films en nomination, The Illusionist, How to Train Your Dragon et Toy Story 3, ce dernier se retrouve également en nomination dans la catégorie du Meilleur film. S'il est d'un niveau suffisant pour se retrouver dans cette catégorie et que les autres ne le sont pas, le sort de cet Oscar semble joué d'avance en faveur du film de Pixar. Si on ajoute à cette analyse le fait que Pixar ait produit cinq des neuf gagnants dans cette catégorie depuis qu'elle existe (2001), il ne reste que peu de place pour les deux autres cette année.
J'ai tout de même voulu juger par moi-même et après avoir vu Toy Story 3 il y a un temps, j'ai récemment loué How to Train Your Dragon.
Si l'histoire de Hot to Train Your Dragon est relativement simple, elle est par contre menée avec beaucoup d'aplomb par Dean DeBlois et Chris Sanders, un duo de créateurs qui avaient déjà produit le savoureux Lilo & Stitch en 2002. Maintenant passés à Dreamworks, ils nous offrent un des meilleurs films d'animation de ce studio, dont les films - souvent très drôles et souvent des séries - sont essentiellement orientées vers de l'humour de second degré ou encore des références à la culture populaire (On pense à Shrek, Shark Tale ou Madagascar). Ici, nous avons plutôt un beau et bon petit film original, qui est d'abord porté par des personnages sympathiques (y compris les dragons, d'abord présentés comme des bêtes sanguinaires). Le dragon night fury Toothless rappelle à l'occasion les expressions de Stitch. Le film mélange avec habileté des décors splendides, un message positif sans être trop naïf, et un univers de fantasy dans une mythologie qui a encore échappé à la surexposition au cinéma: celle des Vikings.
Enfin, le film surprend parfois pas son intensité - notamment une scène finale impressionnante et une chute qui étonne par ses conséquences. Bref, si ça n'avait été du hasard faisant revivre les jouets de Toy Story la même année, How to Train Your Dragon aurait eu de très sérieuses chances pour un Oscar.
Comme je l'ai dit ci-haut, Toy Story 3 est définitivement le meilleur film d'animation que j'ai vu cette année. En fait, je devrais plutôt dire que c'est un des meilleurs films que j'ai vu cette année, tous genres confondus. Pourtant, donner suite aux deux excellents films (de 1995 et 1999) représentait un défi de taille. Évidemment, les techniques d'animation et l'expertise de Pixar en matière d'innovation pouvaient laisser augurer le meilleur en terme visuel, mais encore fallait-il pouvoir raconter une nouvelle histoire originale qui soit à la hauteur des films précédents et à la hauteur des attentes créés par une suite.
Le réalisateur Lee Unkrich en était peut-être à sa première réalisation officielle, mais il avait déjà oeuvré sur plusieurs films de Pixar depuis 1999, incluant comme assistant réalisateur sur trois longs métrages d'animation, dont Toy Story 2. Il relève le défi avec brio, réalisant un film qui réussi l'exploit d'être poignant et d'une drôlerie et d'une inventivité renouvelées et mené avec un rythme soutenu. Certaines scènes sont parmi les plus belles scènes que j'ai pu voir dans des films du genre et l'humanité qui se dégage de ces jouets est absolument incroyable. Ce degré de perfection est rare au cinéma (d'ailleurs, en animation, la dernière fois que j'ai éprouvé une telle admiration, c'était pour les 40 premières minutes de WALL-E, 40 minutes de pure génie cinématographique issues du même studio). Je soupçonne d'ailleurs la présence d'Andrew Stanton à titre de co-scénariste (histoire) comme étant en partie responsable de cet aspect humain du film.
Si les Oscars n'étaient pas historiquement concentrés sur les catégories d'acteurs "live" et que ces catégories soient souvent importantes dans l'appréciation d'un film en nomination, Toy Story 3 aurait eu tout ce qu'il fallait pour remporter l'Oscar du meilleur film. Et le degré d'excellence qu'il atteint devrait faire réfléchir l'académie sur la pertinence de créer une catégorie spéciale pour ces acteurs qui jouent les voix dans les films d'animation, car leur interprétation est pour beaucoup dans la réussite de ce genre de film.
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Note: Je n'ai pas eu l'occasion de voir The Illusionist, le film du français Sylvain Chomet qui avait été récompensé pour Les Triplettes de Belleville, mais ce que j'ai lu sur le film ne me permet pas de croire qu'il a une chance pour cet Oscar.
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J'ai tout de même voulu juger par moi-même et après avoir vu Toy Story 3 il y a un temps, j'ai récemment loué How to Train Your Dragon.
Si l'histoire de Hot to Train Your Dragon est relativement simple, elle est par contre menée avec beaucoup d'aplomb par Dean DeBlois et Chris Sanders, un duo de créateurs qui avaient déjà produit le savoureux Lilo & Stitch en 2002. Maintenant passés à Dreamworks, ils nous offrent un des meilleurs films d'animation de ce studio, dont les films - souvent très drôles et souvent des séries - sont essentiellement orientées vers de l'humour de second degré ou encore des références à la culture populaire (On pense à Shrek, Shark Tale ou Madagascar). Ici, nous avons plutôt un beau et bon petit film original, qui est d'abord porté par des personnages sympathiques (y compris les dragons, d'abord présentés comme des bêtes sanguinaires). Le dragon night fury Toothless rappelle à l'occasion les expressions de Stitch. Le film mélange avec habileté des décors splendides, un message positif sans être trop naïf, et un univers de fantasy dans une mythologie qui a encore échappé à la surexposition au cinéma: celle des Vikings.
Enfin, le film surprend parfois pas son intensité - notamment une scène finale impressionnante et une chute qui étonne par ses conséquences. Bref, si ça n'avait été du hasard faisant revivre les jouets de Toy Story la même année, How to Train Your Dragon aurait eu de très sérieuses chances pour un Oscar.
Comme je l'ai dit ci-haut, Toy Story 3 est définitivement le meilleur film d'animation que j'ai vu cette année. En fait, je devrais plutôt dire que c'est un des meilleurs films que j'ai vu cette année, tous genres confondus. Pourtant, donner suite aux deux excellents films (de 1995 et 1999) représentait un défi de taille. Évidemment, les techniques d'animation et l'expertise de Pixar en matière d'innovation pouvaient laisser augurer le meilleur en terme visuel, mais encore fallait-il pouvoir raconter une nouvelle histoire originale qui soit à la hauteur des films précédents et à la hauteur des attentes créés par une suite.
Le réalisateur Lee Unkrich en était peut-être à sa première réalisation officielle, mais il avait déjà oeuvré sur plusieurs films de Pixar depuis 1999, incluant comme assistant réalisateur sur trois longs métrages d'animation, dont Toy Story 2. Il relève le défi avec brio, réalisant un film qui réussi l'exploit d'être poignant et d'une drôlerie et d'une inventivité renouvelées et mené avec un rythme soutenu. Certaines scènes sont parmi les plus belles scènes que j'ai pu voir dans des films du genre et l'humanité qui se dégage de ces jouets est absolument incroyable. Ce degré de perfection est rare au cinéma (d'ailleurs, en animation, la dernière fois que j'ai éprouvé une telle admiration, c'était pour les 40 premières minutes de WALL-E, 40 minutes de pure génie cinématographique issues du même studio). Je soupçonne d'ailleurs la présence d'Andrew Stanton à titre de co-scénariste (histoire) comme étant en partie responsable de cet aspect humain du film.
Si les Oscars n'étaient pas historiquement concentrés sur les catégories d'acteurs "live" et que ces catégories soient souvent importantes dans l'appréciation d'un film en nomination, Toy Story 3 aurait eu tout ce qu'il fallait pour remporter l'Oscar du meilleur film. Et le degré d'excellence qu'il atteint devrait faire réfléchir l'académie sur la pertinence de créer une catégorie spéciale pour ces acteurs qui jouent les voix dans les films d'animation, car leur interprétation est pour beaucoup dans la réussite de ce genre de film.
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Note: Je n'ai pas eu l'occasion de voir The Illusionist, le film du français Sylvain Chomet qui avait été récompensé pour Les Triplettes de Belleville, mais ce que j'ai lu sur le film ne me permet pas de croire qu'il a une chance pour cet Oscar.
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Évidemment que c'est le meilleur film, Megan est déjà rendue à son 50e visionnement. Imaginez un enfant de moins de 2 ans qui connaît déjà les répliques par coeur. Ça en dit long sur la qualité du film.
RépondreSupprimerMoi, je n'écoute pas souvent de films, mais Histoire de jouets m'a impressionné beaucoup. J'ai trouvé cela tellement bien fait, Ça m'a épaté
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