jeudi 6 octobre 2005

Le(s) Magiciens d'Hullz :)

Il n'y a probablement pas beaucoup de monde qui lisent Claude Bolduc en écoutant du Mägo de Oz ces jours-ci. Les deux univers semblent très éloignées l'un de l'autre, et pourtant, je peux facilement imaginer mon ami Claude en train d'écouter le dernier CD de ce groupe.
Claude Bolduc, pour ceux parmi vous qui l'ignorez, est un auteur de fantastique québécois pour lequel j'éprouve à la fois une grande amitié et beaucoup d'admiration. Depuis ses débuts ou presque, et les miens, comme auteur, que j'apprécie la fiction de Claude. Claude habite Hull depuis très longtemps, d'où le jeu de mot du titre...
J'avais entendu entre les branches, que le volume L'année de la Science-Fiction et du fantastique 2000, récemment paru chez Alire, venait de publier une longue nouvelle (novella, presque un court roman) de Claude, dont on disait beaucoup de bien. J'ai donc profité de mon inscription récente à la Grande Bibliothèque de Montréal pour emprunter la chose et lire Bolduc, toujours un plaisir.
Je vous reviendrai peut-être sur mon appréciation de «Entre les bras des amants réunis» lorsque j'en aurai terminé la lecture, mais pour le moment, c'est à la fois intriguant, inquiétant et amusant. J'adore le titre (joli, pour une nouvelle fantastique, non?).
Et Mägo de Oz là-dedans?
Il s'agit d'un groupe de rock progressif espagnol, de Madrid, qui existe depuis plus de dix ans mais que j'ai découvert assez récemment, grâce aux conseils d'une amie latino-américaine :) - je peux voir que pour vous, nous sommes très loin de l'univers de Claude Bolduc, mais j'y viens, rassurez-vous. Même Claude sera d'accord que réunir sa fiction et les chansons de Mägo de Oz ne relève pas de la folie, après tout.
Mägo de Oz, c'est à la fois une sonorité très musclée, une guitare très métalique, limite Heavy Metal par moment, mais aussi une sonorité et une inspiration folflorique celte très marquée. Un mélange qui est intriguant et amusant, tout comme la fiction de Bolduc, mais qui fonctionne également très bien. À la blague, je dirais que Mägo de Oz, c'est un peu comme si on écoutait les Cowboys Fringants chanter du AC/DC en espagnol! :)
En fait, le groupe joue du heavy metal en terme musical, ou se réclame de ce courrant musical, mais leur musique ressemble plus au rock progressif que j'aimais beaucoup au début des années 80. Ça rappelle Styx en plus métalique, ou encore, pour utiliser une comparaison plus contemporaine, le groupe britanique Porcupine Tree. Mais, et ce mais a du poids, l'intégration de musique traditionnelle (un violon, une flute traversière, en permanence) dans leur musique, leur donne une sonorité unique. Ajouté à cette tendance une inspiration des textes dans les légendes espagnoles (Don Quichotte se voit consacré tout un album - La Leyenda de la Mancha) et des références au Rock anglophones de temps à autres (Une superbe reprise de Dust in the wind de Kansas, en espagnol: Pensando en ti) et vous obtenez un mélange très solide.
Lire Bolduc, et écouter du rock progressif espagnol est quelque chose de plus naturel qu'il n'y paraît donc à l'origine. Évidemment, connaissant l'intérêt de l'auteur de fiction pour le rock progressif et la musique musclée, le lien s'est peut-être fait inconsciement, et comme je venais de découvrir l'intéressante musique de Mägo de Oz, j'en profite pour allier deux petits plaisirs ces jours-ci. Je serais bien idiot de m'en priver...
Je vous conseille donc les deux, ensemble ou séparément, plaisir assuré si c'est votre tasse de thé.

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