Lors de mon billet en direct de l'Istria d'hier, j'espérais rattraper mon retard et vous revenir plus en direct sur ce que je vivais au jour le jour plutôt que de faire des reportages photo décalés de quelques jours. Avec la publication rapide de six billets depuis Split, je vous reviens donc live. Je ne sais pas pour vous, à la lecture, mais pour moi, je sens toujours une différence quand je suis forcé par mon rythme de voyage à adopter ce genre de délais. Les reportages photo ont l'aspect d'un travail un peu plus fini, parfois, mais ils souffrent de l'absence d'anecdotes ou de détails, qui tombent soit dans l'oubli, ou ne figurent pas sur le billet par manque de temps et de prise de notes.
Depuis Zadar, donc, nous avons fait un long trajet de bus, laissant la Dalmatie derrière nous pour nous rendre dans la péninsule de l'Istria. En route, nous avons passé quelques minutes d'arrêt à Rijeka, où j'ai pris cette photo qui représente assez bien ce que je veux illustrer plus loin en Istria - et dans le titre de ce billet.
Je suis présentement à Pula, tout au sud de la péninsule. La ville a trouvé sa place dans le monde quand les romains s'y sont établis en 177 avant J.C. Pula a beau être croate, son passé romain est présent partout. Son arc de triomphe érigé en 30 avant J.C. et servant de portes d'entrée dans le centre-ville est un bon exemple. Depuis cette époque lointaine, la région et la ville n'ont jamais perdu cette influence italienne... d'ailleurs, à Pula, les noms de rues sont bilingues (croate-italien) de même que le nom de la ville (Pola, en italien) indiqué sur les panneaux dans les environs.
Hier, je vous écrivais alors que j'étais justement près de ce temple consacré au culte d'Auguste. Ces jours-ci, à Pula, c'était le festival Superiorvm, qui rappelle aux gens d'ici leurs racines romaines. Ceci explique les gladiateurs et autres figurants en costumes que l'ont voit ici devant le temple.
Pendant son apogée dans l'empire romain, au moment où on assistait à des spectacles dans le théâtre de Pula, la ville comptait probablement cinq mille habitants. Après l'arrivée des slaves, Pula, en tant que ville portuaire, est devenue une partie importante de la république vénitienne vers la fin du moyen-âge, république qui a contrôlé un temps toute la côte de l'Istria, alors que l'intérieur des terres étaient sous la coupe de l'empire austro-hongrois. Après la chute de la république vénitienne, Vienne a incorporé toute la péninsule à son empire. À Pula, on était alors slave, citoyen de l'empire des Habsburg, et la langue officielle était l'italien.
À la pointe d'une région convoitée par tant de monde, Pula a été le théâtre de bombardements pendant la seconde guerre mondiale. La péninsule, réclamée par l'Italie, a finalement été incorporée à la Yougoslavie. Par un étrange hasard, c'est une des bombes tombées sur Pula qui a permis de découvrir ce plancher de mosaïque romain qui a survécu pendant 2000 ans enfoui sous l'entrée d'un édifice résidentiel.
Aujourd'hui, l'ancien forum romain est une agréable place bordée de nombreuses terrasses devant l'hôtel de ville. La place porte encore le nom de Forum, et le temple d'Auguste domine toujours l'endroit par sa grandeur majestueuse.
Je n'ai évidemment pas pu résister à vous montrer un détail du plancher en mosaïque romain. Surtout que je l'ai gagné, ce détail. Muni d'un guide et d'une carte fournie par la ville, je ne suis pas arrivé à trouver le satané plancher. Le guide situait par erreur l'emplacement sur le mauvais coin de rue, et le plan de la ville utilisait des icônes gigantesques couvrant deux pâtés de maison, ce qui est guère brillant quand un voyageur cherche un monument ou un détail précis. Ma rabattant sur des flèches apposées aux immeubles environnant et à la description (derrière une grille sous l'entrée d'un immeuble résidentiel), et passant pratiquement une demie-heure à cette course au plancher romain, j'ai fini par le découvrir. Heureusement, quasi intact, il en valait grandement la peine.
Trg Portarata est une jolie place qui s'ouvre sur le centre historique par la porte des Sergiens, et qui permet également de voir quelques édifices d'un style à mi-chemin entre l'autrichien et le vénitien. Tout Pula me semblait tenir dans cette place.
--Depuis Zadar, donc, nous avons fait un long trajet de bus, laissant la Dalmatie derrière nous pour nous rendre dans la péninsule de l'Istria. En route, nous avons passé quelques minutes d'arrêt à Rijeka, où j'ai pris cette photo qui représente assez bien ce que je veux illustrer plus loin en Istria - et dans le titre de ce billet.
Je suis présentement à Pula, tout au sud de la péninsule. La ville a trouvé sa place dans le monde quand les romains s'y sont établis en 177 avant J.C. Pula a beau être croate, son passé romain est présent partout. Son arc de triomphe érigé en 30 avant J.C. et servant de portes d'entrée dans le centre-ville est un bon exemple. Depuis cette époque lointaine, la région et la ville n'ont jamais perdu cette influence italienne... d'ailleurs, à Pula, les noms de rues sont bilingues (croate-italien) de même que le nom de la ville (Pola, en italien) indiqué sur les panneaux dans les environs.
Hier, je vous écrivais alors que j'étais justement près de ce temple consacré au culte d'Auguste. Ces jours-ci, à Pula, c'était le festival Superiorvm, qui rappelle aux gens d'ici leurs racines romaines. Ceci explique les gladiateurs et autres figurants en costumes que l'ont voit ici devant le temple.
Pendant son apogée dans l'empire romain, au moment où on assistait à des spectacles dans le théâtre de Pula, la ville comptait probablement cinq mille habitants. Après l'arrivée des slaves, Pula, en tant que ville portuaire, est devenue une partie importante de la république vénitienne vers la fin du moyen-âge, république qui a contrôlé un temps toute la côte de l'Istria, alors que l'intérieur des terres étaient sous la coupe de l'empire austro-hongrois. Après la chute de la république vénitienne, Vienne a incorporé toute la péninsule à son empire. À Pula, on était alors slave, citoyen de l'empire des Habsburg, et la langue officielle était l'italien.
À la pointe d'une région convoitée par tant de monde, Pula a été le théâtre de bombardements pendant la seconde guerre mondiale. La péninsule, réclamée par l'Italie, a finalement été incorporée à la Yougoslavie. Par un étrange hasard, c'est une des bombes tombées sur Pula qui a permis de découvrir ce plancher de mosaïque romain qui a survécu pendant 2000 ans enfoui sous l'entrée d'un édifice résidentiel.
Aujourd'hui, l'ancien forum romain est une agréable place bordée de nombreuses terrasses devant l'hôtel de ville. La place porte encore le nom de Forum, et le temple d'Auguste domine toujours l'endroit par sa grandeur majestueuse.
Je n'ai évidemment pas pu résister à vous montrer un détail du plancher en mosaïque romain. Surtout que je l'ai gagné, ce détail. Muni d'un guide et d'une carte fournie par la ville, je ne suis pas arrivé à trouver le satané plancher. Le guide situait par erreur l'emplacement sur le mauvais coin de rue, et le plan de la ville utilisait des icônes gigantesques couvrant deux pâtés de maison, ce qui est guère brillant quand un voyageur cherche un monument ou un détail précis. Ma rabattant sur des flèches apposées aux immeubles environnant et à la description (derrière une grille sous l'entrée d'un immeuble résidentiel), et passant pratiquement une demie-heure à cette course au plancher romain, j'ai fini par le découvrir. Heureusement, quasi intact, il en valait grandement la peine.
Trg Portarata est une jolie place qui s'ouvre sur le centre historique par la porte des Sergiens, et qui permet également de voir quelques édifices d'un style à mi-chemin entre l'autrichien et le vénitien. Tout Pula me semblait tenir dans cette place.
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