jeudi 1 juillet 2010

La cathédrale de Séville: Réflexions, détails et décorations

Pour ceux qui suivent ce blogue depuis quelques années, vous voyez certainement une différence de ton et de détails dans les commentaires publiés ici et là lorsque je me déplace souvent - comme ce fut le cas de l'Andalousie en 2006, par exemple - et les moments où je peux m'installer plus longtemps à un endroit pour l'explorer et surtout, accéder à Internet avec une certaine facilité, ce qui permet la publication de billets bien plus détaillés.
Pour prendre un exemple concret, j'invite le lecteur à d'abord lire ce billet publié sur ma visite de la cathédrale de Séville.
Plutôt que de vous référer à un billet passé, je me citerai moi-même ici en copiant le commentaire tiré de mon journal de voyage de 2006 concernant la visite de la même cathédrale.
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"La cathédrale de Séville est le plus grand édifice gothique jamais construit. C'est en tout cas sa prétention. Érigée à partir de 1401, elle comporte 44 chapelles abritées par ce qui est encore aujourd'hui la troisième plus grande cathédrale au monde (après St-Pierre au Vatican et St-Paul, à Londres). Un des intérêts de la cathédrale est de grimper dans son campanile pour profiter d'une vue "aérienne" de Séville. Étrangement, aucune marche ne mène en haut, mais on doit plutôt gravir une série de rampes abruptes. A l'époque ou ce campanile était un minaret de la mosquée (musulmane, donc) qui a précédée la cathédrale sur ce site, ces rampes ont remplacées les marches pour permette a un muezzin de monter a cheval jusqu'en haut pour l'appel a la prière.
Ce qui attire le plus de touristes dans la cathédrale de Séville, c'est encore le tombeau où reposent les restent de Christophe Colomb, rapatriés de Cuba en 1902. Si ce tombeau, avec ces 4 porteurs, est réellement impressionnant, les étranges rampes de bois peint qui en font le tour pour permettre aux touristes de s'approcher du tombeau, brisent beaucoup le charme et l'élégance du monument."
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Deux notes: À part la brièveté du commentaire - qui n'était pas accompagné de photos et qui ne comportait pas d'accents, claviers étrangers n'obligeant pas - je remarque qu'à cette époque, on n'avait pas encore fait la mesure avec les mètres cubes qui classait Séville comme église la plus grande du monde. Ah. Aussi, j'avais oublié les satanées rampes de bois autour de la tombe de Colomb, qui empêchaient alors de prendre une photo qui rend justice au monument - ça m'est revenu en relisant mon journal de 2006. Il me semblait, lors de ma récente visite, que le tombeau-monument était plus impressionnant, aussi, mais je n'arrivais pas à saisir pourquoi j'avais cette impression.
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Bon, ce qui précède est à mettre sur mes réflexions personnelles sur les voyages, les visites, les notes et journaux de voyages, et ce blogue. Il m'arrive de réfléchir sur ce que je fais, et c'est donc le cas avec ce billet.
Car, contrairement à 2006 ou j'ai du expédier en deux paragraphes rapides la visite de la cathédrale de Séville, je me permets aujourd'hui le luxe de lui consacrer deux billets, avec photos. Voici donc, après cette longue introduction, quelques photos supplémentaires de la cathédrale, concentrées cette fois-ci sur des détails architecturaux et décoratifs.
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J'aime bien retracer sur les édifices religieux les éléments décoratifs qui ne soient pas religieux au sens premier du terme. Comme par exemple ce petit dragon qui orne un des grands portails baroques ajoutés à la cathédrale vers 1750.


Sinon, je suis aussi un grand fan de gargouilles, alors je cherche toujours à voir si je ne peux pas en capter en gros plan... ce uqi fut le cas avec celle-ci, aperçue par une fenêtre lors de la montée de la Giralda.


Dans le choeur de la cathédrale, les bancs sont ornés de statues représentant des saints tirées des écritures... ainsi que d'étranges créatures sur les accoudoirs - notez la seconde à partir de la gauche sur cette photo.


Bon, je ne sais pas pour vous, mais moi, je trouve ce relief assez creepy merci. Il y a des passages de la bibles bien plus bizarres que les lectures que l'on faisait à l'église dans ma jeunesse, pour qu'un sculpteur s'en inspire pour donner ça ;-). Remarquez, je ne m'en plains pas, ça agrémente les visites des temples religieux, ce genre d'imagerie. Cette grande plaque de marbre sculptée est sur un mur de la partie avant du Chapitre, près de la Salle Capitulaire.


Le problème avec les grands édifices gothiques, c'est que tout est trop haut. Ainsi, les nombreux vitraux de la cathédrale ne peuvent pas réellement être appréciés. Il y a quelques exception, dans les chapelle de Saint-Joseph ou Saint-François, où on a décoré avec des vitraux plus bas, mais la chose est rare. Et parmi les thèmes religieux assez classique, je n'ai rien vu de bien original, à part ce chien, tient.


Trois autres gargouilles croquées lors de ma montée du minaret.


Deux dragons se battent sous un support à statue qui est inexplicablement vide. Portail du pardon.


Le Coq et le Renard. Dommage que ça ne soit pas un corbeau, on se serait cru chez Lafontaine :-)
(Quel est ce passage de la bible?)


Bon, encore des dragons, les sculpteurs se sont amusés... Ici, j'aime bien l'idée d'un dragon à trois têtes, une sorte de cerbère-dragon!


Et deux derniers, qui tirent la langue: l'un avec un air féroce, l'autre... gourmand? ça ne me semble pas très religieux, tout ça, non?
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3 commentaires:

  1. Monsieur Gargouilles. Il faut dire qu'elles sont belles

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  2. Anonyme10:45 AM

    j'aime beaucoup vos photos, par contre pourriez-vous dire de qui sont-elles faite (les sculptures et autres) et où on elles était prise s'il vous plais :)

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  3. Cher anonyme,
    Les sculptures de détails comme des gargouilles et autres figures sur les cathédrales médiévales ou de la Renaissance ne sont pas l'oeuvre d'un sculpteur en particulier ou d'un atelier unique, mais bien l'oeuvre d'une multitude de maçons alors engagés sur le chantier que représentait la cathédrale. Dans le cadre de ces petits billets de blogue, il serait fastidieux de lister tous les maçons ayant travaillé à cette gigantesque construction, d'une part, et d'autre part, je n'aurais jamais le temps de voyager s'il me fallait documenter qui avait réalisé quelle gargouille au moment de prendre des photos (que je ne publie qu'en partie ici, je prends parfois des centaines de photos de ces sculptures). Pour ce faire, il me faudrait avoir accès aux codes (initiales gravées) des maçons en question, puis les comparer avec ceux que je devrais trouver sur chaque sculpture. Le fait que plusieurs sculptures soient en hauteur et souvent visibles d'un seul angle, donc pas nécessairement identifiables, compliquerait encore plus la tâche, une affaire qui dans le cas de Séville, aurait pu me prendre 3-4 jours entiers. C'est donc totalement impossible, malheureusement. J'ai toutefois toujours habitude d'identifier les oeuvres que je photographie quand l'auteur est identifiable. Quand à où elles ont été prises, dans le cas de ces photos, c'est à la cathédrale de Séville... Une fois encore, donner les détails de quel pilier et où il se situe sur la structure me paraîtrait fastidieux et inutile dans le cadre d'un journal de voyage...

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