samedi 17 juillet 2010

Journée de ménage, pas de taboulé, Karin au Chaplin, le blogue d'Émilie, la coupe de Pamela et une photo de Bozo

Journée de grand ménage dans ma chambre de pension. J'ai tout sorti, sauf le lit, sur la terrasse, passé le balai, passé une vadrouille, vidé ma poubelle, remplacé le sac, épousseté mes 2 meubles, lavé mon évier, j'ai même passé un balai et la vadrouille sur la partie de terrasse devant ma porte. C'est qu'il y a une raison pourquoi ça ne me coûte pas cher de vivre ici, et ma foi, la plupart des gens qui se chargent du ménage des chambres le font essentiellement quand les gens partent après quelques jours, ou sur demande, et ils ignorent généralement les résidents sur le toit. Je m'accommode plutôt bien de ce genre de chose, ça fait moins de gens qui viennent me déranger quand je travaille et moins de monde pour fouiner dans mes affaires.
Vous aurez compris que cette entrée de blogue traitera de petites choses de la vie quotidienne du voyageur-résident. Je parle de moins en moins de ce genre de choses - surtout quand je suis en Europe, où la vie ressemble plutôt à notre vie quotidienne au Québec. Bien peu de choses très exotiques à dire en ce moment. Il y a évidemment le fait que les européens sont des gros fumeurs, alors tout le monde semble fumer ici... à quelques exceptions près, bien entendu. Le quotidien ADN soulignait d'ailleurs l'autre jour que dans toute l'Europe, ce sont les femmes espagnoles qui fument le plus.
Hier, j'ai fait un saut à la buanderie. Je fais généralement ma lessive dans mon évier, à la main, vu que le tout sèche en moins d'une demi-heure ici. Mais parfois, certaines choses s'accumulent et quelques pièces plus lourdes à laver à la main ne valent pas l'effort d'économiser quelques euros. J'avais très faim, hier midi, en me baladant en ville, et j'ai soudainement eu un flash; j'avais vu des bons taboulés orientaux au Corte Ingles l'autre jour. Je parcours donc la distance vers ce supermarché, mais à ma grande déception, il n'y avait pas de taboulé cette fois-ci. Moi qui avait tellement hâte d'en manger... je me suis finalement rabattu sur une salade froide de riz, d'olives et de thon. C'était pas mal, mais ça ne valait pas le taboulé oriental.
J'ai fait un détour vers Todo por la cocinera où je me suis procuré une recharge d'un mélange de butane et propane pour mon réchaud. Ce soir, je prévois me faire des pâtes, mais il m'arrive de changer d'idée s'il est trop tard en soirée, ou s'il fait trop chaud pour cuisiner. Je mange généralement autour de 20h sur ma terrasse, avec une bonne bière et un bon livre. Le vin n'est pas cher, c'est une merveille, mais avec la canicule de la semaine passée, il m'était impossible de le conserver pour le lendemain.
Mon amie Karin m'a écrit sur Facebook, pour me dire que pendant ses vacances, elle était allée faire de la voile sur le Lac St-Jean. Cette copine montréalaise d'origine polonaise a même visité le cinéma Chaplin de Roberval lors de son passage dans ma vile natale. J'ai trouvé étrange d'imaginer cette rencontre de deux de mes univers en mon absence.
Hier après-midi, le voisin d'en face s'est baigné dans sa petite piscine sur le toit pour la première fois depuis que je suis arrivé. Sa femme utilise la piscine de temps en temps, mais lui, jamais. Hier, il devait la nettoyer, car il s'est affairé le long des bords avec un linge pendant une demie-heure, puis il est sorti et a disparu.
J'ai aussi découvert dans la journée d'hier que Émilie Langevin, cette stagiaire QSF qui est au Burkina Faso, écrit quelques entrées sur un blogue portant sur son séjour là-bas. Ce petit blogue est fort amusant et très intéressant. Les entrées sont succinctes et souvent candides, et j'aime beaucoup le style télégraphique, très "roots" comme dirait mon ami Mathieu. Ça me rappelle les début de ce blogue-ci avec mon séjour de coopération en Équateur. Et en plus, Émilie y a mis quelques photos.
Mon ventilateur tourne presque 24h/24. Je l'arrête seulement quand je m'absente de la pension. Je l'arrête pourtant quelques minutes par jour, pour me reposer les oreilles, car il fait un peu de bruit. Étrangement, je l'entends faire ses bruits même quand il est arrêté. J'espère que ce phénomène d'acouphènes va s'estomper après mon départ. Quand je me couche la nuit, avec le ventilateur, le phénomène transforme les bruits usuels de l'appareil en hallucinations auditives; moustiques, voitures, plusieurs trucs me passent dans les oreilles sans que je ne sache pourquoi mon cerveau (ou mes oreilles) décident de réinterpréter le bruit semi-constant du ventilateur.
Ce midi, j'ai mangé un sandwich, avec une crème de carotte et citrouille. Ce potage est un véritable délice, mais il fait un peu chaud pour manger une soupe à l'heure du midi en Andalousie. Néanmoins, je m'en fais chauffer de temps en temps, tellement c'est bon.
J'ai pris quelques nouvelles du pays, via les sites du Devoir, de La Presse ou de Radio-Canada. Ce dernier est très lourd, par contre, alors avec une connexion internet limitée, c'est toujours difficile de consulter leur site à l'étranger, et en plus, les bidules audio et vidéo ne marchent pas la moitié du temps, alors c'est frustrant. J'ai appris que la coupe de Pamela manière boeuf du boucher avait fait des remous dans les médias, et j'ai aussi vu qu'un résident d'un village quelque part au Québec avait payé ses taxes avec 213000 cents noires. L'ensemble m'a bien fait rigoler. Vive le Québec drôle. Si ce sont ça nos nouvelles, alors on est un peuple heureux. Mais je blague, puisque j'ai aussi vu que nous avions nous aussi eu notre petit déversement dans le fleuve. Et je ne parlerai pas des wagons de la STM, que l'on recevra probablement juste à temps pour les prendre pour se rendre au nouveau CHUM.
Le soir sur ma terrasse, il y a plein de lézards. Pratique pour manger les moustiques. Mais les lézards sont farouches ici. Ils s'installent près des lampes, sur le mur, et ne bougent presque pas. Si j'ai le malheur d'approcher un peu (comme avec un appareil photo), il décampent et se réfugient sur le toit. En plus, avec le seul éclairage des lampes de la terrasse, je n'ai pas assez de luminosité pour les prendre en photo. Je les ai tous baptisés bozo, comme ça, je n'ai pas à tenter de les identifier (ils se ressemblent tous) pour leur adresser la parole. Et ils sont peureux, les bozos. Hier en fin d'après-midi, j'ai entendu des déplacements le long du mur à côté de la terrasse, et j'ai surpris bozo en train de se faire réchauffer le sang au soleil. Il a détalé dès qu'il m'a vu, mais j'avais réussi à appuyer sur le déclencheur de ma caméra. La photo n'est pas très bonne.
Voilà, c'était ma petite vie d'hier et ce matin. Le blogue d'Émilie m'aura inspiré à écrire un billet sur rien de particulier, sans trop de planification, et simplement pour donner une idée de comment se passent mes journées andalouses. De toute manière, mon séjour ici s'achève. Je devrais bientôt prendre la route et me déplacer dans le secteur pendant les prochaines semaines. Dans une dizaine de jours, ou un peu avant, peut-être. je vous tiendrai au courant de ce que je verrai d'intéressant en cours de route.
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Journal de voyage, jour 35.

2 commentaires:

  1. Ils sont beaux tes petits bozoz, mais je ne les voudrais pas dans ma chambre.Hi!!!!!

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  2. Au contraire! Je suis toujours content quand il y a des lézards, y compris dans la chambre (ce qui n'est pas le cas ici). Ils me débarrassent des insectes! Au Nicaragua, je dormais mieux avec des lézards dans la chambre!

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