mardi 29 janvier 2013

Le Royaume-Uni par l'affichage

Après Londres et le Yorkshire (deux fois), voici la dernière collection de curiosités captées lors de mon séjour au Royaume-Uni.


La bannière du Québecs, un hôtel de luxe situé... sur Quebec Street. Leeds.


Signalisation en latin de la station de métro Wallsend. Newcastle-Upon-Tyne.


Non, ceci n'est pas une rue en hommage au groupe The Police. Manchester.


Véridique. Heureusement, même si c'est présenté à la maison de l'opéra, il s'agit d'un spectacle de pantomime. Manchester.


Quand on assemble d'une certaine manière les pièces de monnaie anglaise de 1,2,5,10,20 et 50 pence, on obtient les armoiries des Windsor et du Royaume-Uni.


On se demande s'il s'agit d'une référence biblique ou cinématographique. Édimbourgh.


Piste cyclable romaine. Chester.


J'ai immédiatement pensé apporter mon CV. Chelsea, London.


Ah, les affaires reprennent enfin! Newcastle-Upon-Tyne.


Ah, l'époque où les guides de voyage étaient compacts. Voyez la minceur de cette édition qui offre pourtant "Tout ce qui est important à voir à Londres" ("Plus de 3000 lieux d'intérêt") incluant deux cartes de la ville! Cecil's Court, London.


Les écuries d'Adam et Ève, rue véridique de Chelsea, London.
--

Au revoir London (Inédit, nuit).

Après quelques autres au-revoirs effectués ici et là en Angleterre avant mon départ, le moment de dire au revoir à Londres est lui aussi arrivé, et après un peu plus de quatre mois de séjour, le temps de rentrer au Québec était lui aussi arrivé.
Voici donc mon au-revoir à Londres, sous la forme d'une série de photos de la ville, d'un point de vue que l'on voit moins souvent, et ce point de vue, il est nocturne. Et plutôt que de montrer la capitale sous un jour achalandé, hip et mouvementé, voici une version de Londres qui n'est pas autant connue, la ville tranquille, calme.


Malgré l'hiver, des tables invitantes. Neale's Yard.


Allez, dites "Cheese". Fromages des îles britanniques.


Bagages en couleurs. Seven Dials.


Pub Princess Victoria, un rare endroit où ce n'est pas la Reine Victoria que l'on célèbre.


Rue pavée. Earl's Court.


Vieille voiture. South Kensington.


Maisons colorées, rue tranquille. Chelsea.


Voiture originale endormie. Kensington.


Shelton Street, entre Seven Dials et Covent Garden.


L'édifice 15e siècle du grand magasin Liberty, dans Carnaby, près de Regent et Oxford Street.


Trafalgar Square sous la neige.

lundi 28 janvier 2013

Encombrer le paysage de Londres... avec du vide!

Voici le genre de billets que j'aurais aimé écrire plus souvent pendant mon séjour.
Plutôt que de traiter d'une attraction ou d'une ville, aussi charmante soit-elle, il traite d'un phénomène que j'ai remarqué à Londres dès mon premier passage de ce séjour de quelques mois, et qui s'est avéré une observation pertinente, à en croire divers articles que j'ai lu sur le sujet par la suite.
Ce phénomène est l'incroyable développement en hauteur et en modernité de The City, le quartier financier du centre-ville de Londres. Ici, on ne vois pas la récession dont tout le pays parle. Ici, au centre financier de l'Europe, ce que l'on voit, c'est l'expansion, les constructions, les gratte-ciels qui poussent, plus hauts et plus modernes les uns que les autres. Ceci a quelques impacts immédiats sur un visiteur comme moi. Le premier, c'est qu'il est ardu de bien profiter du paysage, tant il y a de constructions et de grues partout, partout.


Par exemple, si j'avais voulu vous présenter une belle photo de "l'oeuf", qui a été pratiquement le premier de ces édifices modernes aussi haut dans The City (il remonte au premier tiers des années 2000), j'aurais dû le faire avec ce genre d'image, c'est-à-dire une photo où on aperçoit surtout un autre édifice en construction, ce qui gâche un peu la photo.


Idem pour les rares édifices historiques qui existent encore dans The City, qui se retrouvent, avec ces constructions, noyés dans une mare de modernité. Ils est donc difficile - voir impossible - de les isoler sur une belle photo. Un exemple assez patent ici, sur Tower Hill, où l'édifice que l'on voit principalement, est celui en construction.
--
L'autre impact est évident pour qui déambule dans la Cité, puisqu'il est à peu près impossible de faire 100 mètres sans tomber sur un chantier, une déviation, un trottoir bloqué, ou une rue inaccessible... sans parler du bruit que ça engendre.


Le phénomène s'est étendu à quelques autres quartiers à l'extérieur de The City. C'est le cas de The Shard, le nouvel édifice iconique (temporaire, en attendant le suivant) construit sur la rive sud de la Tamise. Ici, impossible de prendre cette maison historique en face de la Tour de Londres sans avoir ce tesson de bouteille pointu dans le portrait. (Je voulais recadrer sur la droite, mais des grues géantes apparaissent alors immédiatement dans le cadre).


Dans mon billet sur la Tour de Londres, par exemple, on ne voit pas les efforts que j'ai parfois dû mettre pour me trouver un angle de prise de vue particulier, afin de conserver un peu l'esprit du lieu au lieu de me retrouver avec seulement des photos comme celle-ci. Avouez qu'avec le Shard et les grues sur la rive nord, cette vue de la Maison de la Reine n'a pas le charme voulue pour parler du 16e siècle.


Avec ces édifices aussi hauts, il est virtuellement impossible de les éviter, même à des kilomètres de The City, comme ici, par exemple, sur cette photo de Southwark Cathédral (dont la construction remonte à 1220 mais qui incorpore aujourd'hui des ajouts de 1420 et une nef du 19e siècle, mais parle-ton du 13e siècle en montrant une telle photo?).


Même lors de prises de vues serrées à l'intérieur même de la forteresse de la Tour de Londres, je devais porter une attention constante à ce genre de détails. Une fois de plus, on peut comparer cette photo-ci avec celle publiée dans mon billet sur la Tour.


Les vues panoramiques deviennent rapidement de vrais cauchemars pour le photographe aux prises avec ces nouveaux édifices ou ces chantiers en altitude.
La chose pourrait paraître inévitable, puisque pour que l'économie roule, pour retrouver la croissance, et remettre les affaires d'un pays sur les rails, on peut se dire que les inconvénients sur les photographes et les touristes ont peu d'importance... mais en fait, ces édifices, pour le moment, ne servent pas à grand chose, car ils sont, pour la plupart, vides.
Cette information - qui rejoint une observation que j'avais déjà fait sur les nouveaux projets de centres commerciaux de Leeds alors que les arcades historiques se vident - elle m'a été confirmée par diverses sources, dont un article dans le journal City AM.


Dans le tableau préparé par le journal - dans un article qui date du 18 décembre 2012 et que j'ai ramassé lors de mon passage dans la capitale - on passe en revue les taux d'occupation actuels des 5 plus récentes constructions en terme d'importance et d'espace de bureaux. Des deux plus "vieux" édifices (2010), l'un a finalement été complètement loué en 2012, et l'autre est toujours entièrement vide. Celui terminé en 2011 est encore entièrement vide. Le Shard, terminé en 2012, n'est loué qu'à 30%, et encore, ça a pris un hôtel pour ce faire, aucun espace de bureau n'y est loué pour le moment. Ceux qui seront terminé l'an prochain sont loués à 23 et 51% seulement. Devrait-on parler d'une bulle de la construction? Ah, l'industrie de la construction va bien, mais c'est visiblement une illusion... D'autres articles - dont un sur lequel je reviendrai éventuellement dans un futur proche - parlent du phénomène et articulent une série d'explications, dont certaines montrent à quel point le modèle capitaliste standard n'est pas viable, et qu'en fait, plus souvent qu'autrement, ses réussites reposent sur des faussetés ou des arrangements malhonnêtes. (Clairement, dans le cas de l'immobilier à bureaux de The City, la demande ne justifie aucunement tous ces projets et cette offre grandissante, la théorie économique ne justifie en rien leur construction, dont pourquoi voient-ils le jour, et au profit de qui?).
Bref, pour bloquer la vue sur les belles vue de Londres, on construit... du vide... et on le fait en se faisant croire que l'économie de la ville - et du pays - ne se porte pas si mal... On dirait plutôt qu'on donne assez d'oxygène à un mourant pour qu'il respire jusqu'à la salle d'autopsie.


Pour apprécier cette dernière photo, je vous invite à regarder la dernière photo publiée en décembre dans ce billet sur Londres. On comprendra rapidement pourquoi j'avais dû recadrer ce panoramique pour en faire une vue au format standard... et tout ça pour du vide... Ce phénomène existe un peu partout à diverses échelles (il n'y a qu'à observer le marché du condo à Montréal) et mais avec une telle ampleur, il ne fait qu'illustrer le gaspillage de ressources et la bêtise humaine, il me semble.
--

Tour de Londres - Détails

Mon billet sur la Tour de Londres laisse de côté quelques détails intéressants, que j'ai apprécié sur place, assez pour prendre des photos, alors voici l'occasion de partager ces détails.


On retrouve souvent ce genre de cadran solaire sur les constructions médiévales, mais je vais vous dire une chose; c'est pas aussi pratique que ça en a l'air, sous un ciel nuageux d'hiver anglais :-). N'empêche, ça fait une belle décoration.


Comme certaines parties de la Tour ont servi de prison au fil des siècles, on peut encore voir aujourd'hui certaines inscriptions laissées par divers prisonniers de la Tour, gravées dans la pierre. Un des plus célèbre est évidemment Guy Fawkes, qui a semblé me suivre pendant une bonne partie de ce séjour. D'autres, comme Thomas More et Anne Boleyn ont également fait l'histoire. Cet exemple-ci remonte à 1558 et le prisonnier, Giovani Castiglione, était tuteur (professeur d'Italien) de la (future) Reine Elizabeth I. Il a été emprisonné dans la Tour par (Bloody) Mary I, la demie-soeur d'Elizabeth, le suspectant de comploter contre elle.


Dans un des couloirs de la Tour Blanche.


Ce pauvre garde, on imagine que sa charge doit être d'un ennui mortel (surtout à l'intérieur de la Tour, devenue une attraction touristique, et non dans un palais actuellement utilisé comme résidence royale). Il effectue un petit manège de maniement d'arme et de repositionnement de temps à autre, au grand plaisir des touristes qui le filment... Cette parade se déroule à l'entrée de l'exposition sur les joyaux de la couronne.


Au second étage de la Tour Blanche, on peut encore voir à travers quelques fenêtres médiévales originales. Par celle-ci, j'ai pu capter cette 'vue' du Tower Bridge. J'allais vous raconter une anecdote à propos de ce pont célèbre, mais je viens d'avoir une idée pour une série de billet en mars prochain, alors je vais attendre jusque là et cultiver le mystère et le suspense.


Dans une partie de la Tour St-Thomas, un exemple d'escaliers en colimaçon assez typique que l'on retrouve dans les constructions de cette époque..


On peut bien se demander ce que fais là une statue de Trajan, l'empereur romain ayant régné aux alentours de l'an 100 après J.C. (pour l'anecdote personnelle reliée à mes voyages, je souligne qu'il est né à Italica, et a désigné Hadrien comme étant son héritier et successeur). C'est que Tower Hill, la colline où est située la Tour de Londres, a été occupée à l'époque romaine par la forteresse de Londinium. Les vestiges d'un mur de fortification de cette époque peuvent d'ailleurs être vus derrière la statue de Trajan sur cette photo.


Vous me savez amateur de gargouilles et autres figures grotesques en architecture. Voici un montage de quelques-unes de ces figures amusantes captées à la Tour de Londres.
--

dimanche 27 janvier 2013

Dans la tour de Londres

"Dans la prison de Londres, Tam-ti-di-li-di-dam, ti-di, Tam-ti-di-li-di-dam"
--
Étrangement, cette chanson (à répondre?) m'est partiellement revenue en tête lors de ma visite de la Tour de Londres, puisque justement, ce château est essentiellement connu comme une prison. Je ne me souviens plus pourquoi cette chanson est en fait en français, ni s'il y a une version anglaise à son origine, mais je me souviens que ça jouait à la radio dans ma jeunesse.
Certains trouveront étrange que je mette les pieds dans la Tour de Londres pour la première fois... alors que j'ai passé 5 jours en visite à Londres en 2003 et une douzaine de jours à Londres et dans le sud de l'Angleterre en juillet 2008. J'avais évidemment déjà vu la Tour de Londres, et parcouru son extérieur, de même que la vue que l'on en a de divers endroits de la capitale. Toutefois, c'était la première fois, en décembre dernier, que j'y entrais. C'est qu'à 20 livres sterling la visite, l'affaire est plutôt chère pour le voyageur sur un budget de backpacker. En 2003, ce genre de dépense aurait gruger deux jours entiers de mon budget de voyage, alors il était impossible de me payer une telle visite, surtout en début de voyage, sans savoir quel genre d'imprévus peuvent se produire. En 2008, j'ai préféré mettre mon budget sur d'autres visites - comme me rendre à Stonehenge, Salisbury, Canterbury ou Windsor, par exemple. Après quelques mois en Angleterre, lors de ce troisième séjour au pays, au cours duquel je ferais quelques visites à Londres, je me suis dit que le temps était venu.
--
Her Majesty's Royal Palace and Fortress est le nom officiel de la Tour de Londres, qui est, contrairement à la croyance populaire, un palais royal fortifié - donc une résidence pour les monarques - et non une simple tour, ou encore juste une prison.


Ce qui donne son nom à la Tour de Londres, c'est cette construction-ci, sise en plein centre de la forteresse, et qui s'appelle White Tower, en raison du blanchiment des pierres la constituant. Ce donjon a été érigé originalement sur le site par William le Conquérant en 1078. Cet édifice était alors l'un des plus grand édifice du genre dans toute la chrétienté.


Cette porte (et le tunnel dont on voit une partie à droite en bas) s'appelle Thomas Gate, probablement nommée ainsi en souvenir de Thomas More, un des plus célèbre prisonnier de la Tour de Londres, emprisonné là sous le règne de Henry VIII après avoir refusé de renier son allégeance à la religion catholique en faveur du Roi, à l'époque où Henry effectuait son schisme avec Rome. [On excusera l'angle douteux de cette photo, mais je n'étais pas seul à visiter le château ce jour-là, et au moment de mon passage en ce lieu précis, un groupe accompagné d'un guide envahissait les lieux].


Thomas More était emprisonné dans cette tour, qui porte aujourd'hui son nom.
L'ensemble de la Tour de Londres est une série d'édifices composant le château, lui-même deux fois fortifié et entouré d'une douve. Après la construction de la Tour Blanche à la fin du 11e siècle, les autres ajouts ont été effectués jusqu'au 13e siècle, et ce que l'on voit lors de la visite serait essentiellement dans le même état depuis cette lointaine époque si ce n'avait été d'une période de délabrement et d'une restauration à l'époque victorienne.


Si la visite coûte relativement cher, la Tour en offre tout de même beaucoup au visiteur pour son argent. Animations, gens en costume, la liberté de circuler à sa guise partout dans le château, les édifices (White Tower, Bloody Tower, Crown Jewel, etc) et plusieurs salles offrent en plus des expositions thématiques comprenant de nombreux artéfacts. Dans cette pièce de la tour St-Thomas, dans une reconstitution de la chambre de Édouard I, un comédien nous informe de la vie dans la Tour à son époque. Je note l'amusante anecdote où il traite William Wallace (d'Écosse) non pas de héros mais de traître, en nous informant que les histoires qui en parlent comme un héros ne sont que de la propagande écossaise, un trait d'humour qui était particulièrement drôle pour qui visite Londres et Edimbourgh dans un court laps de temps.


Sur les fortifications, dont on peut explorer une grande partie à pied et libre de tout guide, on croise parfois des personnages historiques. Celui-ci semblait pressé - peut-être sa présence était-elle requise par la Reine? - mais a tout de même cédé le passage à Suze, en lui donnant du milady.


De temps à autres, on se souvient que Londres a été érigée sur les ruines de la cité romaine Londinium. Des excavations ont permis de situer l'ancienne cité romaine et comme elle se trouvait sur le site actuelle de la Tour de Londres, quelques vestiges de fondations et de fortifications sont encore visibles. Ce mur, érigé au 12e siècle, par exemple, a une base qui date de l'empire romain.


Malgré les nombreuses histoires de décapitation à la Tour de Londres, rares sont les gens qui y ont été tués, la plupart étant exécutés sur Tower Hill, la colline non loin de la Tour. Par contre, quelques personnages historiques célèbres ont trouvé la mort dans la cour de la Tour, à Tower Green, dont Anne Boleyn, alors Reine d'Angleterre, exécutée sous les ordres de Henry VIII. Un monument marque aujourd'hui l'endroit où ces exécutions ont eu lieu.


À l'époque, on enterrait simplement les coupables non loin du lieu d'exécution, sans pierre tombale ou signe particuliers. Sous le règne de Victoria, la reine, déprimée de l'état des lieux, a commandité une restauration et un nettoyage de la Tour, pour lui rendre son éclat original. Son intérêt pour l'histoire d'Anne Boleyn l'a fait également commanditer des fouilles pour que certaines des personnes exécutées sous Henry VIII reçoivent une sépulture honorable, ce qui fut fait. Depuis ce temps, ils reposent dans cette chapelle à l'intérieur du château, sous une pierre tombale.


Les édifices derrière la Tour Blanche (que l'on voit ici en gros plan, mais dont on avait une vue d'ensemble deux photos plus haut) servaient à abriter la garnison. Aujourd'hui, ils abritent les joyaux de la couronne britannique, que l'on peut admirer après avoir traversé une exposition thématique sur leur histoire, leur conception et leur évolution. (Je ne savais pas, par exemple, que les joyaux avaient été entièrement détruits lors de la révolution, et que les joyaux actuels datent donc, pour les parties plus anciennes, de la restauration sous Charles II).


Un des gardes traditionnels de la Tour de Londres, qui sont appelés Beefeater (non, ça ne vient pas de la célèbre marque de dry gin, c'est l'inverse). En fait, personne ne sait d'où vient le nom de Beefeater pour désigner ces gardes. L'un d'eux nous a confié qu'il existe des dizaines d'histoires - aussi farfelues que valides les unes que les autres - sur la provenance du nom. Lui a retenu celle voulant que pour avoir des gardes assez costaud, on les nourrissait bien, et préférablement avec de la viande, d'où leur surnom de mangeur de boeuf.


De la cour intérieure du château, on peut voir le Tower Bridge, que certains animateurs qualifient avec humour d'horreur victorienne, de leur point de vue médiéval.


Parmi les nombreuses et intéressantes expositions qu'offre la Tour de Londres, on notera celle sur les armes et armures au fil des siècles, dont la partie médiévale demeure la plus intéressante. Ici, la véritable armure d'Henry VIII, une pièce maîtresse de la collection.


Entre les deux rondes de fortifications du château... à la pluie, puisque nous sommes à Londres. Le dernier monarque à avoir officiellement résidé dans la tour serait Charles II en 1660, mais vu l'état de délabrement des installations, il aurait couché ailleurs malgré son départ de la Tour vers Westminster le jour de son couronnement.


Une des pires histoires concernant la Tour Blanche est celle de la découverte d'os de deux enfants en 1674 sous un escalier, pendant des rénovations apportées à la Tour. On a assumé qu'ils s'agissait des deux Princes emprisonnés dans le Tour sous Richard III, si on croit la version de l'histoire voulant que ce dernier aurait usurpé le trône en faisant exécuter les deux princes - et fils de son frère. Les restes des enfants ont donc été ensevelis à Westminster Abbey.


Vue de la chapelle St.Peter and Vincula où repose Anne Boleyn, captée de la Tour Blanche. Anne Boleyn a été exécuté sous Henry VIII, son mari, suite à une condamnation pour adultère, inceste et sorcellerie. Sous le règne de sa fille, Élizabeth I, elle a été vénérée à titre de martyr et héroïne de la réforme de l'église d'Angleterre. La chapelle actuelle date de 1520 et a justement été construite sous le règne de Henry VIII. À part Anne, d'autres personnages célèbres y sont enterrés, dont son frère George Boleyn, Thomas More, Catherine Howard (elle aussi femme de Henry VIII) et Jane Grey (Reine pendant neuf jours).


Cette vue de la cour du château permet d'apprécier l'étendue de celui-ci. Les maisons que l'on peut voir le long de la première forteresse constituent justement la "maison de la reine", une construction commandée par Henry VIII pour Anne Boleyn... mais qui a été terminée après l'exécution de cette dernière. Depuis, plusieurs personnes ont affirmé avoir vu son fantôme à la Tour de Londres.
--