vendredi 1 mai 2020

Journal de confinement dans les Appalaches - jour 45

Les semaines de confinement commencent à se ressembler sérieusement. Je comprends mieux ceux qui disaient avoir de la difficulté à savoir quel jour nous sommes. Même si je (télé)travail la semaine et pas la fin de semaine, les jours sont étrangement similaires. Dans quelques années, ce séjour en confinement ne sera probablement qu'une pile de souvenirs épars que l'on aura de la difficulté à remettre dans un ordre particulier.

Ficelle le raton
 À la campagne, les choses sont calmes; Depuis ma dernière entrée dans ce journal, j'ai découvert que Salsifis le raton avait un complice; je l'ai nommé Ficelle et j'ai réussi à le prendre en photo un moment après que Salsifis se soit éloigné. Autrement, les chevreuils nous ont visité presque chaque jour pendant quelques semaines. On croise nos voisins une fois de temps en temps en faisant une balade dans le 9e rang, le printemps semble arrivé pour de vrai cette fois-ci; nous n'avons plus reçu de neige au sol depuis plusieurs jours et la fonte a effacée les dernières empreintes du renard venu parcourir notre terrain. L'ail et les tulipes ont commencé à pousser – même si les tulipes ne sont pas encore en fleur – et les semis progressent bien dans le salon.

La dernière semaine a été difficile, je me suis un peu blessé au dos en faisant un faux mouvement qui a causé une élongation musculaire, élongation qui m'a procuré bien de la douleur et de l'inconfort. Je me dis que ça me fera un souvenir de plus du confinement; la semaine où je n'ai pu faire grand-chose d'autres que de travailler debout, mon ordinateur portable installé sur la vielle radio AM des années 20 héritée de mes parents.

Deux chevreuils par la fenêtre du patio
J'ai participé à un atelier d'écriture sur la micro-fiction offert par mon ami Éric Gauthier. Je dois participer à une séance pratique la semaine prochaine, et Éric nous a donné des devoirs à faire. J'ai déjà commis une micro-fiction de 42 mots en tentant d'appliquer ce qu'il nous a enseigné dans le premier atelier. La voici :

Je la croise et la salue. Chaque jour aussi belle. Autour de nous, personne. Nous échangeons quelques mots, complices, dans cette rue déserte. Amoureux et seuls au monde. Entre nous, cet espace de deux mètres, bien trop vaste. Entre nous, un virus.

Au début de ce journal, je vous parlais de la voix de mon voisin Richard, et bien je viens de voir qu'il serait l'invité musical de Tout le monde en parle ce dimanche. Depuis que l'émission est en direct, un invité termine l'émission avec une prestation musicale, et ce sera Richard cette semaine. Bien hâte de l'entendre chanter.

Au sommaire de Solaris 214 - mai 20
Alors que le Québec commence à parler déconfinement – mais pour plus tard – j'apprends que quelques unes de mes nouvelles dont la publication était prévue en avril sortiront en mai, finalement. Je devrai mettre à jour mon billet d'information sur les deux nouvelles concernées; il s'agit de deux hommages à Joël Champetier formant une sorte de trilogie hommage avec celle déjà publiée dans Solaris 213 en début d'année – on dirait il y a des années, tellement le monde d'avant la pandémie semble lointain. Je vous laisse donc là-dessus, puisque pour une de ces nouvelles, je dois encore apporter quelques correctifs et transmettre ça à mon éditeur avant publication!

Sinon, vous ça va, après plus de 40 jours en confinement?

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