C'est fou ce qu'une dizaine de jours passés loin de vos affaires peuvent paraître longs parfois.
Et c'est fou ce que si peu de temps peu chambouler dans votre train-train quotidien.
J'ai été malade il y a une dizaine de jours. J'ai d'abord mis la chose sur le compte des trois bières consommées la veille, ce sont parfosi des choses qui arrivent, bien que seulement trois bières ne produisent généralement pas un effet aussi dévastateur et long, mais enfin...
J'étais donc très fatigué quand j'ai appris le décès de mon grand-père. Il avait 95 ans (et très bientôt, il aurait eu 96 ans) ce qui fait que son départ n'est pas une surprise totale, d'autant plus qu'il était moins en forme depuis plusieurs mois. N'empêche, la chose m'a beaucoup attristée. Je l'aimais bien, mon grand-père, et je le faisais sourire malgré tout depuis des années à chacun de mes visites. Chacun sauf la dernière, en janvier dernier, lors de laquelle j'ai bien vu qu'il n'avait pas réellement envie de rire, et moi non plus, en fait. Nous n'avons donc pas rigolé, mais j'étais encore content de le voir.
L'univers tel que je le connais depuis ma naissance est constitué de milliards de choses et de milliards de personnes, mais mon grand-père en a toujours fait partie. Le voir nous quitter change en quelque sorte notre univers, et c'est un sentiment qui ne s'accepte pas facilement, même lorsqu'il s'agit d'une personne assez âgée et dont le décès ne prends pas par surprise.
Lors de mes récents voyages, j'avais pris l'habitude d'expédier des cartes postales à mon grand-père, lui qui n'a jamais voyagé à l'extérieur de la zone Lac-St-Jean-Québec-Montréal. Question de lui montrer que ses gènes et son sang parcourraient à leur manière quelques coins de planète.
J'ai donc fait un très et trop rapide séjour chez ma famille au Lac-St-Jean, pour visiter une dernière fois mon grand-père et assister à ses funérailles.
Puis, j'ai du me rendre à Québec pour un mandat spécial, un peu ennuyant pour tout vous dire, mais les choses ennuyantes font parfois aussi partie de la vie, malheureusement. Et si elles n'étaient pas là, nous aurions peut-être plus de difficulté à apprécier les choses intéressantes qui le sont parfois par contraste.
Retour dans mes affaires et à mes deux emplois dimanche, et retour à Montréal, ma ville du moment.
Retour sur Terre pour moi, donc, alors que mon grand-père vient à peine de la quitter.
Aujourd'hui, de nous deux, c'est lui qui voyage.
Bon voyage grand-papa. Envoi moi une carte postale, si tu peux.
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