jeudi 25 avril 2013

Europe 2003: La romantique Rome antique

Note: Ce billet s'inscrit dans une série «Spécial 10e anniversaire de vagabondages»
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Journal de voyage, 10-12 mai 2003
Rome
Rome est une ville splendide! Moderne bien qu’ayant conservé ses sites millénaires. Achalandée mais pas étouffante, intéressante et plaisante, bref, une surprise totale après la déception (relative) d’Athènes. Les sculptures sont époustouflantes de réalisme, de vivacité, de mouvement, les fontaines extravagantes, les places immenses et nombreuses. La perspective rappelle à la fois Londres et Paris. Le Colosseum demeure l’endroit le plus impressionnant de la ville malgré les millénaires passés… ou peut-être bien à causes d’eux. Rome est une ville où il fait bon visiter, découvrir, se faire surprendre, se balader, bref, on aime Rome.
Surprise de taille pour deux voyageurs en quête d’improvisation et de passage. Nous avons, le soir du 11 mai 2003, assisté a un show de Paul McCartney, Via di Fori Imperiali, entre la Piazza Venezia et le Colosseum, une expérience unique, démesurée, inoubliable, malgré l’attente (longue et un peu frustrante) de 5h au soleil et la foule étrangement non complice.
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Journal de voyage, 12 mai 2003
Vatican
Le plus petit pays au monde ayant été un jour le plus puissant. Maison des papes et du catholicisme, le Vatican est majestueux et frustrant, tellement sa richesse est apparente. Le «pays» est dominé par son incroyable Basilique St-Pierre, dont le design est signé Michelangelo, qui y signe aussi une piéta magnifique. La basilique est démesurée, grandiose, écoeurante de richesses, mais et surtout, c’est un chef d’œuvre artistique incontestable. La visite du dôme et ses plus de 500 marches à monter s’est avérée une petite épreuve et une grande joie, récompensée par une vue imprenable sur Rome. La crypte était aussi fascinante, notamment le mausolée consacré à la dépouille de St-Pierre. Mais c’est l’art plus que la religion qui émerveille et émeut à St-Pierre du Vatican.
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Journal de voyage, 13 mai 2003
Les musées du Vatican nous auront pris toute une journée – une agréable surprise comblée par trois visites au chef d’œuvre de Michelangelo – un chef d’œuvre qui mérite son titre. On manque de qualificatif pour exprimer toute la beauté de ces deux fresques monumentales réalisées à la chapelle Sistine. Le reste des musées valait aussi le détour et le prix du billet, en particulier les sarcophages égyptiens, impressionnants.
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Journal de voyage, 14-15 mai 2003
Rome
Les ruines de l’ancienne cité de Rome sont incroyable. Le Forum romain, les temples de Castor et Pollux et de Saturne, certains édifices bâtis du temps de Jules César. L’endroit où César a été tué et incinéré et déifié par les romains qui lui ont érigé un temple à son tour... grandiose.
L’amphithéâtre Flavius, surnommé le Colosseum, moins bien "préservé" que celui de Verona, mais avec la particularité de l’excavation de son sous-sol, avec les couloirs et les cages servant au déplacement des gladiateurs et des fauves offre une visite mémorable.
Enfin, notre dernière journée à Rome aura été consacrée à la marche et au pèlerinage pour voir six sites que nous n’avions pas encore visités un peu partout en ville. Quelques jolies sculptures de Michelangelo, dont son Christ et sa croix, son San Sebastian (récemment ré-attribué à Michelangelo) et son imposant Moïse (entouré de rénovations au tombeau de Jules II, donc moins impressionnant que prévu).
Quelques unes des 981 églises de Rome aussi valent le détour. C’est le cas de la Basilique qui a été le siège des papes avant la construction de St-Pierre du Vatican et où reposent la tête de St-Paul et celle de St-Pierre. Une basilique qui est la plus vieille de Rome et qui a peu à envier au Vatican, même si elle a une allure un peu plus modeste.
Une autre église contient la Bocca della verita dans son portique et notre visite nous a permis de vérifier notre honnêteté d’esprit de manière drôle et sympathique, avec la surprise de pouvoir voir trois autres temples (en ruine) dans la place juste en face.
La traversée du Circus Maximus a été un passage presqu’obligé et intéressant plus symbolique qu’une visite, puisque les ruines sont presque inexistantes. Le site demeure toutefois intact, ce qui est tout à fait remarquable après des millénaires en plein cœur d'une métropole.
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Le Colisée de Rome

À l'intérieur du Colosseum.

L'Esprit Vagabond gladiateur? ;-)

Une partie de la Plaza Venezia

Le Panthéon de Rome

Obélisque égyptienne portée par un éléphant...
devant une église; la Basilique de la Minerve
(Santa Maria).

Arc de triomphe à l'entrée du forum de Rome. (De
mémoire, je dirais l'arc de Septimius Severus, mais je
peux me tromper...)

Cette "vue" représente bien la Rome de mon souvenir;
une ville aux allures normales, parsemée de ruines
millénaires au lieu de parcs urbains.

Les escaliers espagnols, très prisés des touristes.

Une partie des sculptures ornant la fontaine de Trevi.

Suze dans le Forum de Rome.
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mardi 23 avril 2013

Europe 2003: Un long détour vers la Grèce

Note: Ce billet s'inscrit dans une série «Spécial 10e anniversaire de vagabondages»
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Journal de voyage, 1 mai 2003
Grèce
Étrangement, être en Grèce signifie qu’un seul pays (la Turquie) nous sépare de l’Iraq.
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Journal de voyage, 3 mai 2003
Corfou
Second jour à ne rien faire. La plage est merveilleuse. Suzie qui s’amuse dans les vagues de la mer pendant des heures, est aussi merveilleuse à voir. On mange relativement bien, on dors bien, on se repose.
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Journal de Voyage, 5-8 mai 2003
Athènes
Le périple à Athènes par le bus de nuit et l’arrivée conséquente à 5h du matin a certainement été le point le plus pénible du voyage et n’aura pas contribué à nous donner un agréable sentiment à propos de la Grèce et sa capitale, malheureusement. Nous en repartons toutefois plus sereins et avons su nous adapter et profiter des sites historiques absolument incroyables.
Atina est une ville pseudo-moderne plutôt laide, assez sale, très achalandée, non réglementée, pas du tout accueillante (la situation étant pire pour les piétons), totalement en construction et très polluée. Bref, la ville la plus décevante à ce jour.
Toutefois, et c’est un gros toutefois, se promener en toute liberté à l’Acropole, mais surtout à l’Agora où ont prêchés Socrate, Platon, Aristote et même St-Paul, est une expérience quasi mystique. Jamais nous n’oublierons ce site et l’impression d’intemporalité qui s’en dégage. (Surtout à s’y promener en sandales!).
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Journal de voyage, 8 mai 2003
Mer Adriatique
Je suis triste de penser que nous avons vécus quelques mauvaises expériences en cours de route. Jusqu'à maintenant, le voyage a été définitivement plus ardu que prévu. Diverses conditions n’aident pas certaines situations, comme le budget serré que l’on a adopté pour nous permettre de faire le voyage, par exemple. Dans un élan d’optimisme, j’avais espéré un voyage moins éprouvant. Notre vie ne sera jamais plus la même après le voyage. Nous recherchions l’enrichissement personnel et de ce point de vue, le voyage nous a déjà permis d’atteindre plusieurs buts; nous en ressortirons grandis malgré les épreuves, grandis et différents et possèderons des centaines de souvenirs uniques à nous. Des souvenirs qui nous unirons toujours, quoi qu’il nous arrive, quoi que la vie nous réserve dans le futur.
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Sur le bateau nous menant en Grèce, 24h
de trajet sans cabine, sieste dans un salon.

La plage devant notre auberge, île de Corfou.

Suze et notre château de sable... les vacances.

Le Parthénon, à Athènes.

Vestiges du Temple de Zeus, Athènes.

À l'Agora d'Athènes, avec l'Acropole, en arrière-plan.

Ruines près du temple de Zeus, Athènes.
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lundi 22 avril 2013

Europe 2003: Vérone, Venise, Shakespeare et les romains

Note: Ce billet s'inscrit dans une série «Spécial 10e anniversaire de vagabondages»
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Notes (2012)
En partant de Munich, nous nous sommes dirigés vers le sud, en Italie, où notre premier arrêt a été Vérone, avec une excursion d'une journée à Venise. Vérone allait me laisser d'aussi beaux souvenirs que Venise, ce qui peut paraître étrange vu la réputation et la grande beauté romantique de Venise. J'imagine que lors de mon passage en 2003, les attentes élevées, un peu de fatigue de voyage et l'agréable surprise que constituait Vérone ont tous été des facteurs qui ont contribué à ce résultat inattendu.
J'allais repasser par Venise en 2011, remarquant immédiatement à quel point la ville était bien plus belle et spectaculaire que dans mon souvenir.
Pour le moment, je n'ai pas remis les pieds à Vérone.
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Journal de voyage, 28 avril 2003.
Venise
Étrangement, Venise n'est pas l’émerveillement attendu, mais tout de même une ville qu’il faut voir pour y croire et la comprendre. Venise est peut-être le seul véritable labyrinthe authentique au monde. Avec ses culs de sac, passages cachés, trottoirs menant à l’eau, ses ponts, c’est absolument incroyable et parfois frustrant. Le grand canal demeure majestueux et la plupart des canaux offrent aussi des scènes d’une grande beauté. Par contre, il y a une décadence un peu triste à Venise, comme si la ville, ne vivant plus que du tourisme, était rongée, non seulement par l’Aqua Alta mais aussi par les visiteurs. Il y avait tellement de touristes que la ville y perd de son charme. Nous n’avions pas l’impression d’être à l’étranger, le décor excepté.
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Journal de voyage, 27 avril, 1 mai 2003.
Vérone
La visite de Verona a été agréable et a apporté quelques surprises. Il était impressionnant de se retrouver dans un amphithéâtre (l’aréna) construit par les romains au premier siècle. Le centre-ville est charmant et les marches dans les collines environnantes offrent leur lot de vues splendides de cette ville ou le grand Will a situé Roméo et Juliette.
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Vérone-Bologne-Bari-Brindisi en train
Le trajet Verona-Bologna-Bari-Brindisi a été quelque peu pénible. Jusqu’ici, nous avions été très gâté par les premières classes et les trains allemands! Les trains italiens sont moins à l’heure, moins confortables et plus lents. Heureusement, nous avons trouvé le moyen de passer le temps en jouant aux devinettes pendant le trajet Bari-Brindisi dans le train régional. Heureusement aussi que l’hôtel de Brindisi avait de la place et que les traversiers ne semblent pas trop compliqués. Note culturelle: Tout le monde semble très accueillant dans le sud de l’Italie, un peu trop pour nous, qui sommes toujours un peu méfiants… Nous avons finalement profité de conseils et d’un pouce vers l’hostel et d'un pouce de retour vers le port au matin, avec le proprio Marrizio, dont la voiture m'a rappelé la vieille voiture de mon ami Enrico. Les nombreux sens uniques de Brindisi ont aussi rendu la navette Ville-Port assez folklorique…
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Le spectaculaire arena romain de Vérone.

Dans les rues de Vérone.

Le balcon de Juliette, rendu célèbre
grâce à une pièce bien connue de
William Shakespeare.

Suze à Vérone. C'est notre auberge que l'on voit en
haut, sur la colline.

L'Esprit Vagabond dans ses premières grandes ruines
de l'époque romaine. Des dizaines
d'autres sites allaient suivre au fil des ans et des voyages.

Dans les rues étroites de la vieille ville
de Vérone.

Arena de Vérone, intérieur: travaux d'aménagement, puisque
cet arena est encore en activité!

Suze, Place St-Marc de Venise, à l'époque où il était non
seulement permis d'y nourrir les pigeons, mais où des
kiosques (à droite) vendaient même des graines aux touristes.

En train de dîner au bout d'une ruelle
en cul-de-sac se terminant au
bord d'un canal, Venise, 28 avril 2003.

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Note (2012)
Si je parle de traversier, à Brindisi, c'est que si nous étions aussi loin au sud de l'Italie à ce moment-là, c'était pour nous embarquer sur un bateau vers la Grèce...
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samedi 20 avril 2013

Développement humain 2013

Il y a quelques semaines sortait le rapport annuel du PNUD, le Programme des Nations Unies pour le développement, rapport qui fait état du positionnement des diverses nations de l'ONU en termes de développement humain selon un indice composite (L'IDH).
Au moment de la publication du rapport, les médias mentionnent à chaque année un sommaire de quelques lignes, essentiellement basé sur l'indice général peu révélateur et mettant le focus sur la position du Canada selon cet indice.
Même si je suis loin d'avoir terminé ma lecture du rapport détaillé (une brique de 228 pages), j'ai tout de même effectué un premier survol et en ai tiré quelques observations pour qui s'intéresse au développement et à la coopération internationale.
Le top 10 de l'IDH et les inégalités
Quand on y regarde de plus près, l'Indice de Développement Humain qui est le plus intéressant du rapport est celui qui tient compte du contexte des inégalités.
En gros, l'indice général incorpore beaucoup de facteurs (et plusieurs facteurs économiques, dont le PIB par habitant, par exemple). L'indice ajusté en fonction des inégalités cherche à reclasser les pays selon la répartition des richesses que l'on a intégrées via les facteurs économiques. Par exemple, si on avait un pays de 100 habitants dont le PIB par habitant avait doublé en quelques années, mais dont le résultat serait dû à la fortune gigantesque d'un seul de ces 100 habitants, on ne pourrait pas parler à proprement dit d'évolution en termes de développement humain pour cette micro-société. Pourtant, selon l'indice général, ce pays aurait progressé. Seul l'indice ajusté en fonction des inégalités nous permettrait de voir qu'en fait, un seul individu a progressé en termes de richesses, et que le reste du pays est resté stable (dans cet exemple simplifié; on pourrait facilement imaginer un pays dont le PIB progresse mais dont la majorité des citoyens d'appauvrit).
La position du Canada, claironnée dans les médias comme étant 11e (une première hors du top 10 depuis longtemps, déjà décevant en soi)... est en fait 13e, si on tient compte des inégalités. On se souviendra avec humour de la fierté de notre premier ministre quand, au début des années 90, le Canada était #1, le «plusse meilleur pays du monde»... On nous dira par la suite que les Conservateurs au pouvoir ne font aucune différence et que le pays se porte très bien, même en termes économiques...
Pour les lecteurs qui sont des fans du modèle américain, un modèle d'efficacité et dont le monde est censé s'inspirer (hum) - et qui a servi de comparaison pendant la crise sociale du printemps 2012 - notez que la 3e position des É-U à l'indice général tombe directement à la 16e position quand on intègre les inégalités à l'indice. Notons à titre comparatif que le reste du Top 5 - les positions 1, 2, 4 et 5 - ne changent pas entre les deux indices. Il s'agit de la Norvège, l'Australie, les Pays bas et l'Allemagne (c'est la Suède qui se hisse au 3e rang).
Un oeil sur mes pays
Quand on regarde dans la liste des pays avec un indice moins élevé, on note évidemment les pays en développement - et je consulte toujours cette liste à la recherche de "mes" pays de prédilection en matière politique et sociale. Ainsi, c'est sans surprise que l'on retrouve Cuba dans le club des pays à développement humain "élevé" (le Canada est classé "très élevé", il y a aussi "moyen" et "faible"), l'Argentine dans les "très élevé" et l'Équateur dans la catégorie "élevé", avec un classement au 89e rang de l'indice général, mais qui grimpe au 69e rang quand on tient compte des inégalités. L'Équateur n'est donc pas un pays riche ni à développement humain très élevé, mais au moins, cette richesse relative y est beaucoup mieux répartie que dans d'autres pays à l'IDH général similaire. Pour Cuba, notons que son classement est donc remarquable vu ses facteurs économiques relativement faibles.
Observation également révélatrice: la position du Vénézuela, l'héritage de Hugo Chavez dont on parle beaucoup ces jours-ci, qui est classé 71e (66e en IDH ajusté aux inégalités). Ce pays latino aux politiques de gauche est donc mieux classé que ses voisins gouvernés à droite pendant les dernières décennies, comme le Guatemala (133e/92e), la Colombie (91e/74e), El Salvador (107e/83e) ou encore le Honduras (120e/84e et où le coup de 2009 permettait à la droite de prendre le pouvoir).
La question des genres
Au passage, pour ceux qui s'intéressent aux inégalités entre les genres, le Canada n'est pas non plus un modèle, avec sa 18e place, mais on peut encore se consoler quand on voit le classement des États-Unis à ce niveau, au 42e rang, entre les Émirats Arabes Unis, l'Albanie et la Malaisie. On notera que cet indice d'inégalités de genre est lui aussi intéressant, quand il permet de voir que le Qatar, classé 36e pays du monde selon l'IDH général, est classé 117e en termes d'inégalités de genre. Une fois de plus, à ce niveau, on retrouve parmi les meilleurs pays, des pays tels les Pays Bas, le Danemark, la Norvège et la Suède. C'est à se demander pourquoi les médias nous cassent les oreilles avec les modèles anglo-américains en nous rabattant sans cesse les problèmes de la vieille Europe, puisqu'une plus grande proportion de leur population y vit mieux! Où veut-on vivre: dans un pays avec 3 multimilliardaires et 30 millions de pauvres, ou un pays avec 30 millions et 3 personnes qui vivent bien sans avoir de millionnaire dans le lot?
Le rôle des dépenses publiques dans le développement humain
Le rapport du PNUD ne sert pas seulement à publier un classement des pays selon l'IDH. Il sert surtout à publier le résultat de diverses recherches et de diverses statistiques sur le développement un peu partout dans le monde. Ainsi, on peut par exemple y constater que selon les études statistiques, il y a une forte corrélation positive entre l'IDH des pays en 2012 et leur historique de dépenses publiques en santé et en éducation. Autrement dit, la chute de certains pays (comme le Canada) est directement liée à leur politiques d'austérité en terme de dépenses publiques en santé et éducation (et vice-versa). Il y a une aussi forte corrélation positive entre le taux de survie des enfants de moins de cinq ans et l'historique des dépenses publiques par habitant consacrées à la santé. La droite aura beau glorifier les modèles économiques néolibéraux et basés sur les régimes et systèmes privés, les analyses statistiques basées sur les données mondiales nous montrent l'importance des dépenses publiques en santé et éducation sur une population, et ce, à moyen et long terme.
New York et le modèle social du sud de lutte contre la pauvreté
Parmi les informations que l'on retrouve dans le rapport du PNUD, j'ai bien aimé le «témoignage» du maire de New York sur le programme Opportunity NYC Family Rewards, un programme qui s'inspire de programmes de plusieurs pays du Sud, dont le Brésil et le Mexique et qui a ouvert la porte à d'autres initiatives en transport urbain et en éducation, entre autres. Une belle leçon que bien des dirigeants du Québec et du Canada devraient imiter avant de critiquer - et ignorer - ce qui se fait ailleurs dans le monde.
Le contexte du développement humain en 2012 et les manifestations dans le monde
Je termine mes observations sur une citation particulièrement intéressante au niveau de son intégration des mouvements sociaux qui ont lieu sur la planète depuis quelques années. Évidemment, après notre printemps québécois, difficile de ne pas penser que toutes ces observations s'appliquent également à notre société.
Le mécontentement est de plus en plus important au Nord comme au Sud, car les peuples veulent pouvoir exprimer davantage leurs inquiétudes et influencer les décisions politiques, en particulier en matière de protection sociale de base. Les jeunes se trouvent parmi les contestataires les plus actifs. (...) L’histoire fourmille d’exemples de rébellions populaires contre des gouvernements irresponsables. De tels soulèvements peuvent faire dérailler le développement humain car les troubles sociaux entravent l’investissement et la croissance et les gouvernements autoritaires dévient les ressources pour maintenir la loi et l’ordre.
Il est difficile de prévoir le moment où les sociétés atteindront les seuils de basculement. Les manifestations massives, en particulier des personnes instruites, surviennent souvent lorsque les populations se sentent exclues des décisions politiques et que les perspectives économiques moroses réduisent le coût économique d’y participer. Ces «formes de participation politique intense» sont aujourd’hui plus faciles à coordonner grâce aux nouveaux outils de communication de masse («Vue d'ensemble», p.7).
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lundi 15 avril 2013

Europe 2003: Munich et Dachau

Note: Ce billet s'inscrit dans une série «Spécial 10e anniversaire de vagabondages»
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Note 2012: Nous étions passé par Salzbourg en route de Vienne vers Munich. Je n'ai aucune entrée pour les queques jours passés à Munich dans mon journal de voyage - à part quelques détails personnels. Par contre, j'ai une courte entrée pour la visite à Dachau, près de Munich... et quelques photos d'une ville dont j'ai gardé un excellent souvenir.
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Journal de voyage, 26 avril 2003
Dachau
Toute la journée du 26 a été consacrée à la visite de Dachau, le mémorial édifié dans l’ancien camp de concentration, vestige du premier véritable camp établi par le régime nazi. Une visite instructive, émouvante, parfois incroyable, mais nécessaire. Savoir était une chose. Berlin nous a fait comprendre le communisme à l’époque du mur, Dachau nous aura fait comprendre l’horreur des camps de concentration. Plus encore, Dachau nous a ému, nous a fait sentir et réaliser à quel point nous sommes choyés d’être des personnes libres et avec des droits fondamentaux. Dachau, aujourd’hui, représente une grande leçon d’histoire et de morale.
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Monument à l'entrée de Dachau, un devoir de mémoire.

Le Siegestor, un arc de triomphe qui - si ma mémoire est
bonne - était près de l'Université.

«Le travail rend libre», citation originale inscrite
dans la grille d'entrée de Dachau.

L'hôtel de ville néo-gothique de
Munich (Neue Rathaus).

Dans le Englischer Garten, un des parcs urbains les plus
agréables que j'ai pu visiter dans le monde.

Suze à Karlplatz, cliché pris sur l'impulsion du moment,
chose que nous ne faisons que rarement lors de ce
voyage au budget-photo limité (caméra 35mm à film).
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dimanche 7 avril 2013

Europe 2003: Passage en Autriche et en Slovaquie

Note: Ce billet s'inscrit dans une série «Spécial 10e anniversaire de vagabondages»
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Journal de voyage, 20 avril 2003
Vienne
Arrivé à Vienne le dimanche de Pâques, où tout est fermé (idem pour demain, lundi de pâques). La ville est un mélange de modernisme et de renaissance (peu de baroque ici, semble-t-il) et vit au rythme de la musique de Mozart, Beethoven, Strauss, Haydn… un intéressant mélange de 16e et 17e siècle et de ville au rythme résolument moderne. Certains quartiers rappellent Londres, l’achalandage et la vitesse en moins.
Vienne a deux défauts. Un, elle succède à Prague dans le voyage, donc en paraît moins belle, même si nous devons avouer que son architecture a un aspect très romantique et calme. Deux, entrer en pays germanophone de culture et capitaliste de tradition après la visite de l’ex-Allemagne de l’est et de la République Tchèque nous laisse penser que tout est réellement très cher à Vienne, même si globalement, c’est pas si pire qu’avant notre entrée en République Tchèque.
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Journal de voyage, 21-24 avril 2003
Bratislava
… Bratislava, capitale de la Slovaquie, question de nous donner un petit goût de ce pays nouvellement indépendant des tchèques et du communisme. Il s’agit d’une ville marquée par l’ancien régime, qui se cherche dans son modernisme et qui a du chemin à faire en économie de marché, mais dont le vieux centre-ville a beaucoup de charme malgré tout. Le quartier résidentiel de l’autre côté du Danube est étrangement fascinant d’uniformité grise et offre une fenêtre fascinante sur la période communiste. Le château demeure impressionnant malgré une restauration incomplète et désuète. Un autre vestige de l’ancien régime, qui a un peu l’air triste tout en faisant partie de l’histoire de Bratislava.
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Salzbourg
Nous nous sommes arrêtés 3 minutes pour changer de train, mais les environs avec les montagnes enneigées m'ont rappelé Vancouver; anecdote amusante, puisque les deux villes sont en lice pour offrir les jeux olympiques d’hiver de 2010.
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Suze dans la gloriette du château de Schönbrunn, Vienne.

La Cathédrale de Vienne (Stephansdom).

Suze qui cherche une information dans notre guide de
voyage... avec en arrière-plan une boutique de photos
et de développement, qui n'existe certainement plus
aujourd'hui. Anecdote: les photos de ce voyage du
printemps 2003 ont toutes été prises avec un appareil
35mm à film.

Suze qui pose devant le palais Schönbrunn - le Palais de Sissy. 

Un souvenir amusant: le célèbre labyrinthe de Schönbrunn,
un jeu auquel on se prêterait à nouveau lors
 de notre passage à Vienne en 2011.
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Notes [2012]
Je n'avais pas écrit beaucoup dans mon journal de voyage lors de mon passage à Vienne, peu inspiré après Prague, mais aussi probablement fatigué par mes longues journées de marche dans la ville. J'ai gardé un souvenir très vif du vide de Vienne pendant les 2 jours fériés de notre arrivée, où nous n'avions eu peine à trouver une pizzéria ouverte et avions réussi à acheter des pâtes dans un dépanneur du sous-sol d'une des gares pour nous cuisiner un souper à l'auberge de jeunesse.
Lors de mon passage en 2011, Vienne avant Prague cette fois-ci, j'ai été étonné de l'incroyable beauté de Vienne à comparer au souvenir de 2003 (beauté classique mais loin du wow-facteur de Prague)
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