mardi 31 juillet 2012

Inukshuk sur Piekouagami

Je suis passé par Roberval dimanche, et j'ai pu (re)voir les nageurs dans le cadre de la parade officielle post-compétition, incluant le nouveau champion Trent Grimsey, un australien qui a passé à 4 minutes du record vieux de 12 ans. J'ai aussi chaudement applaudi Ivana Sitic, la nageuse croate que j'avais vu quitter Péribonka avec quelques difficultés et qui a complété la Traversée dans les temps réglementaires.
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J'en ai profité pour suivre la nouvelle bordure lacustre, une belle promenade/piste cyclable qui part de l'Église Notre-Dame et se rend jusqu'à la marina, tout cela en bordure du Lac St-Jean (à l'exception d'une petite portion à réaliser après le déménagement de la prison).
Le long de la promenade lacustre, j'ai découvert avec surprise un beau groupe d'Inukshuk. Quand on connait ma propension à en dresser à l'étranger dans diverses circonstances, on ne s'étonnera pas de mon ravissement devant cette initiative individuelle, dont voici quelques photos.





Au loin, l'île au couleuvres, dont j'avais publié des photos il y a quelque années déjà.
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* Pour les curieux (et les comiques), Piekouagami est le nom Ilnu du Lac St-Jean.

samedi 28 juillet 2012

Piekouagami (2)

Seconde partie de mon diptyque sur le départ des nageurs de la 58e Traversée Internationale du Lac St-Jean, départ auquel j'ai assisté ce matin à 8h sur le quai de Péribonka, petit village situé à l'embouchure de la rivière et du Lac et lieu historique du départ de ce marathon de 32 km.


Il y avait une belle foule d'amateurs venus voir les athlètes, sur le quai, et il faisait un temps superbe. peu de vagues et pas de vent.


J'ai pu assister à la présentation de chacun des 28 nageurs et nageuses à participer à la compétition. Ma surprise (cette photo), la néerlandaise Irene van der Laan était présente pour le départ... elle qui a participé à  sa première Traversée en 1983 et dont les belles années ont marqué ma jeunesse.


Chaque nageur sera accompagné par un guide et son entraîneur et ceux-ci étaient fins prêts à quelques minutes du départ.


Cinq minutes avant le coup d'envoi, les nageurs s'approchent du Lac sous les applaudissements de la foule.


Premiers contacts avec l'eau de Péribonka. Selon les gens sur place, l'eau de la rivière était à 64 degrés (F) ce matin, et le Lac serait à environ 68-69 degrés au cours de la journée.


Les nageurs s'approchent du fil de départ.
Pour assister au départ lui-même, vous pouvez visionner l'extrait vidéo du billet précédent.
Au moment du départ, les nageurs doivent remonter le courant de la rivière Péribonka jusqu'à une bouée, puis revenir et se diriger vers l'embouchure de la rivière et entreprendre le trajet vers Roberval, 32 km plus loin.


Voici le peloton de tête dépassant le quai et se dirigeant vers la première bouée.


Et quelques minutes plus tard, revenant vers la bouée qui les dirigera dans le Lac lui-même.


Dernière vue des nageurs et leurs guides et entraîneurs; déjà on distinguait trois groupes, et celle qui ferme la course, une jeune croate qui a connu un départ plus lent que les autres, et que l'on peut voir alors qu'elle vient de contourner la dernière bouée de Péribonka.


C'était L'Esprit Vagabond, à Péribonka, au Lac St-Jean, impressionné par les 28 personnes qu'il vient de voir plonger dans les eaux froides pour une Traversée aussi longue et aussi difficile que celle du Lac St-Jean.
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Note: Étant au Lac pour assister à des noces, je ne peux malheureusement pas aller rejoindre les nageurs à leur arrivée. Je vous invite à suivre la compétition via le site officiel ou leur page Facebook. On peut aussi visionner des reportages en direct sur le Lac ici.

Piekouagami (1)

Un court extrait vidéo, capté ce matin au départ des nageurs de la 58e Traversée Internationale du Lac St-Jean. Photos à suivre dans un billet à part.
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lundi 23 juillet 2012

Quatre Unes, deux zéros

L'autre jour, je vous parlais d'une très intéressante étude sur les premières pages des quotidiens payant de Montréal couvrant une grande partie de la grève étudiante.
Un peu plus tôt aujourd'hui, je vous mentionnais avoir participé à la manifestation du 22 juillet, et ne pas avoir lu (à ce moment-là) les journaux sur l'événement.
Une photo circule depuis ce matin sur les réseaux sociaux; elle regroupe les premières pages des quatre quotidiens payants et les deux quotidiens gratuits de la métropole.
Voyez par vous-mêmes:

Quatre des premières pages mentionnent la manifestation importante d'hier. Deux l'ignorent complètement. Il s'agit évidemment des quotidiens du groupe Quebecor. Qu'y avait-il de si important hier à Montréal pour ignorer une marche de 50 000 personnes? Il y avait le festival Juste pour Rire, dont on parle en Une des deux quotidiens de Quebecor. Que le festival de M. Rozon (grand pourfendeur du mouvement étudiant) se retrouve ainsi publicisé gracieusement par les quotidiens qui ont le plus ignorés (et dénigrés) le mouvement n'est certainement pas une coïncidence, puisque par hasard, les vedettes du Star Académie de Quebecor convergeront justement pour nous faire rire (?) dans un spectacle offert par le festival en question (voir Une du JdeM).
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Salmigondis de juillet

Le mois de juillet se terminera bientôt et j'ai l'impression que l'été vient à peine de commencer. Peut-être que cette impression est due au fait que le printemps a été particulièrement présent cette année?


J'ai profité de juillet pour effectuer quelques visites dans les festivals de Montréal, passer par l'Estrie et Ottawa (à deux reprises!), recevoir la visite de parents et amis, et revoir quelques amis que j'avais suivi lors de leur séjour au Burkina Faso (alors que j'étais moi-même en Andalousie) - j'avais également voyagé en compagnie de quelques-uns d'entre eux au Maroc.


Un des amis en question s'était lancé un défi personnel; faire le trajet Québec-Montréal aller retour en vélo, et nous visiter lors de son court séjour à Montréal. Il a décidé de réaliser ce projet alors que le festival Nuits d'Afrique battait son plein. Le groupe s'est donc en partie reformé l'espace de deux weekend, pour assister à un spectacle de musique burkinabé au Parc Lafontaine ainsi qu'à la projection du film Julie et Roméo, également burkinabé. Hier soir devait être le point culminant avec le spectacle de clôture du festival, mais semble-t-il que le chanteur a eu des problèmes de visa et n'a pu entrer au pays pour se produire à Montréal, nous avons donc assisté au spectacle de remplacement, mais sans autant de conviction. (C'est moi qui fait preuve de mauvaise foi où bien ce genre de choses aurait rapidement été réglée si ça avait été un humoriste venu ici pour Juste Pour rire?)
Entre temps, j'ai grimpé au sommet du Mont-Royal, ce qui m'a rappelé cet automne où j'avais décidé de faire cet exercice deux à trois fois par semaine avant que la température ne m'empêche de poursuivre.


J'en ai profité pour assister au Tam-Tams du dimanche après-midi, et ensuite, j'ai participé à la désormais traditionnelle manifestation du 22 du mois (on a parlé de 80 000 personnes sur place, mais mon estimé personnel était plus d'environ 50 000 - je n'ai toujours pas lu les journaux sur la question).


À l'occasion de la manifestation, j'ai aussi vu que le Frites Alors! sur St-Denis offrait des Charest Burger original et que l'École de la montagne rouge avait une fois de plus créé des oeuvres engagées intéressantes, comme ce drapeau du Québec courbé pour intégrer une oie en son centre, accompagné du slogan: Je me soulève.


Sinon, samedi soir, j'ai assisté au feux d'artifices de la France sous le thème de Jules Verne, mais comme j'étais au vieux-port, je n'avais pas accès à la piste sonore du spectacle, seulement à son aspect visuel. Ceci dit, c'était très beau, mais je n'y connais rien en pyrotechnie. Avec la thématique, j'ai pensé voir des ballons, et à un moment, des méduses, mais c'était peut-être mon imagination.


La soirée de dimanche nous aura également vu déguster d'excellentes bières du St-Bock, qui me rappelle toujours les lancements de la revue Brin d'éternité, et j'ai remarqué la jolie devanture du théâtre St-Denis, décorée spécialement pour Chantons sous la pluie, un musical adapté du classique par Denise Filliatrault.
L'ensemble de ces activités, plus quelques randonnées en vélo, m'a fait traverser à quelques reprises le site du festival Juste pour rire... et ma foi, je ne sais pas ce que j'ai avec ce festival-là en particulier, mais mon timing semble constamment mauvais. À chacun de mes passages, il n'y avait rien, aucune activités, et le nouveau labyrinthe érigé sur Maisonneuve au coin de Jeanne-Mance était toujours fermé.


J'ai tout de même remarqué la petite fausse tour Eiffel qui se dresse sur la Place des Arts (je n'ai pas trop compris pourquoi, ni si ça devait faire rire), et le point culminant de mon passage a été de me prendre en photo devant un miroir déformant. bref, pour le spectaculaire, on repassera.


Et vous, comment est votre été?
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vendredi 20 juillet 2012

Une bouteille littéraire à la mer

L'autre jour, en me baladant dans mon quartier (la Petite Patrie), je suis tombé sur une boite de vieux livres, abandonnés sur le trottoir. invendus après quelque vente de garage. Par curiosité, j'ai fouiné un peu dans la boite. Mon amie Suze s'y est trouvé deux classiques: une édition de The Scarlett Letter et un recueil de Franz Kafka. Pour ma part, j'ai remarqué, tout au fond de la boite, un vieux numéro de la revue STOP.
Montage: Revue Stop #5. Extraits de couverture et
pp. 42-44-45. Extrait d'une illustration: J. Messier. 
La chose a évidemment attiré mon attention, puisque STOP est la revue dans laquelle j'ai publié ma toute première nouvelle (c'était en 1992). Le numéro du fond de la boite était par contre un peu plus vieux que ça; il s'agissait du 5e numéro de la revue, publié en 1987. L'exemplaire abandonné était même incomplet, puisque la couverture arrière et une bonne moitié du numéro manquait.
J'ai quand même consulté le sommaire (curieux de voir si j'y reconnaîtrais des noms).
Et j'ai eu la belle surprise de tomber sur le nom de mon ami Daniel Sernine. En effet, ce numéro 5 de STOP proposait une nouvelle intitulée La Bouteille. J'ai feuilleté mon demi-exemplaire à la recherche du texte mais malheur, c'était en plein milieu de la nouvelle de Sernine que celui ayant déchiré cet exemplaire en deux avait posé son geste! J'avais donc découvert une moitié de nouvelle de Daniel Sernine!
J'ai eu l'idée de fouiller plus à fond dans toute la boite, et miracle: j'ai retrouvé un autre morceau de cet exemplaire de STOP, couvrant la fin de la nouvelle de Sernine et le début d'un autre texte, mais sans plus.
J'ai donc ramené les morceaux de cette trouvaille chez moi afin de lire cette nouvelle. À la lecture du texte, je me suis souvenu en avoir déjà lu une version (j'ai établi plus tard que ça devait être dans le recueil Les Portes Mystérieuses, en 1993).
J'ai donc consulté le DALIAF, afin de situer la nouvelle dans l'oeuvre de Sernine. J'ai alors appris que La Bouteille était la première nouvelle publiée par Daniel Sernine. La publication originale apparaissant au sommaire de Requiem #5 en 1975*. J'allais aussi découvrir qu'en fait, les reliefs de cet exemplaire de la revue STOP m'offrait la 4e édition de cette nouvelle!**
À vingt ans, Daniel Sernine ne pouvait prévoir que sa bouteille littéraire se rendrait aussi loin que dans une boite dans la Petite Patrie en 2012 et que je tomberais dessus par hasard.
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* Le même numéro de Requiem proposait également une autre nouvelle de Sernine intitulée Jalbert.
** Reparution dans Légendes du vieux manoir (Sélect, 1979), puis dans A-Z (21/22, 1987), dans STOP (5, 1987) et enfin, une nouvelle version dans Les Portes mystérieuses (Héritage, 1993).

mardi 17 juillet 2012

En visite à la PDA et la maison de l'OSM

Je vous avais parlé, il y a plusieurs mois, de ma tentative infructueuse de visiter la maison de l'OSM...
Eh bien l'Orchestre a tenu ses promesses et m'a réinvité afin de visiter la salle de concert nouvellement construite, et même à assister à un concert gratuit de l'OSM; une répétition publique, mais une répétition d'une durée considérable; plus de 2h30.
J'ai profité de l'occasion pour prendre quelques photos de la Place des Arts, qui a été sérieusement modifiée avec l'arrivée de cette nouvelle salle de concert et avec les travaux repensant l'ensemble du quartier des spectacles et la Place des festivals.
L'intérieur de la PDA offre plusieurs possibilités de photos amusantes, alors voici d'abord le résultat de mes errances pré-concert dans la nouvelle Place des Arts:


L'entrée de la 5e salle.


Couloir animé de divers jeux de lumières et rétroprojections.


Il y avait une exposition décor-costumes-théâtre-opéra lors de mon passage.


Cette structure (de Pierre Granche, intitulée Comme si le temps... de la rue) est là depuis un bon bout de temps. Ce n'est pas laid, mais pas particulièrement beau non plus. Sous certains angles, c'est intéressant, mais son emplacement ne semble jamais mettre en valeur l'oeuvre en question, en tout cas pour ce visiteur-ci. L'artiste est celui ayant réalisé les oeuvres de la station de métro Namur.


Autre jeu de lumière dans le couloir menant au hall principal. Souriez.


Pour peu que vous ayez de l'imagination, vous pourriez vous croire dans un vieux vaisseau des premiers Star Wars en regardant dehors par le tunnel-de-lumière. (Oeuvre intitulée L'artiste est celui qui fait voir l'autre côté des choses, du même artiste qui a réalisé les vitraux de la station de métro Côte-des-Neiges).


Yeux fermés...

...puis ouverts.
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La nouvelle salle de l'OSM - appelée l'Adresse Symphonique - est très impressionnante, autant par sa conception que par son humble beauté qui provient de l'utilisation du bois de hêtre dans toute sa décoration.
Le jour de la visite, l'orchestre y est allé de quatre oeuvres démontrant l'étendu de son répertoire; une démonstration spectaculaire d'ailleurs (je ne me souviens plus des détails, j'aurais dû prendre des notes; du Ravel, une oeuvre espagnole très divertissante, une oeuvre québécoise plutôt sombre et tragique, et j'oublie malheureusement la 4e). L'orchestre était dirigé par le chef assistant Nathan Brock pour l'occasion.


L'orgue Casavant de la salle de l'OSM n'est pas terminé, loin de là, il doit comporter plusieurs autres centaines de tuyaux d'ici à la fin de son installation dans quelques années.


L'ensemble de la salle, des planchers aux mezzanines, balcons et loges est en bois; ce qui lui donne une allure sobre mais très classe. On notera également l'absence de points morts ou de colonnes, ce qui donne un ensemble de places (plus de 2000) avec une vue complète sur la scène.


Si j'ai bonne mémoire, la scène est la seule partie de la salle constituée d'une sorte différente de bois, en raison du besoin de vibration spécifique qui aide les musiciens à sentir l'ensemble. On voit également sur cette photo une partie du plafond ajustable selon le type d'acoustique désiré.
Aussi, toute la salle est isolée acoustiquement du reste de l'univers - la salle est une sorte de boite qui repose sur des piliers appuyés sur des coussins isolants, et ses murs donnent sur un vide protégeant la salle des bruits et vibrations de l'extérieur.
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Si on a raté la visite gratuite, on peut toujours faire une visite virtuelle à 360 degrés, grâce à ce site interactif.
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lundi 16 juillet 2012

Agence: Site officiel, articles et photos

Le lecteur attentif aura peut-être noté que je suis membre, depuis quelques temps déjà, de l'Agence Artistique Valérie de Launière, agence représentant quelques auteurs ainsi que plusieurs acteurs et actrices.
Si je mentionne le fait dans un petit billet, c'est pour attirer votre attention sur la toute nouvelle mouture du site de l'agence, où l'on peut (re)découvrir les parcours des artistes représentés par Valérie.
On peut donc y consulter la page consacrée à votre humble blogueur, page orientée vers la littérature de voyage.
Ainsi, six articles - chacun avec une photo - présentés spécialement pour le site de l'Agence, y sont disponibles. (Les lecteurs qui me suivent depuis longtemps remarqueront que ces articles sont dérivés de notes et commentaires parfois publiés sur ce blogue, pendant les voyages en question).
Les autres articles mentionnés sont des liens directs vers des textes écrits pour ce blogue pendant mes séjours à l'étranger. L'ensemble des onze textes présentés par le site couvrent des lieux situés dans onze pays différents et tous les continents où j'ai mis les pieds.
Bonne lecture, et bonne visite à l'Agence.
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dimanche 15 juillet 2012

Nous sommes avenir: Le manifeste de la CLASSE

Poursuivre un idéal politique est tout sauf risible, tout sauf cynique.
Au Québec, où l'on vit dans un univers politique plutôt stérile, les manifestations dérangent, puisque nous avons la politique tranquille. En fait, on peut même dire que le Québec, politiquement, a plutôt été endormi depuis le dernier référendum (et ça remonte à 17 ans déjà). Pire, on a souvent l'impression (erronée je l'espère) qu'une majorité (silencieuse) de citoyens réduit la démocratie à un simple vote aux quatre ans.
Nous avons donc collectivement oublié le temps des révolutions qui, mêmes tranquilles, s'effectuaient à coup de protestations et de manifestes. Que l'on pense seulement au Refus Global et son importance sur l'identité québécoise (malgré le fait que Borduas a d'abord été considéré comme un anarchiste - certains parallèles sont amusants avec le recul historique, non?).
C'est donc avec étonnement que le Québec a semblé accueillir le manifeste de la CLASSE, publié dernièrement et intitulé Nous sommes avenir.
Pourtant, ce manifeste s'inscrit en parfaite continuité avec les propos de l'association étudiante, et constitue en quelque sorte l'aboutissement logique d'une prise de parole collective effectuée par cette association avec ses consoeurs (FECQ et FEUQ) depuis le début du mouvement étudiant le printemps dernier.
Mais ce manifeste, il vient aussi confirmer ce dont je parlais moi-même ici, dans un billet qui évoquait les racines de la contestation étudiante, qui dépassent la seule question des droits de scolarité pour couvrir le modèle néolibéral dans son ensemble. L'idée que cette opposition à une politique néolibérale trouve ses origines dans une population étudiante informée (et formée) à l'analyse politique des 30 dernières années et qui cherche une justice sociale qui dépasse les considérations personnelles de ses membres.
J'avais également dénoncé l'appellation "juste part" dans ce billet-ci sur le principe d'utilisateur-payeur, principe que la CLASSE dénonce directement dans son présent manifeste. Enfin, les idéaux exprimés dans le document, que l'on peut également lire dans son ensemble sur le site du journal Le Devoir, font aussi écho à ce que je dénonçais moi-même dans ce billet publié à l'automne dernier, sur les politiques de droite, ce qu'elles impliquent comme consensus passif, et leur échec à assurer une meilleure richesse collective ou à protéger le bien commun.
Certains ont déjà dénoncé le document, s'attaquant principalement à un effet de style (la phrase Nous sommes le peuple), mésinterprétant volontairement cette envolée lyrique signifiant clairement que les signataires se considèrent partie prenante du peuple (par opposition à l'image simpliste "étudiants versus contribuables", alimentée par le PLQ tout le printemps). Aussi, ce "Nous" me paraît inclusif, dans le contexte du manifeste, je me sens part de ce "nous" même si je ne suis pas moi-même étudiant et je suis persuadé que c'est dans ce sens qu'il doit être compris. D'autres ont ajouté leur apport au manifeste en défendant les principes philosophiques et politiques sur lesquels ils s'appuie.
Que l'on soit d'accord ou non avec les actions - ou avec l'idéologie de gauche - évoqués dans le manifeste, il faut reconnaître la cohérence et le souffle de ce mouvement, ainsi que l'élan qui pousse ces étudiants à tenter de convaincre, démocratiquement, les gens du bien fondé de leurs idées politiques (pour paraphraser le doctorant en philosophie Renaud Picard).
Poursuivre un idéal politique est tout sauf risible, tout sauf cynique. On devrait tous saluer cette bouffée d'air frais dans le débat politique québécois, peu importe nos opinions* sur les questions que ce manifeste soulève.
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* Bien que j'imagine sans trop d'effort que le Parti Libéral fera tout pour ridiculiser cet effort et éviter ce genre de débats politiques.

Le Village version 2012

À chaque année, le Village se fait piétonnier, et offre une décoration originale et estivale.
Fermée à la circulation de St-Hubert à Papineau, la rue Ste-Catherine se transforme à chaque été, avec de nombreuses terrasses et activités, selon une thématique qui change à chaque année.


Cette année, un toit de bulles roses surplombe le Village, et deux passerelles permettent d'avoir une vue en plongée sur la rue Ste-Catherine. Sur ce cliché, on peut aussi voir une caméra (objectif noir dans boitier jaune à droite), par laquelle vous pouvez vous faire prendre en photo sur les passerelles et récupérer les clichés en ligne.


Parmi les dessins que l'on retrouve au sol, il y a des marelles, pour les visiteurs ayant gardé leur coeur d'enfant.


J'aime bien le style des autres personnages qui parsèment le parcours, c'est rigolo et sympathique.


Un peu en retrait, du côté sud, on peut apercevoir ce curieux amalgame de lettres juchées sur des tuyaux...


En prenant un peu de recul, on semble deviner que ces lettres cachent un message...


... message que l'on peut découvrir en s'installant à un point précis de l'assemblage. (Au passage, je noterai que ce visiteur-ci appuie à 100% la teneur du message en question).


C'était l'Esprit Vagabond, prenant quelques photos dans le Village, Montréal, été 2012.
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mercredi 11 juillet 2012

Vieux-Montréal steampunk

Connaissez-vous la rue Le Royer à Montréal? Bien peu de gens y passent, car c'est un tout petit bout de rue, piétonne, qui, avec ces quelques fontaines, arbres et bancs, a plus les allures d'un petit parc urbain que d'une rue.
Si je vous parle de cette petite rue du Vieux-Montréal, c'est que dans sa portion sise entre St-Sulpice et St-Dizier, on retrouve actuellement toute une panoplie de machines et de contraptions excentriques qui ne semblent avoir aucune fonction particulière autre qu'artistique.
Les engins en question évoquent le steampunk, malgré l'absence cruelle de vapeur et de bois, probablement parce qu'on n'arrive pas à déterminer à quoi elles pourraient servir et que le matériau principal est particulièrement rouillé (celle de la dernière photo ci-bas pourrait bien faire partie d'une machine à voyager dans le temps conçue à l'époque victorienne, non?).
En passant sur Le Royer la semaine dernière, j'ai capté ces photos de ces étranges choses pleines de roues dentées, d'hélices, de cadrans et de flûtes.






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