mardi 30 novembre 2010

Anecdote cubaine: Un drôle de musée sur la tombe d'un célèbre québécois!

Ce qui est bien avec les voyages en indépendant, c'est que vous ne savez jamais ce que la journée vous réservera comme aventure... ou comme rencontre.
C'est ainsi qu'une balade dans le Vieux Havane, sur le bord de la baie, vous permet par hasard de tomber sur une sculpture hommage à Pierre Le Moyne d'Iberville, célèbre explorateur québécois né à Montréal dans les années 1600 alors que la ville était toujours Ville-Marie et le Québec pas encore le Québec. C'est que d'Iberville - les plus férus d'histoire s'en souviendront, je l'avais oublié si je l'ai jamais su - est mort à La Havane! On lui a donc rendu un hommage fort mérité avec cette sculpture monumentale qui trône à l'entrée de la Baie de La Havane, entre les vestiges des fortifications de la ville.
D'Iberville est mort en juillet 1706 et a été enterré dans l'église qui est devenue la cathédrale de La Havane. Aujourd'hui, si vous visitez la cathédrale et que - comme moi - vous décidez de grimper dans le clocher de l'édifice (en échange d'un peso), vous accéderez à une petite cour intérieure où se trouve l'escalier du clocher. Dans cette cour, il y a une plaque commémorative "À la mémoire d'un de ses plus illustres enfants" (inscrite en trois langue) installée là par la Ville de Montréal à l'époque où Camillien Houde était le maire de la ville et datée de 1935!
La dépouille de d'Iberville a toutefois été transféré plus tard au Palacio de los Capitanes Generales. Ce Palais abrite aujourd'hui le Museo de la Cuidad, le musée municipal de La Havane.
Nous avions prévu d'accorder quelques heures à la visite de ce musée, dont j'avais lu beaucoup de bien. Entré au musée vers les 16h, nous avons d'abord parcouru une grande salle de son rez-de-chaussée, où justement, on peut apercevoir un portrait de d'Iberville, ainsi que la pierre tombale marquant son dernier lieu de repos. En quittant cette salle fort intéressante, une préposée nous a demandé d'aller visiter l'étage d'abord plutôt que de poursuivre au rez-de-chaussée. Questionnant son insistance, nous apprenions que le musée ne fermait pas ses portes à 18h30 comme nous l'avions cru en entrant, mais plutôt à 17h! Nous devions nous presser, et la préposée nous a assuré que l'étage était plus intéressant.
Rendu en haut, nous avons rapidement compris que les gardiennes étaient pressées de fermer leurs salles après notre passage. Comme nous sommes en Amérique Latine, l'affaire prends rapidement une tournure imprévue. Dans une première salle, nous sommes immédiatement pris en charge par trois gardiennes qui s'improvisent guides en multipliant les informations sur tout ce qu'on voit et en nous demandant ensuite un pourboire. Comme elles nous indiquent que quelque touriste leur a laissé 5 dollars canadiens, je leur change ces dollars contre 5 pesos convertibles; elles gagnent au change (en plus de pouvoir utiliser cet argent localement) et ça ne me coûte pas trop cher de pourboire. Elles ferment la salle alors que nous passons dans la suivante... où la procédure se répète avec d'autres gardiennes-guides improvisées. Je troque cette fois 5 pesos convertibles pour 5 dollars américains, ce qui me coûte un peu moins cher que dans la première salle. Dans la salle suivante, on m'offre de prendre une photo (alors que c'est interdit dans ce musée si on ne paye pas un extra à cet effet au guichet). Une gardienne-guide s'empare alors de mon appareil pour me prendre en photo avec mon ami Arsenio devant un trône après avoir retiré la corde interdisant l'accès la cette pièce de collection (!). Je n'allais récupérer mon appareil que vingt minutes plus tard, après une folle visite éclair des salles du musée - visite ponctuée d'une foule d'informations dans une cascade de courtes conversations, de rigolades, d'échanges de pourboires (qui allait me finalement me coûter 3 des 5 dollars canadiens échangés à l'arrivée à l'étage) et de marche rapide dans les salles. On allait ressortir du Museo de la Cuidad avec le vague souvenir d'avoir vu le premier drapeau cubain fabriqué après l'indépendance, une barque dont nous avions oublié l'origine et le fait que des canadiens avaient participé à la guerre d'indépendance du côté des cubains contre l'Espagne.
Avant de quitter la dernière salle, nous avons été pris par une rafale d'informations débitée trop rapidement par la douzaine de gardienne accumulée autour de nous alors qu'une d'entre elles multipliait les photos avec mon appareil avant de me le remettre! L'ensemble a été tellement rapide que nous nous sommes retrouvés dehors avant d'avoir réalisé que notre visite était terminée, mais nous avons convenu que jamais de notre vie nous avions autant ri lors d'une visite de musée! J'allais constater par la suite, sans aucune surprise*, que toutes les photos prises en vitesse par les gardiennes-guides improvisées étaient floues... où on nous voit tous les trois avec un grand sourire à peine contrôlé sur visage. Une belle collection à la fois tordante et inutile, dont j'ai fait une sorte de collage souvenir. Ce flou est finalement une belle représentation de la rigolade générale qui a caractérisé cette visite surréaliste d'un musée autrement sérieux.
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* Comme je ne crois pas aux photos avec flash, je n'en prends jamais et le flash est désactivé sur ma caméra; que j'utilise toujours en mode semi-manuel. Ainsi, sans éclairage adéquat et sans stabilité, il était peu probable que les gardiennes aient pris de bonnes photos :-).

lundi 29 novembre 2010

Vues (rapprochées) de La Havane

Suite du billet précédent, sur les vues de La Havane, mais cette fois, j'effectue un zoom in pour vous montrer quelques édifices intéressants, vus de plus près.


Coin de rue dans Habana Vieja; un beau mélange de styles et d'époques, tout en hauteur.


Autre "mélange" intéressant que cette vue du dôme du Capitolio aperçu du Barrio Chino (l'ancien quartier chinois de la ville, qui n'abrite plus de chinois, puisque ceux-ci se sont intégré et métissé à la population locale au fil du temps).


L'édifice du Capitole me rappelle vaguement quelque chose, mais je n'arrive pas à identifier quel immeuble célèbre il évoque... :-). Évidemment, on ne parle pas cette ressemblance à Cuba. Notez quelques exemplaires de vieilles voitures dans le stationnement devant l'édifice. 


La charmante Plaza de la Catedral, dominée par la cathédrale de La Havane, un bâtiment étonnant par sa petite taille ainsi que par ses deux tours complètement différentes. Celle au clocher (à droite) se visite, pour peu que vous aimiez monter des escaliers de bois dans le vide! Cette cathédrale n'est pas sans rappeler les premiers bâtiment religieux (maintenant partiellement en ruine) de La Antigua, au Guatemala.


Derrière le Capitole, dans le fascinant quartier résidentiel du Centro - j'y reviendrai -, on retrouve tout de même quelques édifices imposants, comme celui (de droite) qui abrite les bureaux de la compagnie de téléphone. L'immeuble résidentiel (à gauche) ne manque pas d'intérêt non plus et donne une allure certaine à ce carrefour en angle.


À l'intérieur des murailles de la très vaste forteresse de l'autre côté de la Baie de La Havane, on retrouve une jolie petite chapelle dont la façade sobre illustre bien la fonction du complexe.


Plan rapproché sur l'église orthodoxe russe du vieux quartier, l'un des édifices les plus surprenant - et différent - de la ville.


Clocher et tourelles de la Iglesia de Santo Angelo, dans la partie nord de Habana Vieja. Vue captée en fin de journée, du toit de l'église même, où un gentil gardien nous a accompagné.
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Vues de La Havane

Voici un premier billet-photo consacré à quelques vues de La Havane, où j'ai passé la dernière semaine. Ceci  pour montrer la taille (surprenante en ce qui me concerne) de la ville, et pour faire quelques liens entre les divers quartiers et la géographique de La Havane. Ces quelques photos se répondent donc entre elles.


Sur le bord de la baie de La Havane, en quittant la ville par le petit traversier vers Casablanca. On peut voir à droite les dômes de l'église orthodoxe russe.


Vue générale de la partie de la ville qui fait face à la baie et à la Mer des Caraïbes, telle qu'aperçue de la forteresse située de l'autre côté de la baie.


L'édifice du Capitole de La Havane, en plein Centro, capté à la tombée de la nuit.


Le quartier du Centro et de la Vieille Havane, vu du point le plus haut de la ville; le sommet du monument à Jose Marti, héros de l'indépendance cubaine, situé à la Plaza de la Revolucion. On peut distinguer au loin, la coupole du Capitolio.


Le centre de la Havane vu de la forteresse, avec le drapeau national en premier plan à gauche. À part la coupole du Capitole, on peut distinguer, à l'extrême droite, la pointe du monument à Marti, Plaza de la Revolucion, d'où était prises la photo précédente.


Le même drapeau que sur le cliché précédent, vu du bord de mer du Vieux quartier, avec les murailles de la forteresse faisant face à la ville.


L'édifice du port (à gauche), le couvent Saint-François d'Asise (au centre) et les dômes de l'église russe (au loin), vus du clocher de Saint-François, dans le Vieux quartier.


Vue du Vedado, le centre plus "moderne" de la ville, qui va de la Mer des Caraïbes (à l'horizon) à la Plaza de la Revolucion (d'où ce cliché est pris). On reconnaît à l'avant-plan les monuments hommages aux héros de la Révolution cubaine qui ont la taille d'édifices; Ernesto Guevara (à gauche) et Camillo Cienfuegos (à droite).
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vendredi 26 novembre 2010

En bus, en ferry, en Lada et en train?

Autre petit billet cubain, a quelques jours de mon retour... Des bilets plus detaille suivront donc, avec des photos!
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Jusqu'a maintenant, nous avons emprunte quelques transports locaux, dont un minibus, de nombreux autobus, deux Ladas, dont une pour traverser la baie de La Havane par un tunnel. Si les autobus du matin semblent generalement a l'heure - une rarete en Amerique Latine - ceux du soitr sont plus aleatoires - quand ils passent (on a du prendre un taxi pour rentrer un soir apres avoir poireaute plus d'une heure en attente d'un bus qui n'est pas passe). Sinon, nous avons ete soupconnes de vouloire prendre le ferry avec une arme de destruction massive: un couteau suisse! :-)
Cote Lada, j'avoue que ca m'a rappele des souvenirs de jeunesse (j'avais une Lada dans mes annes universitaires a Quebec, il y a longtemps)... surtout que la Lada emprunte etait certainement de la meme annee que la mienne! Cuba offre souvent ce genre de voyage dans le temps.
J'allais presque oublier de mentionner le mojito chez Hemmingway avec vue sur la Russie (nous sommes en pays communiste apres tout, faut bien que ca ait ses avantages) et le spectacle "cubain" pendant lequel on nou sa interprete I Will Always Love you et I Will Survive (hum, bonjour le depaysement).
La nourriture cubaine n'est pas renommee pour etre la meilleure gastronomie au monde; notre experience n'est pas trop mal de ce cote, meme si rien n'est memorable... a part peut-etre ces brochettes sans broches, roties a la poele (pas terrible) surtout quand on a commande une brochette de crevettes et que celles-ci - minuscules en plus - sont beaucoup trop cuites et baignent encore dans l'huile de cuisson.
Enfin, j'ai reussi a utiliser un guichet automatique! Il m'a fallu deviner quelques etapes et boutons a appuyer faute d'indications et en l'absence des instructions habituellement affiches sur les ecrans de ce genre de machines, mais ca a marche.
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Aujourd'hui, nous allons tenter de joindre l'utile (transport) a l'aventure (train electrique) en partant en bus vers le Vieux-Havane, puis en ferry 'a travers la baie, puis en Tren de Hershey, une sorte de train electrique de banlieue, pour joindre Guanabo, aux Playas del Este... et qui dit Playa, dit plage, bien entendu... donc journee relax si on se rend la! (On parle ici de la plage ou les gens de la Havane se rendent pour profiter du soleil et de la mer, et non d'une plage a resort de touriste).
Le retour est moins evident a planifier, avec les horaires de train inconnus a Guanabo (un train passe en soiree selon mes calculs), et une vague rumeur qu'il existe un bus a 5km de Guanabo qui passe 4 fois dans la journee...
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Hasta pronto chers lecteurs,
L'Esprit Vagabond
Miramar, 26 novembre, La Havane.

mercredi 24 novembre 2010

Impressions cubaines (2010)

Hola todos.
Internet lent et intermitent, et clavier sans accent.
Donc limite les possibilites de communications detaillees et elimine virtuellement les possibilites de telecharger des photos sans un cout exhorbitant.
Les details de mes aventures a La Havane (et il y en a eu, des aventures, hehe) seront donc publies a compter de lundi prochain.
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Pour le moment, je peux tout de meme dire que si Santiago de Cuba etait une charmante ville de provnice, La Habana, c'est autre chose. C'est d'abord une tres grande ville, une capitale etendue et achalandee.
La surprise principale est definitivement l'aspect commercial tres developpe, a comparer a Santiago. Soit c'etait deja comme ca depuis des annees, soit c'est plsu ouvert qu'en 2008... probablement un melange des deux phenomenes. On comprendra qu'on est loin du comemrce informel de Lima ou La Paz ou encore Quito, mais tout de meme, c'est etonnant compte tenu du passe de l'ile et de son regime politique.
Grosso-modo, en visitant La Havane, j'ai l'impresion que les cubains sont latinos avant d'etre communistes ou socialistes ;-) Ceci etant dit avec affection a la fois pour les latinos en general et les cubains en particulier.
Nous avons visite le Vieux Havane, un quartier absolument magnifique de charme colonial espagnol, puis le centro, un quartier peu (ou pas) frequente par les touristes, et qui pourtant, s'est avere un des plus interessants de la ville. C'est un quartier residentiel qui a certes connu une periode de grandeur qui est passee, mais qui grouille de vie et qui donne une vue sur la vie des gens ici, au lieu de n'etre constitue que de musee ou autres attraits touristiques.
Le quartier Vedado visite aujourd'hui est un quartier latino moderne ou peu de choses fascinent vraiment mais qui comporte son lot de grandes avenues et de larges boulevards agreables a parcourir, en plsu de quelques monuments incontournables et de quelques heros a cheval; certainement la representation la plus freqente en Amerique latine.
Sinon, il y a la mer des caraibes, tout autour, jamais loin de nous, et l'agreable Malecon, le boulevard qui longe la mer sur tout les cotes de la ville. Et il y a le soleil, et le vent, et les vieilles voitures americaines des annes 40 et 50 et les Ladas des annees 80 en quantite industrielle; ce qui fait que peu importe le coin ou on se balade, le depaysement n'est jamais bien loin pour peu qu'on garde les yeux ouverts.
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Des billets detailles suivront sous peu, aec des photos - La Havane est une ville absolument photogenique, alors je me suis gate!
Hasta pronto amigos, voy a comer algo, con una cerveza Bucanero, o quizas, un mojito... :-)
Hugo, La Habana, Cuba, 24 de noviembre 2010.

dimanche 21 novembre 2010

Telegramo habanero

Hola.
Suis a la habana.
Superbe ville.
Tres grand. Beaucoup plus grand Que Santiago.
Arrive par aeroport de varadero en compagnie de 179 autres passagers. 176 ont pris des bus pour resort plage varadero.
4 ont pris minibus vers habana. hehehe.
Minibus vers habana prends 2h et quelques.
S'est arrete en route pour acheter de la biere pour nous.
(et un cola pour chauffeur).
Hotel tres luxueux selon mes standards.
Bloguerai probablement un peu cette semaine, claviers pas si mal.
Mais connexion lente, alors peu probable pour photos.
hasta pronto.
de la habana, Cuba,
Hugo

mardi 16 novembre 2010

Cuba 2010: Contexte

Pour ceux qui voudraient mettre en contexte mon séjour prochain à La Havane, je vous invite à lire un précédent billet publié sur ce blogue concernant le président Raul Castro et le traitement que les médias en général offrent de Cuba, toujours du même point de vue. Vous comprendrez que pour ma part, je préfère me faire une opinion sur place, comme ce fut le cas à Santiago lors de mes discussions avec les cubains.
D'ailleurs, je ne suis pas le seul à avoir noté cet état de fait dans les médias; vous pouvez lire la chronique de Leo-Paul Lauzon publiée récemment dans le journal Métro.
Lauzon cite d'ailleurs avec aplomb une information qui est très peu connue par le public de nos sociétés capitalistes. Pour la 19e fois depuis 1992 (soit tous les ans depuis près de 20 ans), lors d'une assemblée générale de l'ONU, celle-ci demande aux États-Unis de lever l'embargo imposé à Cuba depuis près de 50 ans. Le vote de cette année à l'ONU a été de 187 contre 2 (sur les 192 états membres de l'ONU). Les deux membres ayant voté contre cette levée sont évidemment les États-Unis, ainsi qu'Israël.
C'est le genre d'information qui donne l'heure juste, plutôt que de continuer à nous fournir encore et toujours le point de vue de l'exilé cubain à Miami.
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Image: Fenêtre coloniale cubaine au Che (montage personnel).
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dimanche 14 novembre 2010

En me préparant pour La Havane

Samedi prochain, je m’envolerai pour la capitale cubaine; La Havane.
Certains se souviendront que lors d’un premier séjour à Cuba, j’avais pu explorer la ville et la région de Santiago de Cuba, dans l’est de l’île. Lors de ce séjour, j’avais aussi assisté aux élections cubaines, et m’étais donc fort intéressé à la situation politique du pays.
Samedi prochain, je mettrai les pieds dans sa capitale pour la première fois. Comme je serai hébergé dans la ville même – et non pas dans un resort de luxe à Varadero – je devrais avoir amplement l’occasion d’explorer la ville et les environs.
Ce séjour - contrairement à mon premier – est donc placé sous le signe de la visite culturelle et urbaine plutôt que sur l’environnement politique de l’île. Évidemment, entrer dans La Havane, 51 ans après l’entrée de Che Guevara demeurera un moment significatif pour le voyageur que je suis et qui, depuis plusieurs années, suit en quelques sortes les traces du Che en explorant l’Amérique latine. Bien que l’aspect politique ne sera pas le focus de ma visite, je vois mal comment faire fi de l’histoire politique du pays en le visitant - à part si vous passez votre temps sur une de ses nombreuses plages paradisiaques - ce que je laisse aux touristes plus conventionnels de l’île. Pour ma part, il sera donc virtuellement impossible d’ignorer cet aspect en séjournant une semaine dans la capitale.
Je ne sais toujours pas quelle sera ma situation Internet sur place. Il y a des cafés Internet à Cuba, donc je devrais pouvoir donner des nouvelles sur ce blogue. Mais comme mon expérience de 2008 m’a démontré que la fiabilité des connexions et leurs capacités sont des éléments variables, je ne projette pas d’être très actif à publier pendant mon séjour. Aussi, comme il s’agit d’un très court voyage (une semaine), il est fort probable que j’accumule mes notes de voyage pour les publier la semaine suivante dans le cadre de billets plus élaborés.
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Image: Fenêtre coloniale cubaine au Che (montage personnel).

mardi 9 novembre 2010

Tintin et moi: Maghreb (et Asie)

Voici (pour le moment) le dernier volet de cette série de parallèles entre mes voyages et ceux de mon idole de jeunesse. Après l'Europe et les Amériques, d'autres régions du monde demeurent en grande partie inexplorées pour ce voyageur-ci. Par contre, même si contrairement à mon héros, je ne suis jamais allé en Chine, au Tibet, dans les Balkans ou au Moyen-Orient, j'ai récemment mis les pieds au Maghreb...
Souvenirs croisés:
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L'aventure maghrébine est importante car c'est la rencontre avec le capitaine! Aussi, pour le lecteur, c'était une découverte de tous nouveaux décors, fort exotiques, comme l'entrée à la mosquée, par exemple. Photos prises au Maroc en 2010; à gauche, Tanger et à droite, Fès.


Lors de mon passage dans certaines villes du Maroc, j'avais souvent l'impression de me trouver dans les pages dessinées par Hergé. les arches au-dessus des rues étroites et les passant en costumes traditionnels, comme sur ces photos (2010): à gauche, à Meknès, à droite, dans Fès El Djedid.


Les arches, mais aussi les maghrébins, les costumes, les portes, je marchais dans les rues explorées par mes héros. Photo de gauche; Fès el Bali ; à droite, medina de Marrakech (2010).


Les occasions ont été nombreuses de revivre les aventures du héros belge, et j'ai trouvé étonnant que les lieux soient aussi similaires malgré le passage du temps - et que l'on continue à utiliser autant l'aide des ânes. Photo de gauche, dans la medina de Fès. À droite, l'homme sur son âne traversant une porte à tympan a été capté à Moulay Idriss. (2010).


Celle-ci m'avait sauté au visage, alors je n'ai pu m'empêcher de prendre les photos. Évidemment, je ne faisais pas face à des gens armés et n'avait pas besoin de m'enfuir; je laisse ces aspects aventuriers à l'imaginaire et profite plutôt du reste! Photo de gauche et de droite: Marrakech (2010).


Au détour d'une rue étroite, la similitude - une fois encore malgré le passage du temps - m'a parfois estomaqué. Les arches, les portes, les costumes, les poutres, les couleurs... tout y étais! Photos du haut (gauche et droite), dans la medina de Marrakech. Photo en bas à gauche, medina de Tanger. En bas droite, à Marrakech. (2010).


Enfin, même si je n'ai pas mis les pieds en Chine, lieu où se déroule une célèbre aventure de mon héros, mon séjour dans le sud-est de l'Asie m'a permis de souvent avoir l'impression de me retrouver au pays du Lotus. Puis, lors d'une soirée dans la charmante ville de Melaka, en Malaisie, je suis tombé sur le dragon de mon enfance (photo du centre, 2009). Déjà, il faut dire, j'avais vécu une rencontre clin d'oeil avec ce dragon, sur un trottoir de Bruxelles, en Belgique, en 2008 (photo de gauche).
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lundi 8 novembre 2010

Tintin et moi: Les Amériques (2)

Suite des souvenirs de mes voyages où j'ai croisé la route de mon ami Tintin. Je le disais dans le billet précédent; l'Amérique latine est un terreau particulièrement fertile pour l'aventurier lecteur du héros belge. L'Amérique du sud, et spécialement le Pérou, offre souvent des paysages et rencontres fascinantes à cet effet; on a l'impression de se retrouver dans une case dessinée par Hergé.
En photo; (cliquez pour agrandir):
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Un classique d'humour bon enfant, la rencontre de nos héros avec les lamas andins, une rencontre que j'ai eu le plaisir de vivre à plusieurs reprises. La photo de gauche a été prise à Intipunku près du Machu Picchu, au Pérou en 2007 et la photo de droite a été captée dans le désert d'Uyuni en Bolivie, également en 2007.


Je me souviens qu'en visitant le site pré-inca de la civilisation Chimu de Chan Chan au nord du Pérou, j'avais été étonné de la ressemblance des idoles retrouvés sur le site avec celui d'une célèbre aventure de mon héros.
Les deux photos ont été prises in situ dans les ruines de Chan Chan, près de Trujillo, en 2007 (et les originaux de ces idoles sont dans le musée du site, sis non loin).


Le train qui va de Cusco à Aguas Calientes (maintenant appelé Machu Picchu pueblo) est un des trajets de train les plus renommés de l'Amérique du Sud; ce n'est donc pas un hasard si nos héros l'ont déjà emprunté dans leurs aventures. Les deux photos de droite et gauche ont été prise au Pérou, en 2007.


Certaines illustration d'Hergé ne font pas partie des albums conventionnels; c'est le cas de celle de droite, qui avait été préparée pour la publication en épisodes - et qui a servi par la suite d'illustration de couverture à une édition spéciale. L'idole qui y est représenté m'est immédiatement venu en mémoire lors de mon passage au museo arqueologico Nacional Bruning et que j'y ai vu celui qui trône devant l'entrée du musée (photo de gauche, Lambayeque, Pérou, 2007).


Les passants et les habitants des petites ville andines croisés par nos héros (dont les aventures ont été dessinées il y a plusieurs décennies) font encore des apparitions aujourd'hui. La photo du haut, à gauche, a été prise à La Paz, en Bolivie (2007). Les photos de gauche et droite au bas ont été prises à Cotogchoa, en Équateur (2007).


Les Andes elles-mêmes - ou encore leurs habitants naturels - fournissent souvent le décor pour rappeler les aventures de mon héros. En haut, dans la cordillère des Andes (2007), devant le plus haut sommet de la chaîne, le Cerro Aconcagua; à gauche, ma figurine de Tintin, à droite, moi-même. En bas, les majestueux condors des Andes, photographiés (gauche et droite) en 2007 à Cruz del Condor dans le Canyon de Colca, au Pérou.


Les sites archéologiques permettent de visiter les lieux rêvés lors de ses lectures d'enfance, sans que ceux-ci n'aient trop eu à subir les inévitables changements s'étant produits dans les villes habitées depuis la publication des albums. C'est donc avec une fascination certaine que l'on peut voir les momies pré-incas, avec leurs masques, cranes et jarres, qui rappellent inévitablement les aventures de nos héros. Les photos du haut ainsi que celle du bas, à gauche, ont été prises sur le site archéologique mochica de Sipan, au Pérou, en 2007 (les pièces originales trouvées dans les tombeaux sont dans le Museo Tumbas Reales de Lambayeque).


Un des éléments spectaculaires des aventures du petit reporter est évidemment sa visite chez les incas. Mes propres visites chez les incas m'ont donc fournis de nombreux sites me rappelant un de mes albums préférés. Photos: en haut, à gauche, Templo del Sol d'Ingapirca, Équateur (2004), seconde à partir de la gauche: Machu Picchu, Pérou (2007), à droite: ruines de Tambomachay (2007). En bas, Pisaq (à gauche, 2007) et Sacsayhuaman, près de Cusco (à droite, 2007).
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dimanche 7 novembre 2010

Tintin et moi: Les Amériques (1)

S'il y a un continent où voyager permet de croiser de multiples références et éléments retrouvés dans les aventures du reporter d'Hergé, c'est bien le continent américain.
Les Amériques, dans mon cas, c'est essentiellement l'Amérique latine.
En effet, les peuplades, les temples, la faune, la flore, tout est susceptible d'évoquer un souvenir de lecture, une case ou une péripétie particulière. Chez les Mayas comme les Incas, dans la jungle ou dans les villes, dans les Andes ou au carnaval, le voyage se fait souvent en compagnie de Tintin.
Voici donc quelques souvenirs de voyage qui m'ont fait croiser les univers déjà explorés par Tintin avant moi.
(Cliquez sur les images pour voir une version plus grande)
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Débutons par un endroit qui peut paraître étonnant: New York, où j'ai pris les photos de droite et de gauche.


Lors de mon premier séjour en Équateur, en 2004, j'avais pris ces deux photos (en haut) de Quito. Celle de gauche montre une rue du quartier la Mariscal, relativement moderne, alors que celle de droite montre un quartier de la capitale équatorienne où les gens moins bien nantis vivent dans maisons de bloc sur des terrains en pente. Ce parallèle, effectué par Hergé avec une capitale imaginaire (en bas) m'apparaissait frappant.


Alors que j'étais dans le train entre Aguas Calientes et Cusco, un homme costumé a traversé le wagon. Les latinos sont de grands amateurs de carnaval, mais dans ce cas précis, c'est la ressemblance du costume (cette photo, en bas, date de 2007) avec celui imaginé par le bédéiste qui m'avait étonné.


Je me souviens encore de la prise de cette photo (à droite), en 2004, alor que je me trouve dans le bassin amazonien. Je ne pouvais pas, encadré par un tel décor, ne pas penser à cette célèbre scène amazonienne qui apparaît en couverture d'une aventure de mon héros.


Difficile de ne pas voir le parallèle ici! Certaines tribus indigènes d'Amérique latine sont connues pour leur utilisation de la sarbacane; c'est pourquoi on m'avait fait essayer la chose alors que j'étais en visite en Équateur (en haut, 2007). J'étais loin de la maîtrise développé par le compagnon de mon héros, mais je n'étais pas mal non plus.


Dire que cette scène a été captée en Amérique relève de mon imaginaire. J'ai posé pour la photo (en haut) lors d'une visite dans une exposition en France en 2006. La scène représentée, par contre, se déroule quelque part dans les Antilles.


Je parlais de carnaval un peu plus haut: voici un tableau qui met en scène celui imaginé par Hergé et des photos que j'ai prises lors de visites à Quito, en Équateur. En haut, à gauche, à la Plaza San-Francisco, en 2007. Les deux photos du bas avaient été captées en 2004 lors d'un défilé, à la même Plaza.


Dans ses aventures en Amérique latine, Tintin passe beaucoup de temps dans la jungle. Difficile de ne pas s'imaginer à la recherche d'un trésor quand on se retrouve dans la forêt tropicale. La photo du haut à gauche a été prise à Palenque au Mexique en 2010. Celles du bas à Fuentes Georgina (gauche) et Takalik Abaj (droite), au Guatemala, en 2009.


Cette scène - qui apparaît également en couverture d'une des aventures de notre héros - a été reproduite avec beaucoup de talent par ma mère, sur une table qui trône dans mon appartement. C'est cette table que j'ai pris en photo (en haut à droite). Pour moi, cette scène fait écho à plusieurs pyramides mayas que j'ai pu admirer au fil de mes séjours en Amérique centrale; en haut à gauche: Tikal, au Guatemala (2005). En bas, deux scènes captées au Mexique; à gauche: Palenque, au Chiapas (2010) et à droite, Chichén Itza, au Yucatan (2007), avec ma figurine Tintin en guise de clin d'oeil.
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Mon ami reporter m'a également accompagné encore plus au sud dans mes vagabondages latino-américains. Ce billet est donc à suivre...
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samedi 6 novembre 2010

Tintin et moi: L'Europe

L'affaire n'est un secret pour aucun lecteur de ce blogue; je suis un fan de l'aventurier reporter créé par Hergé depuis mon enfance.
Au fil des ans et des voyages, j'ai croisé des gens et j'ai visité des lieux qui m'ont souvent rappelé l'univers de Tintin; j'y ai fait souvent référence, lors de la publication de divers billets sur ce blogue.
Ce mois-ci, je publie donc une série de billet sur le sujet, prétexte à illustrer à la fois ces univers réels où j'ai croisé l'imaginaire de Hergé et l'excellence de l'artiste à créer un univers fictif aussi intéressant et aussi collé à la réalité, sans voyager beaucoup lui-même. J'avais un peu exploré cette idée après mes premiers passages en Équateur et en Amérique Centrale. Avec d'autres séjours en Amérique latine, quelques passages en Europe, et après avoir ajouté des pays d'Asie et d'Afrique, je commence à avoir une belle collection de souvenirs de voyage reliés au héros de ma jeunesse.
Voici donc, en un premier temps, ce que j'ai à proposer comme témoignage visuel de mon passage sur les traces de Tintin en Europe.
Étrangement, même si Tintin est "né" en Europe, ce n'est pas le continent où il est le plus fascinant d'explorer les univers de l'aventurier, puisque ses voyages l'ont surtout amené à visiter le reste du monde. Néanmoins, il demeure amusant de se balader dans certains lieux et d'y avoir une pensée pour Hergé et son héros.
(Cliquez pour agrandir les images-montages).
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La visite la plus fascinante demeure certainement le château de Cheverny, qui a servi de modèle à Hergé pour créer le château de Moulinsart. À gauche, cette figurine de Tintin backpacker que j'ai reçu en cadeau m'a suivi dans la plupart de mes voyages. À droite, l'Esprit Vagabond sur les traces de Tintin.


L'intérieur du château de Cheverny propose lui aussi une visite intéressante de l'univers d'Hergé. On y a même recréé certaines scènes ou créé des pièces qu'on ne voit pas dans les albums. En haut; Suze et moi devant des scènes grandeur nature et le "bureau de Tournesol". En bas, au centre; le sous-sol du château avec une reproduction du bélier utilisé par Tintin pour s'en échapper.


C'est aussi au château de Cheverny que je suis tombé sur ce manuscrit (photo de gauche) des mémoires de François de Hadoque.


Hergé avait réalisé une planche (à gauche) sur la réaction du capitaine en voyant Cheverny; cette planche est présentée dans l'entrée du château, en compagnie d'un dessin des deux héros dans l'allée du château (à droite).


À part Cheverny, il y a d'autre villes d'Europe de l'ouest où l'on peut suivre notre héros à la trace (ou presque). Les premières aventures, par exemple, débutent presque toujours dans les rues d'une Bruxelles non identifiée. Les deux photos (gauche et droite) ci-haut ont été prises lors de mon passage dans la capitale Belge à l'été 2008.


Lors de mon récent séjour en Espagne, j'ai visité une exposition sur la piraterie dans les Antilles (photo du haut, Séville, 2010) qui m'a rappelée une exposition sur le même thème organisée par le capitaine après avoir suivi les traces de son ancêtres dans les Antilles.


Celle-ci est anecdotique, puisque Tintin n'a jamais été - dans le cadre d'une de ses aventures - représenté à la Tour Eiffel. Par contre, d'autres personnages s'y rendent (par erreur, évidemment!), alors j'y ai joint une photo de ma collection (à gauche) ainsi qu'un clin d'oeil (à droite); ma figurine devant la célèbre tour, prise à l'été 2006.


Autre clin d'oeil amusant. Si l'aventure dont il est question ne se passe pas sur le continent européen, le début s'y passe et la scène représentée se déroule en pleine mer. Ma figurine (en bas), a croisé ces champignons "géants" lors d'une randonnée à Val Jalbert, au lac St-Jean.


Dernier clin d'oeil européen; il arrive que l'on croise non pas un lieu où notre héros a mis les pieds, mais où certains amateurs lui aient rendu hommage à leur manière. C'est le cas de Cadiz, en Espagne, où j'ai découvert cette peinture (à droite) par hasard, qui montre notre ami, avec un délicieux anachronisme: la présence du chevalier de Hadoque sur une des célèbres tour de la ville. À gauche, les berges de la ville de Cadiz, été 2010.
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Voilà donc pour mes parallèles européens; Si l'ensemble demeure anecdotique, attendez le reste, ailleurs dans le monde, qui est souvent spectaculaire. Prochaines destinations; les Amériques!
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